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17 janvier 2014

Ce soir, on va bouffer de la glace!

Mr Freeze veut à tout prix sauver sa femme en volant des diamants de cristal. Mais Batman et Robin sont là pour sauver Gotham. Sans compter d'autres ennemis comme l'envoutante Poison Ivy ou le géant Bane...

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Certains se demanderont pourquoi je republie une critique datant de 2009 (en sachant que j'avais fait des rajouts il y a bien longtemps) et encore plus sur un film pareil. Pourtant, il faut bien dire que je n'avais pas revu le film depuis très longtemps (le début de mon adolescence il faut bien le dire) au moment de la chronique initiale et certains coulisses sont aujourd'hui dévoilés, alors au cours d'une soirée nanarde (autant dire que j'ai passé une très bonne soirée) je me suis rematé les deux Batman de Joel Schumacher à la suite. Si j'ai réussi à trouver un minimum de qualité sur Batman forever (notamment sur le trauma de Bruce Wayne), sur Batman et Robin c'est quasiment l'hécatombe. Déjà que j'ai bien rigolé sur King Kong 2 récemment, là à chaque fois qu'un des personnages ouvrent la bouche c'est un vrai festival de rire. Il faut bien le dire, Batman et Robin a été réalisé dans la douleur. Déjà sur Batman forever, le pauvre Joel Schumacher avait vu réduire ses ambitions à la baisse (il voulait une préquelle à la Batman Year One ce qui se voit dans les flashbacks, mais Warner voulait un truc pour gosses histoire de vendre des jouets), sur Batman et Robin ce sera encore pire.

 "A toi la glace, à moi l'iceberg" réplique véridique de George Clooney. 

D'ailleurs, Schumacher le dit lui-même: "autant je suis satisfait de mon travail sur Batman forever, autant j'ai échoué sur celui-ci. Je n'avais jamais tourné de suite de l'une de mes oeuvres, et il est clair que je n'avais pas la pression nécessaire, ce qui se ressent dans le film"*. Et encore Schumacher minimalise encore les choses, car des ennuis il en a eu beaucoup. Déjà le désistement de Val Kilmer pour Le saint (une daube pour une autre, autant dire que Val a encore fait un bon choix de carrière), ce qui tombe bien dans un sens puisque Schumacher s'est très mal entendu avec l'acteur. Ce sera donc le pauvre George Clooney qui héritera de l'affaire, devant jongler entre cette grosse production et la série Urgences dans laquelle il a joué jusqu'en 1998. Un emploi du temps qui n'est pas sans rappeler celui de Michael J Fox à l'époque de Retour vers le futur. D'ailleurs l'acteur s'avère toujours lucide sur ce rôle disant clairement qu'il a tué Batman. Beaucoup de rumeurs stipulent alors que ce cher Arnold Schwarzenegger (payé 25 millions de $ l'air de rien, de son aveu pour faire plaisir à ses gosses) aurait un costume pour le moins casse-pied et notamment avec un foutu néon sur la tronche. Tout du moins, c'est ce qui s'est souvent dit. 

 "Freeze tu veux que je te réchauffe? -Désolé chérie mais je dois garder mon aire glaciaire!"

En revanche, pour ce qui est d'Alicia Silverstone cela s'est prouvé plusieurs fois. En effet, la jeune actrice (qui depuis n'a jamais percé, certains diront justement à cause de ce film) aurait pris du poids entre le début et la fin des prises de vues et se voit considérablement coupée au montage. Ce qui se voit grandement au cours du métrage vu que ses interventions sans costume sont réduites au minimum. En gros, elle arrive, on la voit en train de piquer des motos, puis plus rien avant que Dick Grayson (Chris O'Donnell) ne remarque que ses motos se volatilisent bizarrement avant une course-poursuite, puis plus rien avant qu'elle ne se décide à découvrir son costume confectionné par Alfred (le regretté Michael Gough qui semblait vraiment se demander qu'est-ce qu'il foutait encore là) et se met enfin en action dans le dernier tiers du film où elle sert plus de faire-valoir qu'autre chose. Clairement, pour une introduction de personnage, on peut clairement dire que c'est foiré, d'autant que Bat girl n'est pas réputée pour être un personnage grandiose. Le film se fera bien évidemment dégommé à sa sortie (et encore c'est gentil), laissant carrément tomber un possible troisième film pour Schumacher (qui devait signer le retour du Joker, ce qui relève de l'improbable et devait marquer l'apparition d'Harley Quinn et l'Epouvantail) et la saga en elle-même devra essuyer un reboot légitime et salvateur.

Il faut le souligner mais ce film est à voir en VF d'office même si la VO doit aussi être très jolie, parce que des films avec des répliques débiles débitées par Schwarzy on en a déjà vu (Last action hero dans le bon sens, Commando dans le mauvais), mais sur celui-ci on peut dire qu'il atteint le nirvana de la réplique nanarde. On dirait que les gars gérant le doublage du film se sont dit "tiens on va sortir le plus de répliques pourries à base de chaud-froid, vu que le méchant c'est Mr Freeze". Voici donc une merveilleuse compil de ce genre de répliques foireuses que l'on retrouve tout au long du film:

  • Schwarzy commence fort: "C'est l'iceberg qui débarque!"
  • Schwarzy après un "Salut Freeze, je suis Batman" débité par un George Clooney sans conviction: "ne compte pas me mettre au frais!"
  • Batman à Robin: "à toi la glace, à moi l'iceberg"
  • Dialogue merveilleux entre Schwarzy et Clooney: "Est-ce que tu sens venir le froid grandiose de l'espace! (...) Quand tu seras congelé, cette glaciaire retombera comme une pierre sur Gotham! -Freeze t'es givré! (...) -Prend pas froid!"
  • Robin à Batman: "ça gèle dans la chaudière!"
  • Schwarzy à Batman: "Tu sais garder ton sang froid Batman?! (...) Je te refroidirais la prochaine fois!"
  • Schwarzy toujours philosophe: "Je crois que j'ai jeté un froid! Restez de glace!"
  • Schwarzy toujours: "Tu es à court d'antigel?!"
  • Schwarzy décidemment avec un sérieux irrécupérable: "Mon nom est Freeze, retenez le bien parce que je glace le sang et refroidi les humains!"
  • "L'hiver il faut toujours vidanger, ça pardonne pas!" A ce moment Schwarzy, faut s'arrêter on frise la crise de rire carabinée.
  • "La vengeance est censée être un plat qui se mange froid, alors mettons nos habits du dimanche il est l'heure de festoyer (...) Au menu ce soir glace, hiver à la sauce d'enfer!" Schwarzy plus machiavélique que jamais!
  • Concours de celui qui fera la vanne la plus naze entre Robin, Batgirl et Batman: "Aucun signe du bonhomme de neige! -Il a peut être fondu! -Non il doit hiberné!"
  • Batman à Schwarzy: "Hé Freeze alors ça chauffe?! (...) Tu perds ton sang froid Freeze?!" Si Schwarzy a son lot de casseroles, le pauvre George a un beau palmarès aussi. 
  • Schwarzy à Uma Thurman: "Prépare toi à goûter aux raisins de ma colère!" Non, Arnold on ne veut pas savoir ce que tu fais de tes soirées!

4bd1a796afdb298589318d1376fda694[1] Plan très ambigu surtout au vue de la position de la tête de Chris O'donnell et de la poitrine de Silverstone.

Et encore je n'ai pas cité d'autres répliques mauvaises comme cochon à l'image de "Ils nous cherchent des crosses vieux frère!" (Robin parlant de ses hockeyeurs d'adversaires), "Trois millions! -Tu ne les as pas! -Tu me les prêteras... quatre millions! -Cinq millions! -C'est un collant que tu portes là, pas un bas de laine, six millions! -Alors sept millions (Batman montre une carte de crédit avec "forever" gravé dessus) Je m'envole jamais sans elle!", "Bah moi je lui saute dessus et dès que je la revois... -Moi aussi avant toi! Elle a de jolies branches... -Et des boutons de rose! -Très chouette!" (pour un film pour gosses dixit le studio, on peut dire que ce genre de dialogues a de gros sous-entendus!), "faut pas te croire aveuglèment Mr Bane, il n'y a que la taille de ton flingue qui compte" (vu que Bane n'en a pas, je vous laisse imaginer de quoi parle Schwarzy)... Vous pouvez voir déjà à travers certaines répliques du film que des allusions sexuelles sont prononcées alors qu'il est fait pour un public de gosses (déjà dans Forever, Jim Carrey parlait d'orgasme et Nicole Kidman montrait sa culotte quand elle ne faisait pas d'allusions coquines en psychiatre chaude comme la braise), ce qui est renforcé par certaines images. Schumacher reprend les plans montrant différentes parties de nos protagonistes en train de mettre leur costume respectif. 

Donc plan sur les tétons, plan sur le moule-bite, plan sur le cul, plan sur les griffes. Indéniablement comment ne pas rire à l'idée de voir un bonhomme comme George Clooney dans pareille situation. Au vue de son auto-dérision, le bonhomme a dû bien s'amuser en soirée en évoquant ce genre d'anecdote. On l'imagine bien en train de dire: "vous savez j'ai joué Batman filmé sous toutes les coutures. On voit même mes tétons pointés dans mon costume!" Le plus vicieux reste probablement la séquence de Silverstone où le spectateur masculin a eu bien du mal à cacher ses émotions dans la salle. D'autant que la jeune femme venait juste d'avoir sa majorité à la sortie du film et que bon, les plans de Schumacher sont quand même très fétichistes (un plan sur ses parties intimes renforcé par le costume soulignant les traits, les fameux moule-tétons et surtout ce plan remontant de ses cuisses à ses fesses avec une jolie pointe pour souligner ses formes!). A cela rajoutez Poison Ivy (Uma Thurman) assez représentative dans la séquence de la boîte de son aspect comics (et gardé dans la série animée), Vivica A Fox en bustier et porte-jaretelle et un Robin ne pensant qu'à ça. Encore une fois pour un film qui se veut familial, le film est non seulement très coquin visuellement (quoique, Forever touchait au nirvana avec les tenues suggestives du casting féminin) mais aussi vulgaire au niveau des dialogues.

En ce qui concerne le scénario, il est totalement inexistant et le personnage de Batgirl évoqué plus haut ne fait que confirmer le traitement misérable des autres personnages. Batman passe vraiment pour un type branché sous les traits de Clooney, voire un peu trop cool, sans compter que le scénariste Akiva Goldsman (futur collaborateur de Will Smith, jugez le chaos de sa filmographie) ose la relation entre Clooney et une jolie femme (probablement un ressucé du personnage de Kidman) le rendant terriblement romantique (et horriblement con). Il faut voir aussi le George en sweet-shirt. Chris O'Donnell est toujours aussi charismatique qu'un poulpe en Robin, jouant les amoureux transi ou beuglant méchamment quand il n'a pas ce qu'il veut. Si Schwarzy cabotinne à merveille dans un rôle semblant lui donner un inconfort total (on notera d'ailleurs dans un plan où Freeze tombe que le mec est immobile semblant concordé à une figurine balancée d'une maquette) et Thurman se tape une choucroute rouge tout simplement affreuse, le traitement de Bane est un vrai cataclisme. En gros, ce n'est qu'un gros molosse qui grogne et ressemble à un mauvais catcheur. On ne dira jamais assez merci à Christopher Nolan d'avoir donner le rôle de Bane à Tom Hardy pour soulever cet affront. Pour ce qui est de la réalisation, elle est bourrée de mauvais effets-spéciaux (notamment des décors en images de synthèse pas beaux du tout) et les couleurs fluos sont de retour pour notre plus grand malheur, irritant particulièrement nos yeux. Ne parlons même pas du passage chez les scientifiques, entre le portnawak et l'Amazonie de pacotille.

Un bonheur nanar que ce quatrième volet d'une rare nullité et ne sachant pas où il va. On n'en ressort pas indemne.

* Citation extraite d'une interview issue du Mad Movies numéro 250 (mars 2012).

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Commentaires
B
Je te rassure ce n'est toujours pas un bon film, mais j'arrive à en rire.
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N
Je m'en souviens un peu mais comme "Forever" ce n'est clairement pas un film que j'ai envie de revoir.
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B
A vrai dire je pense qu'il faut le prendre une comédie parce qu'avec un tel niveau nanar, c'est vraiment énorme.
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A
Un vrai bonheur nanar que ce film. ca n'a rien à voir avec du Batman, mais, je me marre tellement à chaque fois devant ce truc (rien que l'ouverture avec le gros plan sur les tétons) que je le vois finalement plus comme une parodie qu'autre chose.
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B
En sachant que j'ai totalement réécrit la critique.
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