Cette terre, c'est notre monde !
Jake Sully est un marine paralysé recruté pour remplacer son frère sur Pandora, planète comportant un minerais particulièrement riche. Mais les Navi's, peuple pacifiste de la planète, se rebellent contre les hommes. L'affrontement est inévitable...
Quinze ans. C'est l'âge de votre interlocuteur, mais aussi le temps qu'a mis James Cameron pour faire Avatar. Entre deux, il y a eu le carton insubmersible du Titanic (1997), rendant son réalisateur intouchable. Pourtant ils s'adonnent aux documentaires sous-marins (Expedition : Bismarck en 2002; Le fantôme du Titanic en 2003; Alien of the deep en 2005) et lance même une série télévisée (Dark Angel). En fait, Cameron attendait juste le bon moment pour faire son nouveau film, les effets spéciaux n'étant pas encore assez développés en 1994. Dès 2002, il reprend le projet en main et développe une caméra 3D exceptionnelle. Ses documentaires comme le court-métrage T2 3D: Battle across time (1996) serviront d'expériences 3D pour le réalisateur avant le grand plongeon. En 2005, la Fox donne son feu vert et Avatar est lancé.
Pour les acteurs, Sam Worthington (que Cameron recommandera pour Terminator Renaissance, qui ironiquement sortira avant Avatar); Zoé Saldana pré Star Trek; Sigourney Weaver dont il s'agit du grand retour; Stephen Lang (qui avait auditionné pour le rôle d'Hicks pour Aliens); Michelle Rodriguez et Giovanni Ribisi. On parle d'un budget entre 300 et 500 millions de dollars, ce qui en fait le plus gros budget de notre époque (Big Jim avait fait pareil avec Terminator 2 et Titanic). L'attente a été énorme dès août dernier et constamment amplifiée par de nouvelles images. Mais ça y est, nous y sommes. Les frissons arrivent de plus en plus avant la séance, le film alignant les bonnes critiques et surtout on parle d'un film révolutionnaire.
La séance commence et votre interlocuteur a la bouche grande ouverte. Ce qu'il voit est bluffant. Niveau visuel, Cameron a mis le paquet et tout l'argent donné se voit à l'écran. Le décor est de toute beauté, au point que l'on se demande si ce n'est pas réel. Le film se suit très bien, les personnages sont attachants et la quête d'identitée de Jake des plus passionantes. Cameron sait raconter des histoires et ne s'est jamais loupé autrefois, alors pourquoi le ferait-il maintenant ?
Le bestiaire de Pandora est des plus intéressants. Des oiseaux-dragons nommés Banshee, des chevaux, des loups vipères... Le réalisateur a réussi à créer tout un peuple, sa culture et son language. Niveau humain, les méchas sont des plus spectaculaires. Ces derniers ressemblent à ceux d'Aliens (1986), mais en beaucoup plus développés. La cruauté de l'homme est montrée dans toute sa splendeur. Comme quoi un simple caillou valant beaucoup d'argent, peut rendre fou le premier venu.
La 3D n'est pas vraiment de la 3D. Cameron l'a nommé la Fusion et c'est totalement le cas ici. On a l'impression que la 3D a fusionné avec l'écran. Un résultat bluffant. Le plaisir va aussi avec les acteurs, tous véritablement bons. Sam Worthington et Zoé Saldana ont des avatars particulièrement réalistes et on a vraiment l'impression que ce sont véritablement eux sous la carapace. Quel plaisir de revoir Sigourney Weaver ! Une actrice toujours aussi intéressante et on voudrait la voir beaucoup plus. Stephen Lang est impitoyable en colonel Quaritch.
Avatar s'annonçait comme révolutionnaire, il l'est.
La critique d'Alice In Oliver:
Film polémique s'il en est, Avatar, réalisé par James Cameron en 2009, a déchaîné les passions et les débats sur la Toile.
En vérité, ce film de science fiction est le fruit d'un immense travail. Pour James Cameron, tout a commencé en 1997.
Toutefois, pour concevoir un tel univers, tourné en relief 3-D, le cinéaste ne possède pas encore la technologie suffisante.
James Cameron devra patienter jusqu'en 2005. Le réalisateur américain commence à développer un script et à étoffer ses personnages.
A partir de là, James Cameron crée un véritable univers. Par exemple, il fait appel à un linguiste pour établir la culture des Na'vis.
Ensuite, pour filmer les séquences en 3D, le cinéaste utilise une caméra de son invention et de haute définition, le but étant d'apporter une palette riche et variée au niveau des couleurs. Ce système est le must en la matière.
A moins de se mettre les mains et les pieds devant les yeux, impossible de dire que le film est visuellement raté.
Avatar est également tourné en motion capture, une technique qui permet de retranscrire les mouvements des acteurs en images de synthèse dans un univers virtuel. A cela, James Cameron rajoute une technique novatrice, le Director Centric System, qui permet au réalisateur de se projet dans un univers virtuel et de visualiser en même temps les personnages en images de synthèse.
Ce procédé est évidemment révolutionnaire. Encore une fois, James Cameron innove. Toutefois, malgré ses belles promesses et ses bonnes intentions, que vaut réellement Avatar ? Encore une fois, le film de James Cameron a le mérite de nous plonger dans un univers entièrement créé et imaginé par le cinéaste.
Mais attention, le réalisateur ne se contente pas de nous en mettre plein les yeux. Il élabore également un monde complexe, avec ses habitants, un langage élaboré, une culture, des rites et des militaires prêts à tout pour exploiter cette nouvelle richesse.
Via ce procédé, James Cameron plonge le spectateur dans l'univers de Pandora, un monde incroyablement beau, riche et parsemé de richesses.
D'une certaine façon, le réalisateur est un anthropologue et un explorateur. Toutefois, James Cameron n'est pas un égoïste et décide de nous faire partager cette expérience unique. Avant toute chose, Avatar reste une fable écologique, inspirée par plusieurs univers, celui de Tarzan et de Danse avec les Loups, pour ne citer que ceux-là.
D'ailleurs, certains détracteurs reprocheront à Avatar son scénario simpliste. Certes, le film répond à un certain nombre de clichés.
Au final, il répond également aux codes inhérents d'une trilogie et/ou d'une franchise en devenir, soit la création d'un univers, tel Indiana Jones et Star Wars en leur temps. Et pourtant, personne ne critique leur scénario basique.
En même temps, Avatar est reste un véritable phénomène. En raison de son immense succès (le film battra Titanic, déjà réalisé par James Cameron) et de l'énorme pub autour du film, Avatar fera l'objet de critiques parfois virulentes.
La vérité ? Clairement, certaines mauvaises langues aiment cracher sur ce genre de blockbuster ambieux et démesuré.
Certes, Avatar n'est pas exempt de reproches.
Oui, c'est vrai. Le scénario ne vole pas très haut. Ensuite, les personnages en présence obéissent aux poncifs du genre.
Pourtant, force est de constater que la formule fonctionne parfaitement. Avec Avatar, James Cameron nous propose une aventure hors du commun, un voyage extraordinaire et fantastique dans la faune et la flore de Pandora.
Les décors, les effets visuels et les créatures qui peuplent ce monde sont à couper le souffle ! Avec Avatar, James Cameron donne à Dame Nature une dimension épique et quasi mystique, hélas menacée par l'homme.
Certes, le sujet n'est pas nouveau. Mais la création d'un tel univers offre de multiples possibilités. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, James Cameron a déjà annoncé une trilogie. Bref, qu'on le veuille ou non, Avatar reste un véritable phénomène. Et l'ami Cameron a bien l'intention d'exploiter un tel trésor.