On a tous un choix
1980, Brooklyn. 2 frères, un flic comme le père; l'autre gérant d'une boîte de nuit, sur Brooklyn, ou se côtoie la mafia russe; vont être réunis, par le destin. Le policier va se faire agresser par des russes. Le fêtard va devoir faire un choix: devenir un truand ou un flic...
La fin 2007 avait regorgé de polars de qualités. Tout d'abord avec Les promesses de l'ombre, puis American Gangster et enfin La nuit nous appartient. Tout comme David Cronenberg, James Gray s'attarde sur la mafia russe. Un groupe souvent violent et ici principalement dans la drogue. Pour ce film, on retrouve Joaquin Phoenix (2ème collaboration, après The Yards), Mark Wahlberg (idem), Eva Mendes et Robert Duvall. Sélectionné à Cannes, il repartira bredouille. Mais obtiendra un charmant succès, lors de sa sortie en salles.
Tout commence par une présentation de Bobby. Au contraire des autres polars, ce n'est pas le fils prodigue, mais le délaissé, qui intéresse le réalisateur. Un partit prit excellent. Le choix de Phoenix est tout aussi bon. A la fois, fragile et dramatique, l'acteur est le choix idéal. De plus, il est réelement excellent. C'est sans compter sur Wahlberg, un peu moins présent, tient ici l'un de ses meilleurs rôles.
Eva Mendes sort de son image de bimbo, pour, enfin, avoir un rôle de composition agréable. Robert Duvall est comme à son habitude, impeccable, en patriarche. En situant son film dans les années 80, Gray met dans l'ambiance de cette période, notamment au niveau de la musique. Le film est bien mené et halletant de bout en bout. Parmi les grands morceaux de bravoures, on retiendra cette descente dans un laboratoire, ou Phoenix est à moitié sourd; et cette course poursuite sous la pluie, à l'issue dramatique.
Un superbe polar, sublimement mis en scène et avec des acteurs en forme.
Trailer : La nuit nous appartient (VOSTFR)
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