Je suis Tony Montana, bande d'enfoirés!
Faisant partit d'une famille d'émigrés cubains, Tony Montana va passer de petite racaille du quartier à grand baron de la drogue...
En 1983, Brian de Palma, plébiscité pour ses hommages à Alfred Hitchcock et Carrie, réalisait Scarface, remake moderne du film d' Howard Hawks. Bien avant de se mettre à la réalisation, Oliver Stone a signé le scénario du film, ce qu'il avait déjà fait avec Conan le barbare. On y retrouve Al Pacino, Michelle Pfeiffer, Steven Bauer, Robert Loggia, Mary Elizabeth Mastrantonio, F Murray Abraham, Paul Shenar ou encore Harris Yulin. Film considéré comme l'un des meilleurs du réalisateur et ce n'est pas pour rien. Très ancré dans son époque aussi.
Principalement à cause de sa bande son. On y retrouve du disco et toutes sortes de chansons des eighties. Ce qui ne veut pas dire, que le film souffre de son époque, en aucun cas. Justement, Scarface vieillit très bien et pour notre plus grand plaisir. Tony Montana vit en plein rêve américain, devenant de plus en plus grand, en tuant notamment et en obtenant de bonnes relations. Malheureusement pour lui, il va commencer à être arrogant et va voir sa femme et son pote lui tourner le dos. Sans compter sa mère, qui en a bien marre de ses conneries, et surtout ses associés, qu'il a sacrément mis dans la merde.
La déchéance n'en est alors que plus grande. Le film a beau duré 2h45, il est passionant de bout en bout et passe comme une lettre à la poste. C'est rare pour un film d'une telle longueur. De Palma signe un remarquable film de gangsters, avec un anti héros monumental, interprété par Pacino endiablé. La violence est très présente dans le film, si bien que la censure américaine a tapé plusieurs fois. Mais le film reste comme il est visuellement. Il est toujours aussi percutant. Beaucoup se rappeleront encore du final explosif et bourrin, avec un Pacino dégénéré et parmi les assaillants, un bonhomme ayant la carurre de Schwarzenegger! Pourtant Terminator n'était même pas sortit.
Un de Palma remarquable, avec un Pacino inspiré jusqu'au boutiste.