La fin des Corleone
1979. Michael Corleone a 60 ans et se voit honoré par le Vatican, grâce à ses actes de charité. Son fils veut faire de l'opéra et sa fille tombe amoureuse du fils de Sonny, Vincent. Michael emploie ce dernier, comme homme de main...
16 ans après Le Parrain 2 et une décennie de fours commerciaux, Francis Ford Coppola conclue sa saga du Parrain. Une anecdote dit, que le réalisateur aurait attendu qu'Al Pacino soit suffisament vieux, pour le faire réincarner Michael Corleone. Entre temps, l'acteur est devenu un acteur incontournable et indispensable du cinéma. Notamment grâce à Sydney Lumet ou Brian de Palma. Diane Keaton et Talia Shire font leur retour également; quand Andy Garcia, Sofia Coppola, Eli Wallach, Joe Mantegna et Bridget Fonda. Le film aura un certain succès, mais n'obtiendra pas d'Oscars, comparé à ses prédecesseurs.
Par contre, la fille Coppola s'en prendra plein la gueule. Déjà qu'elle a été prise en dernière minute (Winona Ryder étant tombé malade), elle se retrouve avec les Razzies Award de la pire révélation de l'année et pire second rôle féminin. Il est vrai qu'elle ne dégage vraiment pas grand chose et c'est d'ailleurs dommage, car son personnage est indispensable. Disons le tout de suite, Le Parrain 3 est le moins bon épisode de la trilogie. En même temps, comment passé derrière les 2 premiers chefs d'oeuvre?
Mais Coppola signe un très bon dernier volet, permettant de conclure l'une des meilleures trilogies de tous les temps. On suit toujours les tribulations de Michael Corleone, mais à 60 ans. On voit que sa santé se détériore à petit feu (comme son père); que sa relation avec le Vatican est assez catastrophique; il essaye de recoller les morceaux avec Kay; laisse son fils faire de l'opéra (au début réticent, en le voyant joué, Michael change d'avis); et fait plus ample connaissance avec son neveu, qu'il ne tarde pas à prendre comme successeur.
Pacino est toujours aussi mémorable. Les autres également, Keaton, Garcia (vraiment excellent en neveu digne de son oncle), Shire (sorte de mentor de Vincent et devenue une femme d'affaire implacable) et Montegna (sa mort est certainement l'une des meilleures scènes) notamment. On peut trouvé une comparaison entre Michael et Don Vito. Avant leur mort respective (dans un certain oubli également), un de leurs enfants est mort. C'est encore pire pour Michael, car c'était lui la cible et a vu sa fille mourir devant ses yeux. Séquence assez émouvante, par ailleurs. Bien que moins forte, la musique de Carmine Coppola est excellente.
Un dernier volet moins bon, mais toujours passionnant.