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Cine Borat
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21 septembre 2013

Deux flics tout en finesse

Les inspecteurs Sonny Crockett et Ricardo Tubbs, flics de la brigade des stupéfiants de Miami, doivent infiltrer le réseau des barons de la drogue Montoya et Cochi Loco...

Affiche française. United International Pictures (UIP)

J'aime bien Michael Mann en général (Collateral, Le dernier des mohicans et Heat sont vraiment de très grands films), mais ses deux derniers métrages m'ont laissé un goût amer. J'ai déjà abordé le très mitigé Public Enemies, il était temps que je m'occupe de Miami Vice, adaptation de la série culte des années 80 qu'il a produit et dont il a réalisé quelques épisodes. Autant dire que Mann connaît son sujet. Il prend également un sacré casting: Colin Farrell et Jamie Foxx (avec qui le réalisateur avait déjà collaboré sur Ali et Collateral) dans les rôles principaux; Gong Li, John Ortiz, Luis Toscar, Naomie Harris, Justin Theroux, Ciaran Hinds, Isaac de Bankolé, John Hawkes et Eddie Marsan le reste du casting.

Colin Farrell et Jamie Foxx. United International Pictures (UIP)

Le film est sorti en août 2006 et était très attendu. Autant dire que ça s'est calmé avec le vent redoutable que le film s'est pris. Pour avoir vu quelques épisodes de la série, elle se révèle fort sympathique bien qu'ancrée dans les années 80. Mais alors le film... Déjà, Mann change complètement de ton. Ici, plus de connerie, de blague, d'ambiance décontractée... c'est sérieux à mort mon gars. Une rupture de ton qui fait assez mal. C'est comme si la récente adaptation de L'agence tous risques aurait été sérieuse de fond en comble. En clair, ça ne passe pas du tout.

Gong Li et Colin Farrell. United International Pictures (UIP)

Par contre, nos héros sont toujours aussi bien habillés et avec des femmes et voitures de rêves (la jaquette du DVD et du Blu Ray arbore une belle Ferrari). Comme quoi, il y a des choses qui ne changent pas finalement. Mann nous sort également deux bonnes scènes coquines. C'est vrai que la série était assez décontractée du gland (oh!), mais franchement, ça n'a aucun intérêt sur le long. Le film se concentre principalement sur Sonny Crockett, oubliant complètement Ricardo Tubbs (pauvre Jamie Foxx) au passage. La série tenait en partie sur l'amitié entre les deux flics. Mais Mann semble vraiment s'en foutre. Une très grosse erreur, en tout cas.

Jamie Foxx et Colin Farrell. United International Pictures (UIP)

De plus, le film est très long (2h15) et le scénario s'avère à la fois simple et ennuyeux. Ce n'est qu'une vulgaire histoire d'amour entre Crockett et la trafiquante de drogue qu'incarne Gong Li. Vraiment pas de quoi s'éclater. La délivrance arrivera vers la fin où le film s'avère enfin halletant et avec une belle fusillade. On a aussi une bonne photographie misant beaucoup sur le nocturne. Mais voilà, le mal est fait. Michael Mann a complètement massacré la série qu'il a produit, déracinant complètement son esprit jovial. Farrell est assez bon; quand Foxx, je le redis une nouvelle fois, est vraiment sous employé. Autant dire, que cette adaptation n'a vraiment pas plu aux fans de la première heure.

Une adaptation ratée qui se réveille dans son dernier quart d'heure (bien trop tard) et totalement hors sujet.

Critique datant de novembre 2010.

 


 

La révision de Borat

Souvent dans ces colonnes j'ai réécris des critiques au fil des années (je l'ai encore fait pour Armageddon récemment) mais je n'ai jamais republié des critiques pour des raisons d'affichage et surtout de place. Après tout, ce qui est fait et fait. Mais il est rare que mon avis puisse changer au fil du temps et de mes critiques. Néanmoins, le changement est tellement radical avec ce film-ci que je me devais de revenir sur ma position. Après tout la subjectivité autour d'un film peut changer selon les années (on n'est plus à un film près qu'on adorait autrefois et plus maintenant) et c'est le cas de Miami Vice. Détesté autrefois, il le fut beaucoup moins lors de mon visionnage à la télévision lundi dernier. Sur le point de vue de l'adaptation, je suis toujours sceptique. Le film est trop éloigné de la série qu'il adapte et ce malgré les vêtements classieux, les bagnoles rutilantes et les jolies filles. Michael Mann a préféré opté pour un ton plus sérieux, plus froid digne de Heat et Collateral. C'est peut être le principal problème du film. A la limite, le film aurait pu prendre un autre titre, cela aurait été moins gênant mais preuve en est que pour le coup si vous voulez voir un film décontracté où les vannes fusent entre les deux flics de service vous êtes mal barré. Autre détail qui reste c'est le sous-exploité Jamie Foxx incarnant Ricardo Tubbs, le collègue de Sonny Crockett. On remarque que malgré que Michael Mann met en scène une petite histoire d'amour avec Naomi Harris, cela n'avance à pas grand chose.

Ensuite, Mann met beaucoup plus l'accent sur Crockett, alors que les deux étaient équivalents autrefois (après c'était selon les préférences, certains préféraient plus Don Johnson). Ce qui est franchement dommage surtout que Foxx s'en sort vraiment bien dans le rôle. Mais Miami Vice gagne des points autrement. Comme je l'avais déjà souligné, la réalisation de Mann est vraiment efficace et ce malgré que je ne sois pas trop fan de la caméra DV (c'est une des raisons pour laquelle je ne suis pas plus fan de 28 jours plus tard). La mise en scène est dynamique notamment dans la scène de poursuite sur l'autoroute au début (la caméra slalomme entre les voitures suivant au plus près la Ferrari de nos amigos) ou dans les scènes nautiques (je pense notamment à ce plan-séquence probablement en hélico où la caméra avance vers le bateau où est Foxx, avant de tourner autour et de revenir sur lui en train de téléphoner). Par ailleurs, Mann fait un clin d'oeil à Collateral où cette fois-ci, c'est Jamie Foxx qui savate un mec en toute discrétion dans un night-club. Un reproche que fera d'ailleurs Farrell, en sachant que le coco fera une overdose durant le tournage. Celle de trop vraisemblablement. L'acteur est assez bon, malgré cette mésaventure et contrairement à ce que je disais autrefois son histoire d'amour avec Gong Li est bien traitée.

C'est une histoire d'amour contrariée avec son lot de passions, de désamours. d'illégalité, de mensonges et d'attirance compulsive (voir la scène de la limousine assez intime dans son genre et jamais vulgaire, le couple étant réellement amoureux). Par ailleurs, la rupture entre les deux personnages se révèle au final très touchante, d'autant que la superbe chanson de Mogwai, Auto Rock, insiste sur la fin de cet amour, lui restant à la voir partir et elle pleurant un amour perdu et ce malgré le coup bas qu'il lui a fait. Le piano donne une certaine tension émotionelle, permettant au film de se terminer de manière superbe et terriblement mélancolique. Michael Mann en a définitivement fini avec Miami Vice (en même temps, le film n'a pas marché, donc pas de suite surtout que le film est réglé comme un épisode soit un one-shot) et le confirme avec cet excellent final. Pour l'intrigue, elle s'avère banale et n'a rien non plus de grandiose, mais l'ensemble se suit de manière efficace et l'infiltration se révèle suffisamment intéressante pour que l'on tienne jusqu'à la fin. Finalement le temps n'est pas si long que ça, aussi long que la plupart des films du réalisateur. Après on lui préfèra bien d'autres métrages.

Un polar romantique pour le moins étonnant dans ses choix, bien mis en scène, bien interprété mais quand même très différent de la série qu'il adapte.

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Commentaires
B
C'est pour cela qu'à mon sens il vaut mieux éviter la comparaison, même si l'univers et le contexte sont similaires. Quoique même Mann comme il le disait à Sofilm en avait marre d'intrigues fantasques après la seconde saison. C'est aussi pour cela qu'il avait commencé à moins s"intéresser à la série.
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N
Justement, ce léger manque de décontraction me pose problème également ainsi que les personnalités des personnages qui fait que j'ai du mal avec cette adaptation (en tant qu'adaptation j'entends) mais tu as raison sur la question de différence de format. Et puis il faut dissocier la série et le film.
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B
Après n'oublions pas que ce sont deux formats différents et que dans l'ensemble les personnalités des personnages sont différentes dans la série et le film. Dans la série, ils sont un peu plus décontractés, là plus dans une optique à la Heat.
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N
J'avais en effet oublié public ennemies... c'est clairement plus mauvais que ce miami vice cependant je trouve que l'alchimie entre Johnson et Philip Michael Thomas était vraiment forte... l'amitié qui les à lié dans la vie je pense y est pour beaucoup. Je ne suis pas sûr que ce genre de lien est eu lieu entre Farrell et Foxx (deux bons acteurs mais qui n'avait selon moi pas ce qu'il fallait pour jouer Crockett et Tubbs).
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N
Je reste plus ou moins sur mes positions. Miami Vice version ciné est un film assez bon dans son ensemble malheureusement l'alchimie entre Farrell et Foxx n'est pas des plus évidente, l'histoire d'amour est belle mais vraiment sans plus (j'en ai vu des meilleurs) et cela reste à mes yeux le moins bon film de Michael Mann qu'il m'est été donné de voir... il vaut mieux en effet ne pas faire la comparaison avec la série car dans ce cas la, la série (bien que rétro) reste bien supérieur a cette version ciné... a mes yeux de gosses des années 80-90.
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