Train sans conducteur non identifié
Alors qu'ils convoient des wagons, 2 conducteurs de train doivent faire face à un train sans conducteur et roulant à grande vitesse...
Tony Scott est un bon réalisateur de divertissements, même s'il a souvent le défaut de nous refourger une réalisation clippesque à donner mal au crâne. J'avais d'ailleurs un peu peur avant d'aller voir son petit dernier, Unstoppable. Je m'étonne d'ailleurs que le titre n'ait pas été traduit (facilement Instoppable), les français ayant le chic de traduire les titres américains de façon parfois ahurissante (The Other Guys sont devenus Very Bad Cops, par exemple). Scott y dirige pour la cinquième fois Denzel Washington; ainsi que Chris Pine, Rosario Dawson, Kevin Dunn, Jessy Shram et TJ Miller.
A noter que, le film est inspiré de faits réels s'étant déroulés en 2001. Au vue des premières images, on est sauvé: la réalisation clippesque si pénible est complètement évaporée. Un atout largement majeur permettant une meilleure vision. Scott bénificie également d'un bon scénario. Derrière ses airs de film bourrin, Unstoppable se permet de critiquer le monde du travail (ici il s'agit de direction de trains, mais peut se résumer à pleins de boulots différents), avec des patrons avides de fric et inconscient; et les vieux de la vieille se faisant virer pour mettre des jeunots à peine formés. Une allusion aussi étonnante que bienvenue de la part de Scott.
Evidemment, Scott n'oublie pas l'action, avec une course contre la montre vraiment halletante, en compagnie d'un train à grande vitesse. Les directeurs de la compagnie de trains essayent une solution vouée à l'échec, envoyant un conducteur à la mort et un marine à l'hôpital. La seule solution: réussir à se coller derrière le dernier wagon et remonter le tout jusqu'à la cabine du conducteur. Facile à dire sur le papier, plus dur à faire en réalité. Et on le verra bien dans la dernière demi heure. Scott signe donc un divertissement bien foutu, au suspense soutenu. Pour les acteurs, c'est assez inégale. Le film repose beaucoup sur Washington et Pine, qui s'en sortent bien.
Un bon divertissement, au scénario moins con qu'il n'en a l'air et très halletant.