Quand Anderson pille Matrix...
Après une escale au Japon, Alice arrive en Alaska, où elle retrouve une Claire Redfield amnésique. Elle finit par trouver un groupe de survivants à Los Angeles...
A l'annonce d'un Resident Evil 4 avec Paul WS Anderson derrière, j'avais prédit un bon gros navet. Autant dire qu'à sa vision récente (pas en DVD ou BR comme vous vous le demandez, pas fou non plus), je ne me suis pas fait prier. A croire qu'Anderson veut rendre encore plus ridicule la saga vidéoludique, qu'il saccage depuis bientôt 9 ans. Quand je penses à ceux qui l'ont vu au cinéma, qui plus est en 3D... Comme je les plains. Milla Jovovich (depuis mariée au tacheron en chef) et Ali Larter (au chômage depuis l'arrêt d'Heroes) reviennent, quand Wentworth Miller (à la rue depuis la fin de Prison Break), Shawn Roberts et Boris Kodjoe se rajoutent.
Anderson, avouons le, crée un miracle: en à peine quelques secondes, il arrive à foutre en l'air son film! On en regretterais même ce cher Bruno Mattei. C'est dire la nullité de ce navet même pas drôle à regarder. Ainsi, ce Resident Evil: Afterlife commence à Tokyo, sous la pluie, où le réalisateur met tout le générique à nous montrer une japonaise contaminée au milieu de bonhommes avec des parapluies! Dans le genre, Anderson n'a pas oublier les excentricités. Le pire c'est qu'il pompe Matrix et ses suites avec une prétention pas possible. Que ce soit les ralentis, la scène des affrontement armés du début (bien copiée sur celle du premier), la scène où Jovovich saute d'une fenêtre (comme dans Reloaded) ou encore le méchant habillé tout de noir.
Les Wachowski pourraient coller un procès à Anderson, il serait gagnant, c'est moi qui vous le dit. Le réalisateur accumule également les fonds noirs entre les scènes. Un nouvel outil pour gagner des secondes. Il utilise également une photographie tellement crade, qu'il est impossible de voir correctement les scènes sombres. Le tacheron pille également quelques personnages des jeux, notamment du dernier volet sortit, Resident Evil 5. Pas étonnant donc de retrouver le grand bonhomme avec sa hâche. Scène assez mal foutue, où ça court, fait des pirouettes, tire... En vérité, il ne se passe pas grand chose.
Le plus amusant, c'est que l'un des plans de la bande annonce n'arrive que vers la fin. Ce qui fait que l'on s'attend inévitablement à revoir le méchant censé être mort au début. C'est bête une bande annonce. D'ailleurs, le méchant n'a rien de charismatique et arrive encore à survivre avec un couteau en pleine tête. Si c'est pas stupide ça. Evidemment et comme à chacun des épisodes (à croire que ça devient une habitude), on a droit à Jovovich tabasse du dobermann! Incroyable cette fascination pour cette race de chien. A quand le caniche, le chihuahua, ou même le pitbull?! Inutile de s'attarder sur les acteurs, tous plus mauvais et cachetonneur, les uns les autres.
La bouse par excellence: bravo Popaul.