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Cine Borat
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31 janvier 2015

Monstre Gélatineux

blob_0

Genre: horreur déjantée
année: 1988
durée: 1H25

L'histoire: Un monstre étrange venu d'ailleurs, informe et gélatineux, dévore les êtres humains. Mais 2 jeunes étudiants, Megg et Brian découvrent que le blob fuit la neige carbonique...

La critique de Eelsoliver:

Ah, le bon plaisir coupable que voilà ! J'ai nommé Le blob, réalisé en 1988 par Chuck Russel. En vérité, le Blob est un remake d'un film d'horreur (très dispensable, pour être gentil...) de 1958, connu aussi sous le nom de Danger Planétaire, dans lequel on retrouve Steve McQueen.
Le Blob est la série B par excellence. Voilà un bon vieux film d'horreur un peu débile à déguster avec du pop corn !

blob8

Le scénario est pour le moins simpliste (pour ne pas dire idiot). Un météore se crashe sur la Terre et contient une masse gélatineuse étrange.
Dans un premier temps, c'est un clochard qui découvre la créature. Ce dernier est alors absorbé peu à peu par le monstre difforme. Mais très vite, le blob grossit à une vitesse exponentielle puisqu'il grandit au fur et à mesure qu'il dévore ses victimes.

blob

Mais un étudiant rebelle et une jeune femme vont tenter de l'arrêter. Ce qui ne sera pas chose facile, d'autant plus que l'armée se trouve dans la ville.
On apprend alors les véritables origines du Blob. Attention SPOILERs ! Il s'agit d'une arme militaire, envoyée dans l'espace pour subir des expériences en cas d'une nouvelle guerre.
IL s'agit donc d'un monstre créé par la science.

blob_4

Cette fois-ci, le blob se trouve dans la ville et décime ses habitants. La créature est devenue énorme et a envahi les égoûts. Le film contient tout de même quelques séquences d'une redoutable efficacité. Et le long-métrage se révèle parfois surprenant.
Comment ne pas évoquer ce pauvre gosse qui se fait absorber puis dévorer par la créature ? Enfin, les 15 dernières minutes contiennent leur lot de suspense et de tension.

blob_eats_a_jock

Quant aux acteurs, ils se contentent surtout de cachetonner. Mention spéciale à Kevin Dillon, dans la peau d'un petit marginal en froid avec la police.
Toutefois, le Blob s'impose davantage comme une série B horrifique bourrée de clins d'oeil au cinéma bis des années 50. En l'état, impossible de considérer ce film comme une référence du genre.
Toutefois, je dois l'avouer, j'adore ce nanar, fun, inventif et décomplexé.

La critique de Borat

 

A l'origine, Le Blob est le remake de Danger planétaire, un des premiers films de Steve McQueen ou tout du moins un de ses premiers rôles dans un film marquant (ce dernier n'ayant pas trop plu aux producteurs au cours du tournage); et ayant une suite réalisée ni plus, ni plus ni moins par le roi du pétrôle Larry "JR" Hagman. Alors que Rob Zombie s'est cassé les dents des années dessus ("Concernant Le Blob, je suis arrivé à ce constat: ce qui pouvait faire peur dans les années 50 n'aura pas forcément le même résultat auprès du public de 2010. Ce dernier aurait même plutôt tendance à en rire" *) et dans l'indifférence des producteurs, un troisième remake (encore un à rajouter dans la très longue liste de projets hollywoodiens forts inspirés) a été annoncé ces derniers jours sous la direction du pitoyable tâcheron Simon West (un seul bon film à son actif, Les ailes de l'enfer, le reste que de la bouse). Revenons donc sur le premier remake réalisé par Chuck Russell. Ce dernier est alors le réalisateur des Griffes du cauchemar, troisième volet très apprécié de la saga Freddy, et n'est pas encore le réalisateur de The Mask. Il prend alors sous son aile Frank Darabont pour le scénario, ce dernier ayant collaboré avec lui sur le Freddy et qui mettra en scène trois des meilleures adaptations de Stephen King.

 

D'abord proposé à New World Pictures (studio de Tonton Roger Corman), il faudra attendre le succès du Freddy pour que la Columbia prend les devants avec un beau budget de 19 millions de $. Dérisoire de nos jours, mais assez à l'époque pour que la créature prenne forme correctement. Néanmoins, le tournage ne fut pas facile et notamment les scènes du Blob, Lyle Conway étant viré au profit de Tony Gardner à la supervision des effets-spéciaux. Le studio en vient même à supprimer six semaines de post-production pour sortir le film à une date précise. Echec commercial à sa sortie, le film y gagne en réputation grâce à la VHS et au DVD. Le Blob est donc devenu en soi un film culte comme il se doit, un film à regarder le samedi soir dixit le magazine Rockyrama. En soi, Le Blob ne semble pas tout neuf et les effets-spéciaux concernant le Blob ou son incrustation prennent des côtés un peu kitsch dorénavant. Notamment vers la fin où les incrustations se font de plus en plus sentir, les acteurs semblant filmés à part. Un peu dommage car dans l'ensemble, les effets-spéciaux sont plutôt bons et le Blob s'impose comme une vraie créature horrifique rappelant le travail de Rob Bottin sur The Thing, notamment lorsque la créature extraterrestre monte au plafond et se déplace à une vitesse folle (tout le contraire de celle de Danger planétaire). De plus, il n'est plus forcément question de météorite (un petit peu), mais de complot militaro-scientifique digne de ce nom.

 

Le genre de passages qui aurait fait la joie des séries La quatrième dimension et X Files. On regrettera évidemment le retour inévitable dans le patelin de bouseux traditionnel, sans compter les clichés ambiants avec le shérif, le jeune repris de justice, la cherleader ou le beau-gosse footballeur américain. On ne change pas une formule qui dure, mais un peu d'originalité n'aurait pas fait pas de mal. Néanmoins, le film s'impose comme une bonne série B ne se prenant pas au sérieux. Vous pensiez que le footballeur américain était le héros? Il se fait tuer dès le premier quart d'heure! Même les gosses passent à la casserole dans une violence certaine. Mais je dois avouer que le duo Russell-Darabont pousse le comique de climax par excellence avec la pauvre Shawnee Smith (future figure de proue de la saga Saw) qui part quasiment sûre de se sauver. Et paf! Elle se coince la jambe et plaque sa tête contre le baril! On n'est pas dans le subtil mais autant dire que c'est bien drôle à voir. Comme ce dragueur du dimanche avec coffre kitsch pour cueillir les donzelles et qui finira comme la merde qu'il est! Russell et Darabont donnent le ton avec cette production horrifique fun et qui n'a rien perdu de sa jouissance.

 

Une bonne série B ne se prenant jamais au sérieux et se regardant avec plaisir malgré les années.

 

* Propos issus de Mad Movies numéro 267 (octobre 2013)

 

 

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Commentaires
B
C'est assez connu c'est d'ailleurs son dernier film je crois. Avant il y a eu L'élue avec Kim Basinger et L'effaceur avec Arnold.
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I
Ouch, trois mots, trois agressions: spin-off, La momie et The rock. T'es dur...Là, je comprends que je n'ai jamais vu ce truc..
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B
C'est le spin-off de La Momie avec The Rock. ;)
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I
à borat: ouais, ce blob est un gros délire et un petit classique (à son niveau). Pour le réal, j'avais pas fait le rapprochement. Donc le mec a des références au niveau de l'entertainement...Par contre le roi scorpion, connais pas!
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B
J'ai pensé à Elmer en effet par moments. Russell a aussi fait Les griffes du cauchemar; L'effaceur ou Le roi scorpion.
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