La plus grande aventure de Sinbad

Genre: fantastique
Année: 1957
Durée: 1H25

L'histoire:  Un magicien diabolique a jeté un sort sur la bien-aimée de Sinbad et l'a réduite à la taille de quelques centimètres. Pour tenter de casser ce sort, Sinbad va devoir entreprendre un dangereux périple et affronter diverses créatures fantastiques.

La critique d'Alice In Oliver:

Sinbad reste vraiment un personnage intéressant et sympathique, ce héros étant très éloigné de tous ces aventuriers bodybuildés et sans saveur.
Faute de muscles, Sinbad doit avant tout compter sur son courage, sa volonté, sa ruse et son ingéniosité.
Dans le Septième Voyage de Sinbad, réalisé par Nathan Juran en 1958, notre héros va être mis à rude épreuve par un magicien diabolique. Attention, SPOILERS !

Sinbad mène une vie paisible avec sa fiancée. Nos deux tourtereaux ont pour projet de se marier. Malheureusement, un magicien maléfique vient semer le trouble dans leur idylle et jette un mauvais sort sur la princesse.
Cette dernière est réduite à une taille de quelques centimètres. Pour conjurer la malédiction, Sinbad et quelques pirates doivent partir sur une île dangereuse et truffée de dangers. Là-bas, une coquille d'oeuf permettra au magicien de préparer un elixir et de sauver la fiancée du marin.
Mais pour cela, Sinbad et les siens devront braver mille dangers.

Voilà pour le scénario, plutôt simpliste, mais qui mélange habilement fantastique, aventure épique et créatures impressionnantes.
A ce niveau, pas de souci, Nathan Juran délivre largement la marchandise. Au programme, des cyclopes, un aigle à deux têtes, un squelette vivant et un dragon géant. Sans compter un génie qui aidera très souvent Sinbad face à des situations périlleuses.

Au niveau des effets spéciaux, Nathan Juran a la bonne idée de faire appel à Ray Harryhausen, un véritale artiste dans l'animation des monstres en stop-motion. Ce qui donne lieu à quelques séquences d'anthologie.
Pour les fans de productions telles que Jason et les Argonautes, le film de Nathan Juran devrait largement répondre à leurs exigences.
C'est un film fantastique très sympa mais qui pâtit tout de même de quelques défauts.

Premièrement, Nathan Juran n'est pas un grand réalisateur. C'est surtout un bon artisan de la série B, mais pas un génie non plus.
Ensuite, l'interprétation est assez inégale. Certes, Sinbad est un personnage attachant mais l'acteur principal, à savoir Kerwin Mathews, se contente de cabotiner et ne délivre pas une performance inoubliable.
Même chose pour les autres interprètes, certains forçant volontairement le jeu. C'est notamment le cas de Torin Thatcher dans le rôle du magicien, qui nous gratifie de quelques mimiques poussives.
Toutefois, ne boudons pas notre plaisir, le Septième Voyage de Sinbad reste une aventure fantastique tout à fait recommandable, et servie par les superbes effets spéciaux de Ray Harryhausen.