Nouveau chef d'oeuvre pour Jack Arnold
genre: horreur, épouvante
année: 1954
durée: 1h20
l'histoire: Après la découverte d'un fossile, une expédition se rend en Amazonie pour y débusquer des trouvailles archéologiques. La créature que trouvent les chercheurs n'a pourtant rien de fossilisée.
la critique d'Alice In Oliver:
Certes, L'Homme qui rétrécit reste probablement le chef d'oeuvre de Jack Arnold. Toutefois, il serait dommage de résumer le génie de ce cinéaste à un seul et unique film. Preuve en est avec L'Etrange Créature du Lac Noir, réalisé en 1954. Le film de Jack Arnold rencontrera un succès surprise et engendrera deux suites: La Revanche de la Créature et La Créature est parmi nous.
En vérité, le sujet de L'étrange créature du Lac Noir n'est pas nouveau. C'est une transposition assez libre de la malédiction de la momie de Toutankhamon. Donc, au niveau du scénario, peu ou prou de surprise.
Attention, SPOILERS ! Des archéologues découvrent un bras fossilisé appartenant à une créature inconnue. Le site date de l'ère dévonienne et nos héros ont bien l'intention d'explorer le coin dans sa totalité.
Très vite, des événements étranges se produisent. Le bras fossilisé qui a été retrouvé, appartient à une espèce animale qui a survécu à l'extinction des dinosaures. Mieux encore, ce monstre semble détenir les réponses des origines de l'homme. La créature du lac serait donc le lien entre l'homme et le mamifère marin, la liaison entre la terre et la mer.
C'est indéniablement la thématique la plus riche et la plus complexe de ce superbe film d'épouvante.
Encore une fois, ce film d'horreur met en garde contre tous ces chercheurs qui veulent à tout prix défier les lois de la nature et percer ses secrets.
Pour capturer la créature, les archéologues sont prêts à tout, même à infester le lac d'un terrible poison, détruisant ainsi tout un écosystème.
En vérité, la créature du lac noir est très éloignée du monstre sanguinaire massacrant tout le monde sur son passage.
Dans le film de Jack Arnold, ce sont les hommes qui se montrent cruels, avides de pouvoir et d'argent.
La fin se terminera alors en une lutte pour la survie. Jack Arnold signe une série B horrifique de qualité, le réalisateur ayant apporté un soin particulier au design (très réussi) de la créature, le personnage le plus attachant de cette production horrifique.