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6 décembre 2012

Danger de surpopulation !

soleil_vert

genre: anticipation, science fiction
année: 1973
durée: 1h35

l'histoire: En 2022, les hommes ont épuisé les ressources naturelles. Seul le soleil vert, une pastille, parvient à nourrir la population. Accompagné de son fidèle ami, un policier va découvrir l'effroyable vérité de cette société inhumaine.

la critique d'Alice In Oliver:

Soleil Vert, réalisé par Richard Fleischer en 1973, est un film d'anticipation pessimiste, poussant un véritable cri d'alarme sur une société humaine décadente et condamnée à sa propre perte.
Mais avant de revenir plus profondément sur les thématiques du film, tentons de rappeler l'histoire... Attention, SPOILERS !

Dans un futur proche, la Terre ne possède plus de ressources naturelles. Les océans se sont asséchés, les plantes, les arbres et les forêts ont quasiment disparu de la surface du globe. Pourtant, l'espèce humaine continue de survivre.
Le Soleil Vert, une étrange pastille, permet de nourrir en partie une population affamée et de plus en plus miséreuse.

soleil_V

De ce fait, le monde est divisé en deux parties très distinctes: les bourgeois, qui vivent dans des quartiers résidentiels ultra-protégés, et les pauvres qui s'accumulent dans les rues sombres des grandes villes.
Dans cette société de cauchemar, la loi est dictée par l'armée, les militaires organisant régulièrement des battues dans les cités avec d'énormes pelleteuses, le but étant de calmer les hostilités si besoin.

soylentgreen

Le film suit le personnage de Robert Thorn (Charlton Heston), un inspecteur de police qui enquête sur l'assassinat d'un dirigeant de l'usine fabriquant le Soleil Vert. Aidé par Sol, son plus fidèle ami, Robert Thorn va découvrir la triste vérité. Désolé, je n'en dirai pas plus sur la suite de l'histoire...
Toujours est-il que Soleil Vert est un film visionnaire, aux revendications écologiques, ce long-métrage nous alertant sur le réchauffement planétaire et climatique, la pollution, et une humanité condamnée à se détruire.

soleil_V

Richard Fleischer peut s'appuyer sur d'excellents acteurs, notamment Charlton Heston et Edward G. Robinson. Certaines séquences sont superbes.
Par exemple, la scène se déroulant dans le "foyer" est à la fois sublime et mélancolique. En l'état, Soleil Vert reste un classique du cinéma d'anticipation, un film au message alarmiste sur le monde de demain.

La critique de Borat

Vu que nous approchons à grand pas du 21 décembre (niark, niark), revenons sur un peu d'anticipation. Début des années 70, feu Richard Fleischer (réalisateur aussi bien connu pour son adaptation de 20000 lieues sous les mers que du désastreux Kalidor) se met au genre avec Soleil Vert. Pour incarner son héros principal, il engage le regretté Charlton Heston auréollé depuis quelques années en héros de science fiction et notamment dans des oeuvres apocalyptiques. On prendra inévitablement La Planète des singes de Franklin J Schaffner, mais on pense également au Survivant, adaptation plus que correcte de Je suis une légende de Richard Matheson. Le bonhomme est donc en terrain connu et compte bien encore une fois surfé sur une vague qui lui rend bien. Par ailleurs, si le film fut bien accueilli, il est plus ou moins relégué au second plan par le grand public. Et oui, n'oublions pas que "le vieux film" (humour!) est souvent moins intéressant que le récent pour certains (pléonasme!). Fleischer livre ici un pur film noir du début à la fin. Il n''y a aucun optimisme dans Soleil vert ou alors cela retombe très vite. On nous décrit une société relevant du strict minimum, extrêmement polluée au point que les ressources naturelles n'existent malheureusement que par bribe.

La principale nourriture se nomme Soleil vert et elle n'a rien d'appréciable. La nourriture n'a aucun goût et le pauvre devra se contenter de misérables denrées. Le personnage d'Heston aura beau voler durant certaines enquêtes chez des riches (un des patrons de la société qui produit du Soleil Vert vient de se faire tuer), cela ne change rien. Son ami et lui ne vivent pas à leur faim. De plus, l'eau est devenue un luxe, un comble dans un des pays les plus chauds même en hiver. Les riches s'octroient aussi les services en tous genres avec surveillance permanente, majordome et call-girls. C'est grâce à l'un d'elles qu'Heston pourra enfin se laver de fond en comble. Une anecdote toute simple mais qui concorde avec l'ambiance et plante un décor froid. C'est crasseux et le spectateur s'imagine dans une situation pareille et si réaliste. Une vie de privation faisant réellement peur. Et plus l'enquête de Heston continue, plus l'on découvre les zones d'ombre supplémentaires et dont on se serait bien passé. (attention spoilers) Son ami allant vers l'agonie, il finit par entrer dans un centre de soin. Sauf que derrière la façade, c'est plutôt un stand pour l'euthanasie avec de jolis écrans avec de jolies images. Une manière douce de tuer qui n'est encore pas la pire des solutions.

Tu manifeste pour gueuler et avoir du Soleil Vert? Ne t'inquiète pas, les autorités ont trouvé le bon moyen! Te prendre dans des camions pour dégager tout le monde et ensuite te tuer à petit feu. Pire, ce qui est dans le Soleil Vert est tout simplement les humains récalcitrants. En d'autres termes, les humains sont maintenus en vie par de la graisse qui provient d'autres personnes. Un aspect morbide au possible qui sera le point d'orgue d'une chronique pour le moins horrible. L'Homme est condamné à une forme de cannibalisme globalisé pour survivre. Un comble quand on voit la lauque qu'il devient. L'épilogue en lui-même est aussi percutant qu'une certaine Planète des singes. L'Homme pensant et savant se retrouve dans une situation improbable et se retrouve condamné. Sauf qu'ici, il ne survivra pas. Fleischer ne choisi pas de montrer son issue, ce qui est un peu dommage. Néanmoins, on peut largement s'imaginer ce qui pourrait arriver à Heston. Lobotomie ou transformation en Soleil vert sont des solutions finales (inévitablement, on ne peut ne pas penser aux boucheries dans les camps d'extermination, sans compter les corps dont certaines parties étaient repris pour des vêtements). (fin des spoilers) Heston se révèle tout simplement formidable en anti-héros dépassé et qui verra probablement plus le soleil.

Un film d'anticipation assez tétanisant et parmi les plus pessimistes qui soient.

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Commentaires
A
le film de radford est de 84, Brazil de 85: Brazil s'inspire de plusieurs univers, pas seulement du livre d'Orwell
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B
Et pour Brazil, Gilliam aurait eu bien du mal à s'inspirer du film de Radford: ils ont été mis en production quasi en même temps. Brazil ayant eu un bon paquet de réécritures à son actif, il ne faut pas s'étonner qu'il soit sorti bien après.
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B
C'est tout de même une adaptation libre, l'inspiration dominante restant 1984.
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A
la version des années 50 est absolument méconnue et n'est même pas sortie en France. Je ne parle même pas de celle réalisée par la BBC. A la rigueur, c'est celle des années 80 qui reste la plus "connue", et encore... Quant à Brazil, le film s'inspire de 1984 mais pas seulement. Ce n'est pas une adaptation. Et encore une fois, c'est surtout le livre qui a inspiré Gilliam et consors, pas la version ciné
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B
Bah il y a celle des années 50, celle de Hurt, une autre de la BBC, Ridley Scott en a fait une pub pour Apple, Gilliam en a donné sa version dans Brazil... ça en fait quand même beaucoup.
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