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1 juillet 2011

Etre ou ne pas être ? Ne pas être !

Danny est fan des films de Jack Slater, héros de films d'action incarné par Arnold Schwarzenegger. Un jour, son ami projectioniste lui donne un billet magique. Celui ci va permettre à Danny d'aller dans le film et vivre une incroyable aventure...

On cites souvent dans les classiques de John McTiernan les célèbres Predator, Piège de cristal ou Une journée en enfer. On oublie souvent Last action hero, sortit en 1993 et pour cause, il avait fait un malheureux flop. Il faut dire que la concurrence était rude avec Jurassic Park de Steven Spielberg. Pourtant, tout était réuni pour faire un carton: Arnold Schwarzenegger au sommet de sa forme, de l'action, du fun, une histoire interessante, une affiche magnifique, le réalisateur de Piège de cristal à la réalisation et le Big Gun d'AC/DC comme BO. Mais depuis quelques années, le film commence à avoir une redoutable réputation auprès des spectateurs. Une très bonne chose, pour un film particulièrement sous estimé.

Dès le départ, Schwarzy parodit son image d'action man. Chose qu'il fera durant tout le film. Ainsi, on le verra en Hamlet, dégainant sa mitraillette; sortant des répliques vouées à devenir culte ("Etre ou ne pas être? Ne pas être!", "Ma baguette aussi, il faut que je la secoue", "monumentale erreur", "pour qui sonne la glace, celui là je l'ai refroidi!", "c'est l'été, il fait beau, on avait envie de se faire quelques trafiquants de drogue", "Retire ta main mon doux prince -Moi doux? Tu veux rire"); se sauvera des pires saloperies; zigouerra du méchant, en veux-tu en voilà... Du fun pur et dur, mais jamais stupide. De plus, l'acteur est vraiment génial quand il se caricature. Il n'y a qu'à le voir en train de parler de son Planet Hollywood en pleine interview, histoire d'emmerder involontairement sa femme; ou quand il découvre qu'il n'est qu'un héros de fiction et qu'il ne vaut finalement rien.

Arnold Schwarzenegger. Collection Christophe L.

Pour une fois, le jeune garçon n'est pas agaçant mais attachant. C'est le stéréotype même du gosse qui fait de Jack Slater son héros. Un fan par excellence. McTierman réalise un sacré film d'action, hilarant et jouissif. On aura droit aussi à des caméos: James Belushi, Tina Turner (la procureur du début), Sylvester Stallone (il prend la place du Terminator devant la bouille médusée du gamin), Ian McKellen en grande focheuse, F Murray Abraham ("il a tué Mozart!")... Il y a même un chat animé obsédé du nom de Moustache! Vous verrez même des hommages à ET et aux Goonies (voir la séquence en vélo). On y retrouve une vraie critique des blockbusters hollywoodien, tout en exploitant toutes ses ressources. A noter que la qualité technique du Blu Ray est mémorable, malgré des bonus inexistants. Et pourtant il y avait matière à faire. Bien dommage.

Un film d'action fun et génial, absolument incontournable.

La critique d'Alice In Oliver:

La machine Hollywood est décidemment surprenante ! Certes, elle nous délivre souvent sa dose habituelle de blockbusters ultra formatés, mais parfois, elle peut faire preuve de créativité.
Preuve en est avec Last Action Hero, signé John McTiernan en 1993, et qui marque les retrouvailles entre le réalisateur de Predator et sa principale vedette, Arnold Schwarzenegger.

En vérité, Last Action Hero est avant tout une critique du système hollywoodien, puisque ce gros film d'action ne cesse de le parodier tout au long de ses deux heures et 10 minutes de bobine.
Pourtant, Last Action Hero rencontrera un échec cuisant lors de sa sortie au cinéma. Le public n'adhèrera pas aux délires fantasques de l'ami McTiernan.

De ce fait, Last Action Hero sera condamné à une certaine indifférence mais gagnera sa réputation de film culte avec les années.
Pour Arnold Schwarzenegger, ce délire pelliculaire est un moyen comme un autre de s'autoparodier, l'acteur n'hésitant pas à casser son image de star bodybuildée et de guerrier invincible.

Au-delà du personnage interprété par Schwarzy (Jack Slater), le film extirpe les grosses ficelles des grands films hollywoodiens avec une joie et une insolence souvent communicative.
En résumé, dans le petit monde du cinéma, les gentils sont invulnérables, mais ce sont aussi des personnages dénués de toute psychologie, et condamnés à casser les pare-brises des voitures.
Quant au méchant de service, ce dernier est la caricature du loser en puissance, incapable d'asséner le coup fatal ("Monumentale erreur !").

Ne parlons même pas des scénarios, connus à l'avance par l'ensemble des protagonistes, l'intrigue reposant toujours sur des ficelles énormes.
John McTiernan opacifie son message en multipliant les références (Terminator, L'Arme Fatale, Mad Max), mais toujours, de façon outrancière et caricaturale. Toutefois, le scénario de Last Action Hero reste terriblement ambitieux puisqu'il établit une dichotomie entre le monde du cinéma et la réalité, et ce, via la thématique des mondes parallèles.

Certes, le cinéma hollywoodien est devenu trop formaté mais il nous permet aussi d'oublier pendant quelques heures notre triste réalité.
Telle est la leçon donnée à Slater et à son étrange partenaire d'un film (par un ticket magique), Danny, un adolescent fan de ce personnage de fiction.
John McTiernan réalise donc un film passionnant et passionné. Toutefois, Last Action Hero n'est pas dénué de défauts.

Certes, les bonnes idées sont légion dans ce blockbuster. Malheureusement, le film est un tel bordel qu'il finit parfois par désarçonner.
Ensuite, le long-métrage pâtit parfois de certaines longueurs et de quelques baisses de rythme. Enfin, certains délires du réalisateur passent un peu au travers. Au final, Last Action Hero donne aussi cette impression de film un peu brouillon, sorte de condensé d'idées, péchées ici et là.
Toutefois, Last Action Hero reste l'un des films les plus ambitieux de Schwarzy, qui cherche à se donner une nouvelle image.
C'est sans aucun doute son film le plus original en tout cas.


AC/DC - Big Gun

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Commentaires
B
Il y en a à la pelle: "T'aimes les omelettes? Tiens j'te casse les oeufs!", "Pour qui sonne le glas celui là j'l'ai refroidi!", "Il fait beau, on s'est dit qu'on allait se faire quelques trafiquant de drogue", "Le prince Hamlet revient au royaume de Danemark pour faire le ménage -Claudius t'as tué mon père! Bang!"
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N
J'suis sur que t'adores les répliques de cinéma du genre "Fais moi plaisir !" ou "Je suis ton pire cauchemar ..." et celle là qu'est ce que t'en dis ? "Le babile débile du babouin nubile !" AH ! Tu l’attendais pas celle là ! Hein !?
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A
oui en tout cas, c'est un film d'action original mais pas dénué de défauts non plus
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A
expie ! expie !<br /> Je plaisante !
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L
Ce film est excellent. J'ai rit du début à la fin tellement c'est décalé. Un peu brouillon certes, mais tellement jouissif de voir un film d'action qui ne se prend pas au sérieux et démonte tout les clichés d'Hollywood. C'est frais et ultra-divertissant...
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