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Cine Borat
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21 juillet 2011

Miche ? Mais ça rime pas avec couille !

1947. Eddie Valiant est un détective privé alcoolo depuis la mort de son frère. Il est employé par RK Maroon, grand producteur de cartoon, pour faire chanter Marvin Acme, détenteur de Toonville. Il finit par le trouver avec Jessica Rabbit, femme de Roger, star de dessins animés. Mais dès qu'Acme se fait tuer,tout le monde pense à Rabbit comme responsable...

Après le succès surprise de Retour vers le futur, Robert Zemeckis, toujours épaulé par Steven Spielberg à la production, se lance dans un projet très ambitieux: un film d'époque avec des personnages de cartoons et de vrais acteurs en prises de vues réelles. Un défi fou aussi bien technique qu'artistique (par la suite, les films avec les Looney Tunes sur le même procédé seront nettement moins bons, la palme revenant au pourtant génial Joe Dante et son lamentable Les Looney Tunes passent à l'action)et qui aurait pû ne jamais marcher. Mais à cette époque, le cinéaste était au top de sa forme (depuis Forrest Gump, aucune véritable réussite et beaucoup de navets) et cela donnera Qui veut la peau de Roger Rabbit? Pour ce film, il refait appel à Christopher Lloyd et Kathleen Turner (voix originale de Jessica Rabbit), ainsi que Bob Hoskins, Joanna Cassidy, Studdy Kaye, Alan Tilvern et Charles Fleischer (voix originale du personnage épnyme).

 

Qui veut la peau de Roger Rabbit? est une vraie prouesse technique, les personnages animés interragissant réellement avec les décors, n'hésitant à lancer des objets. Une fois le film vu, on se dit que le tournage a dû être une véritable épreuve. Surtout que la technologie n'était pas aussi pointu qu'aujourd'hui. Bravo Zemeckis! L'autre casse tête a été d'avoir les droits pour les différents personnages animés existants. Assez étonnant de retrouver Droopy, Bugs Bunny ou Woody Woodpecker qui n'ont strictement rien à voir avec Disney, principal producteur du film. On sent que certains studios ont touchés un bon paquet de droits d'auteur. Le plus amusant est encore de compter le nombres de personnages connus.

 Bob Hoskins. Collection Christophe L.

On note ainsi la présence de Porky, Pinocchio, le loup, les trois petits cochons, Peter Pan, la Fée Clochette, Daffy Duke, Donald et ainsi de suite. Le scénario est bien ficelé rappelant plus d'une fois, aidé par la musique, les films noirs des années 40. On se demande durant tout le film qui est le coupable, avant un final entre le tordant et le frappadingue. Les acteurs sont vraiment très bons, la palme revenant à un Christopher Lloyd fantastique sachant aligner la folie furieuse et la menace ambiante. N'oublions pas Hoskins, qui trouve l'un de ses plus grands rôles en privé blassé et exténué par les toons. On relatera bons nombres de scènes cultes comme l'ouverture, où Roger entre en scène de façon explosive;ou le passage dans le bar où Roger va apprendre le "tu veux-tu veux pas"! A noter que Roger, ainsi que Baby Armann, Jessica et même Droopy reviendront pour trois courts métrages visibles sur le DVD du film. Zemeckis avait annoncé une suite il y a un peu plus d'un an, mais vu les relations entre Disney et Zemeckis, c'est fini.

Bob Hoskins. Collection Christophe L.

Un très bon film d'époque avec une sacrée ingéniosité.

La critique d'Alice In Oliver:

Robert Zemeckis fait partie de ces réalisateurs hollywoodiens influencés par le cinéma de Steven Spielberg, à savoir un cinéma toujours soucieux de signer des divertissements de qualité.
Certes, depuis quelques années, Robert Zemeckis a perdu un peu de sa superbe. Toutefois, il ne faudrait pas oublier certaines grandes oeuvres de ce cinéaste. Preuve en est avec Qui veut la peau de Roger Rabbit.

Bob Hoskins. Collection Christophe L.

Pour l'anecdote, le titre du film s'écrit sans point d'interrogation. Ensuite, Qui veut la peau de Roger Rabbit mélange des personnages de dessin animé et des acteurs réels. C'est un procédé qui a déjà été utilisé par le passé par bon nombre de productions Walt Disney.
Au hasard, on citera Mary Poppins et Peter et Elliot le Dragon. Toutefois, ce concept reste compliqué et pas toujours facile à exploiter.
Rassurez-vous, Qui veut la peau de Roger Rabbit est une petite merveille.

En même temps, le long-métrage de Robert Zemeckis ne s'adresse pas réellement aux jeunes enfants. C'est à la fois son défaut et sa grande qualité.
Je m'explique... Ici, le réalisateur varie les plaisirs et signe un hommage aux grands classiques de Disney. Dans Qui veut la peau de Roger Rabbit, on retrouve donc tous les personnages créés par le plus célèbre des studios américains.

Bienvenue dans le monde des Toons ! Certes, il s'agit d'un univers fantastique et féérique, auquel Roger Rabbit appartient.
A ce sujet, le film s'ouvre sur un cartoon et un épisode d'anthologie, le lapin frappadinge devant rattraper les bêtises d'un bébé un peu trop farceur. Malheureusement, l'univers des Toons ressemble un peu à l'arbre qui cache la forêt. A l'image de son autre personnage principal, Eddie Valiant (Bob Hoskins), un détective spécialisé dans les affaires concernant les Toons.

En vérité, ce dernier déteste ces êtres qu'il juge débiles, naïfs, bêtes voire méchants. En même temps, Eddie Valiant nourrit une vieille rancoeur envers les Toons, les tenant responsables de la mort tragique de son frère.
Le studio ACME fait donc appel à ses services pour enquêter sur la femme de Roger Rabbit, accusée d'avoir une liason avec le directeur de la société de production. Ce dernier est retrouvé mort et le lapin est soupçonné d'être le meurtrier. Il se réfugie alors chez Eddie Valiant.

A partir de ces différents éléments, Robert Zemeckis en profite pour égratigner le milieu hollywoodien via l'univers des Toons, qui n'a rien d'idyllique. Bien au contraire ! Pour le réalisateur, c'est une façon comme une autre de dénoncer l'argent sale, les pots de vin, les acteurs prétentieux et arrogants, les producteurs tâcherons uniquement intéressés par le fric...

Bref, tout le monde en prend pour son grade ! Il n'est donc pas très étonnant de voir l'arrivée d'un méchant, le Juge DeMort (Christopher Lloyd), appliquer une loi terrible envers les Toons rebelles. Ce dernier est le créateur de la Trempette, le seul produit au monde capable de tuer les Toons.
D'ailleurs, DeMort s'appliquera à faire une petite démonstration, assez terrible par ailleurs.

Ensuite, il ne faut pas oublier Eddie Valiant, de loin le personnage le plus intéressant et le plus complexe du film. Pourtant, au contact de Roger Rabbit, il va apprendre à apprécier les Toons et à faire le deuil de son frère.
Robert Zemeckis mélange habilement humour, dessin animé, prises de vue réelles et film noir dans un dessin animé incroyablement riche, farfelu, cynique mais terriblement intelligent sur le milieu hollywoodien.
Un classique, tout simplement.   
 

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Commentaires
A
ça ira, merci...
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B
Tu veux quand même pas Blanche Neige et le chasseur où il joue un nain?
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A
bon là, c'est carrément la guillotine !
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B
Ou Hook! Comme ça tu auras un goût amer dans la bouche!
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A
autant que je me mette une corde au cou !
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