I'll be back

Une guerre nucléaire a éclaté entre l'Homme et la Machine. Ces dernières envoient un Terminator pour tuer Sarah Connor, la mère de John Connor, chef de la resistance humaine, avant qu'il ne soit né. Mais Connor riposte en envoyant un de ses lieutenants appellé Kyle Reese pour protéger sa mère. La question étant: qui trouvera en premier Sarah Connor?

Terminator est le genre de film fait avec trois fois rien et qui en a rapporté deux fois plus. James Cameron ressortait alors du navet Piranha 2 (qu'il renie encore aujourd'hui et on le comprend) et avait signé le scénario de Rambo 2 (que Stallone remaniera en pagaille pour donner le fameux plaisir coupable que nous connaissons). Pour ce film, lui et sa femme de l'époque Gale Anne Hurd (qui produira un certain nombre de films de Cameron, mais aussi la série récente The Walking Dead) signe pour avoir le final cut, chose que n'a pas eu du tout le réalisateur avec son premier film, dont le montage le plus connu est celui du producteur! Ils prennent également des acteurs inconnus comme Linda Hamilton (qui s'enfermera dans le rôle de Sarah Connor), Michael Biehn, Lance Henricksen (qui s'était déjà retrouvé dans le précédant Cameron) et même Bill Paxton dans un rôle de punk au look improbable.

La tête d'affiche? Un certain Arnold Schwarzeneger, ex mister univers et auréollé du succès de Conan le barbare, qui pensait que le film serait une bouse avant de le tourner! Le film est produit par le mini studio Orion (qui exploitera le filon du robot dévastateur avec Robocop) appartenant à la MGM, mais la saga ne sera jamais sur un studio fixe, le 2 sortant chez Studio Canal, le 3 et le 4 chez Sony à l'internationnal mais Warner aux States. Cameron y dépeint une société ravagée par les machines et dont le chaos a été engendré par l'Homme. Les différents camps décident d'envoyer des machines ou des hommes dans le passé pour réparer le futur. Pour les machines, c'est l'occasion d'éliminer la Resistance par la source, à savoir la mère de John Connor, chef charismatique des Humains. Schwarzy incarne donc la machine à tuer de service et dans le genre monstre monolithique, il en impose.

Par contre, niveau dialogues on repassera, bien que l'ami Schwarzy nous balancera quelque "(toc, toc, toc) Sarah Connor?" (parodié par les Nuls dans La cité de la peur) et surtout l'incontournable "I'll be back" avant de défoncer l'entrée du commisariat. On voit également plusieurs fois que l'autrichien est doublé dans certaines scènes et sera encore plus présents par la suite (L'effaceur ou True Lies par exemple), l'acteur ayant suffisament de cachet depuis. Les effets spéciaux ont un peu vieilli (les mouvements de la machine sentent le vite fait pour ne pas dépasser le budget), mais franchement on ne peut rien reprocher à Cameron, le film étant fauché et déjà exceptionnel en soi. La musique n'est pas exceptionnel en soi, mais le thème principal reste impérativement en mémoire.

Un sommet de science fiction qui a légèrement vieillit.

La critique d'Alice In Oliver:

Avec Terminator, réalisé en 1984, James Cameron créera l'un des tueurs les plus redoutables du cinéma: le T-800.
Doté d'un budget dérisoire, le cinéaste signe probablement l'un des meilleurs films de science fiction de ces 25 dernières années.
Dès l'introduction du film, James Cameron a le mérite de présenter les hostilités.

Nous sommes en 2029, dans un monde plongé dans le chaos et ravagé par la guerre entre l'homme et la machine.
La planète a été en grande partie détruite par Skynet et ses robots. Mais un homme, John Connor, a mené les hommes à la victoire.
Pour Skynet, il faut donc changer le passé et envoyer un Terminator en 1984 afin d'assassiner Sarah Connor (Linda Hamilton), mère de John, ce dernier n'étant pas encore né.

De son côté, la Résistance envoie un guerrier humain, Kyle Reese, afin de protéger Sarah. L'arrivée de ces deux êtres, venus du futur, va donc avoir une incidence sur le présent, créant ainsi des paradoxes temporels.
Mais quel que soit l'issue de cette bataille, l'homme ne peut échapper à son destin. Vous l'avez donc compris: Terminator est un film particulièrement pessimiste. Ce n'est pas un hasard si la plupart des séquences se déroulent la nuit.

Ensuite, le destin de l'humanité est déjà écrit à l'avance. Rien ni personne ne pourra empêcher la guerre nucléaire.
Certes, dit comme cela, le scénario de Terminator peut paraître assez complexe puisqu'il mélange science fiction, Apocalypse et sauts dans le passé. Pourtant, James Cameron évite de sombrer dans les explications incompréhensibles et signe un film d'action d'une rare intensité.

Certaines séquences sont à couper le souffle. Par exemple, comment ne pas citer l'arrivée et le massacre du T-800 dans un commissariat ?
Quant à Arnold Schwarzenegger, il est la figure même du Terminator: froid, redoutable, quasi invincible et indestructible.
D'ailleurs, James Cameron joue beaucoup sur le physique impressionnant de l'acteur, devenu une véritable machine à tuer.

Certes, Schwarzy parle peu mais ses interventions se déroulent toujours dans un bain de sang. L'essence même du cinéma de Cameron se situe déjà dans cette série B: des personnages forts, une femme destinée à accomplir son destin, une histoire d'amour passionnée mais éphémère, le tout emballé dans un long-métrage nerveux, ambitieux, puissant et qui ne connaît jamais le moindre essoufflement.
Pour moi, ce premier volet reste vraiment le meilleur de la saga.

Comments

[Vince12]

à Oliver: Ce gars là est un vrai phénomène dans son genre !

[Alice In Oliver]

à vince: oui je vois que tu as trouvé de nouveaux films peu ragoûtants à regarder

[borat8]

Et avec des films turcs!

[Vince12]

à Oliver: mais j'y suis déjà, je suis un Screamerclauziste accompli MOOOUUUUUUAHAAHAHHHAAAAAHAHAHAHAHAHAH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

[Alice In Oliver]

à vince: ne recommence jamais sinon tu finiras dans une autre dimension avec du gore, des chiens avec des yeux rouges et des trucs ??????????????????