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Cine Borat
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31 août 2011

Leblanc c'est son nom et Juste son prénom

Mr Brochant et ses amis ont l'habitude de faire des dîners, le mercredi de chaque semaine, avec des cons en tous genres. Un des amis de Brochant trouve François Pignon, un faiseur de maquettes avec des allumettes et fan de l'AJ Auxerre. Mais Brochant se fait un tour de rein et ne sait pas s'il doit garder Pignon ou pas...

diner de cons

En 1998, outre le phénomène intolérable Taxi, le cinéma français s'est très bien porté, notamment grâce au Dîner de cons. Le film de Francis Veber cassera littéralement la barraque, avec plus de 9 millions de spectateurs et continue de le faire à la télévision, dépassant plus d'une fois les 10 millions de téléspectateurs facilement. Le film obtiendra les Césars du meilleur scénario adapté (Le dîner de cons était une pièce de théâtre de Veber), du meilleur acteur pour le regretté Jacques Villeret et du meilleur second rôle pour Daniel Prevost. Dans quelques semaines, le remake The Dinner va sortir et ça pue la daube.

Jacques Villeret. Gaumont

On y retrouve également Thierry Lhermitte (Claude Brasseur avait son rôle dans la pièce originale), Francis Huster, Alexandra Vandernoot et Catherine Frot. Un vrai triomphe pour une comédie loin d'être surestimée. Justement, on en revoudrait encore! Et c'est cela le principal défaut de ce film: seulement 1h20, quel dommage. Mais ne boudons pas notre plaisir. Brochant est plus ou moins un salaud de première: inviter des abrutis pour se foutre de leurs gueules, c'est pas très sympa. Mais avec François Pignon, il va s'en prendre plein les dents.

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Si Pignon est plus ou moins con sur les bords, Brochant va se découvrir être un sacré connaux lui aussi. Toute la soirée, il va essayer de retrouver sa femme. Pour cela, il passe par son ancien ami et qui a couché avec sa femme, un certain Juste Leblanc. Arrive alors tout un tas de quiproquos avec ce Juste (passage mythique du téléphone, ou Villeret met je ne sais combien de temps à comprendre, que Juste est le prenom et Leblanc son nom!) et ce dernier finit par débarquer à l'appartement. Les scènes avec Huster sont certainement les plus drôles du métrage, ses fous rires étant communicatifs.

L'apothéose arrivera avec l'apparition de Prévost. Son personnage est un ami de Pignon, contrôleur fiscal (ce qui arrâche les cheveux de Lhermitte, ayant peur d'une inspection spéciale) et déconneur. Il débarque chez Brochant, qui lui a demandé si l'un de ses clients, homme à femmes, couchait avec sa femme. Malheureusement, ce n'est pas celle de Lhermitte, mais bel et bien celle de Prévost! Le bonhomme devient alors tout sérieux et blemme. Sans compter l'amante nymphomane de Lhermitte, incarnée par Frot. Heureusement pour Brochant, Pignon réglera la situation.

Comme je le disais, le con n'est pas forcément celui que l'on croit. Le film est d'une drôlerie incroyable et ne faiblit pas malgré les années (12 ans maintenant). Les gags sont vraiment hilarants et je me rappelle m'être plus d'une fois éclater de rire devant. Certes, le scénario ne repose que sur les joutes verbales et l'appartement; mais en même temps, c'est adapter d'une pièce de théâtre, donc souvent un seul décor et mise surtout sur les répliques. Les acteurs sont vraiment excellents, que ce soit Villeret, Huster, Prévost et même Lhermitte (qui peut être parfois pénible dans ses derniers films, cachetonnant pour payer son nouveau voilier).

Une comédie incontournable, avec des acteurs géniaux et d'une drôlerie incroyable.

La critique d'Alice In Oliver:

Le Dîner de Cons, réalisé par Francis Veber en 1998, est l'adaptation d'une pièce de théâtre éponyme du même Francis Veber, et dans laquelle on retrouve également Jacques Villeret.
A sa sortie, le film sera un immense succès, à tel point qu'il fera l'objet d'un remake américain, The Dinner, sorti en 2010 dans l'indifférence générale.
La comédie de Veber recevra plusieurs récompenses: césar du meilleur scénario original ou adaptation, césar du meilleur acteur pour Jacques Villeret et césar du meilleur acteur dans un second rôle pour Daniel Prévost.

diner cons

Toutes ces récompenses sont entièrement justifiées. Le Dîner de Cons reste probablement la ou l'une des meilleures comédies françaises de ces dernières années. D'ailleurs, ce sera aussi le dernier bon film (tout du moins, pour le moment) de Francis Veber, incapable de retrouver l'énergie et le dynamisme de cette comédie avec ses oeuvres suivantes (je préfère ne rien dire sur le remake de L'Emmerdeur). Le Dîner de cons peut s'appuyeur sur quelques dialogues irrésistibles. Deux exemples au hasard:

exemple 1:
- Il s'appelle Juste Leblanc
- Ah bon, il n'a pas de prénom ?
- Je viens de vous le dire: Juste Leblanc. Votre prénom, c'est François, c'est juste ? Et bien lui, c'est pareil, c'est Juste.

exemple 2:
- Qu'est-ce que vous faites mercredi prochain ?
- Mercredi prochain... Rien !
- Parfait ! L'ami chez qui on devait aller ce soir redonne un dîner. Vous êtes bien sûr invité.
- C'est vraiment très gentil ça !
- Non c'est normal, on vous a raté aujourd'hui, on ne va pas vous rater la semaine prochaine !

diner cons

Et ce ne sont que deux exemples parmi tant d'autres. Vous l'avez donc compris: Le Dîner de Cons peut se targuer d'appartenir aux films cultes et aux grandes comédies du cinéma français. Pourtant, à la base, le scénario est de facture classique. Attention, SPOILERS ! Tous les mercredis, Pierre Brochant (Thierry Lhermitte) organise un dîner de cons avec ses amis.
Chaque personne doit inviter un abruti de son choix.

Pour cela, Pierre et ses amis utilisent même des rabatteurs. Pierre croit avoir trouvé la perle rare en la personne de François Pignon (Jacques Villeret). "Peut-être le champion du monde..." Ce dernier travaille aux impôts et se passionne également pour la construction de maquettes avec des allumettes.
François Pignon se présente donc au domicile de Pierre Brochant, mais rien ne va se dérouler comme prévu.

La femme de Brochant est partie et ce dernier va devoir faire appel aux services de Pignon pour la retrouver.
Pour Brochant, une longue soirée commence. Il devra également affronter un contrôleur fiscal un peu trop pointilleux, un certain Cheval (Daniel Prévost), véritable expert pour dénicher les fraudeurs ("Y avait un bibelot ici... Y avait un bibelot !").

diner cons

A partir de là, le film multiplie les rebondissements. La véritable star du film, c'est évidemment Jacques Villeret.
Si dans un premier temps, ce dernier se montre pathétique et idiot, son portrait change radicalement dans la seconde partie du film.
Le con n'est pas forcément celui que l'on croit. Telle est la morale de cette comédie, qui égratigne également la bourgeoisie parisienne, fière de ses certitudes, de sa morale et de son intolérance.

Pierre Brochant est probablement le personnage le plus méprisant du film: en dehors de ses fameux dîners, il trompe également sa femme.
Mais lui aussi va être amené à changer et à réviser son comportement au cours d'une soirée très instructive.
Résultat des courses: c'est Pierre Brochant qui deviendra le dindon de la farce et le con à inviter lors d'un prochain dîner.
Voilà pour les hostilités de cette grande comédie, très bien écrite mais peut-être trop courte (le film dure à peine une heure et 15 minutes).

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Commentaires
A
oui, une excellente comédie bien loin de la folie de Kathy Bates ds Misery.
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S
Zut je me suis emmêlé les pinceaux ! Rien à voir avec la comédie de Veber ... "Diner de cons" reste pour moi le chef d'oeuvre de Veber, une comédie quasi parfaite où les dialogues emporte le morceau. Chaque réplique vaut son pesant d'or. Un petit bémol pour Huster qui en fait un peu trop. 19/20
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S
Une des meilleures adaptation de Stephen King... James Caan joue bien mais c'est surtout Kathy Bates qui est bluffante en cinglée, elle fout les frousses (comme quoi l'isolement est dangereux !). 18/20
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A
l'une des meilleurs comédies françaises de ces 20 dernières années !
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N
l'humour est vraiment au top dans cette comédie qui m'a vraiment fait me tordre de rire (et elles sont peu nombreuses à y être arrivé).
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