Mauvaise note pour Ang Lee

genre: fantastique, super héros
année: 2003
durée: 2h20

l'histoire: Au cours d'une expérience scientifique qui a mal tourné, Bruce Banner est exposé à une surdose de radiations nucléaires. Il développe alors le pouvoir de se transformer en Hulk, un monstre vert à la force surhumaine et à la rage incontrôlable.

la critique d'Alice In Oliver:

Suite au succès du premier X-Men au cinéma, Hollywood a bien l'intention d'exploiter le filon des super héros de chez Marvel.
Ang Lee est donc choisi pour réaliser Hulk en 2003. Au niveau du casting, on retrouve Eric Bana, Jennifer Connelly, Sam Elliott, Nick Nolte et Josh Lucas.
A noter la courte apparition de Lou Ferrigno en gardien de sécurité, une façon comme une autre de faire un petit clin d'oeil à la série télévisée.

Pourtant, au moment de sa sortie, Hulk recevra un accueil public et critique mitigé. Finalement, ce blockbuster ne convainc personne, en particulier les fans du comics d'origine. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, les producteurs décideront de réaliser un reboot quelques années plus tard, intitulé L'Incroyable Hulk, avec Edward Norton. Clairement, Ang Lee rate totalement son adaptation sur grand écran.

Pourtant, le scénario est plutôt prometteur puisque la première heure du film se concentre essentiellement sur la genèse du héros, donc, sur Bruce Banner, son passé et ses expériences génétiques.
C'est sans aucun doute la partie la plus intéressante de ce blockbuster. Malheureusement, on sent également un réalisateur dépassé par un scénario trop poussif et bien trop long à se mettre en place.

En vérité, Ang Lee passe à côté de l'essence même du personnage et de ce qu'il représente, à savoir un portrait de l'homme moderne, victime de sa propre colère et rage incontrôlable. Pire encore, la romance entre Eric Bana et Jennifer Connelly est totalement inintéressante et terriblement ennuyeuse.
L'histoire d'amour n'est qu'une variation autour du thème de La Belle et la Bête. Mais encore une fois, sur ce dernier point, le film est particulièrement maladroit.

Les choses se compliquent sérieusement lorsque Bruce Banner (Eric Bana) se transforme en Hulk et ravage tout sur son passage.
Les effets spéciaux et visuels ne sont pas toujours convaincants. Ensuite, il faudra s'armer de patience et attendre un long moment avant de voir le monstre en action.
Dommage car le film n'est pas dénué de bonnes intentions. Hélas, cela n'en fait pas pour autant un bon film, loin de là !
Au final, Ang Lee semble dépassé par l'ampleur du sujet, son personnage principal et les différents enjeux qui l'entourent.
Un petit navet en fin de compte, pas forcément plus mauvais que certaines productions du même genre (au hasard, le "fadasse" Daredevil), mais tout de même très décevant et franchement ennuyeux.

La critique de Borat

Le fait d'adapter le comic book L'incroyable Hulk est assez difficile. Déjà il faut éviter le ridicule. On ne peut refaire le coup du double rôle comme dans la série des années 80, avec le maigrichon d'un côté et Musclor de l'autre. A l'aube des années 2000, Hulk doit être fait en image de synthèse. La Marvel voulant adapter le plus de ses héros après le succès de Blade et X Men, une adaptation se fera assez vite sous la direction d'Ang Lee. Autant dire que cela s'annonçait prometteur avec le réalisateur de Tigre et dragon et Raisons et sentiments aux manettes. Le casting comporte tout de même Eric Bana (alors prévu à un bel avenir), Jennifer Connely, Nick Nolte, Sam Elliott et Josh Lucas. Malheureusement le film d'Ang Lee ne convaincra pas grand monde et pour cause le film est vraiment mauvais. Ce n'est pas du niveau de Ghost Rider ou même Wolverine mais c'est pas du tout la grande classe. Déjà le réalisateur met trois plombes à nous décrire son personnage et surtout dans la première demi heure. 

Le but étant de voir comment Bruce Banner est devenu ce qu'il est. On apprend alors que son père était un salaud de la pire espèce, lui ayant injecté des choses pour voir sa resistance, qu'il a poignardé sa femme et qu'il a fait sauter toute une centrale. Ensuite, on arrive avec la relation Banner-Betty Ross entre la guimauve et le je-t'aime-moi-non-plus. S'ajoute au tout un méchant militaire qui voudrait bien se faire la Miss Ross et Banner se prenant des rayons gamma en pleine tronche. En d'autres termes, je vous résume des événements qui durent dans les quarante minutes en temps réel. Lee ne sait pas quoi faire pour occuper le temps et franchement au bout de quelques minutes et malgré tous les efforts possibles, on se lasse très très vite. A vrai dire, ce n'est même pas Bruce Banner qui est intéressant mais son paternel absolument frappadingue, allant jusqu'à transformer ses chiens en monstres pour affronter son fils. Une séquence assez tordante car les chiens en images de synthèse ne passent pas trop.

Et encore moins avec un caniche! Hulk ne fait pas très humain (en l'occurence celui de Letterier est largement plus réaliste et crédible) et a le choix entre l'air niais et le gueulard beurré du dimanche soir après un match nul entre le PSG et l'OM! Outre la séquence des chiens, on retiendra également la mort de Lucas entre le foutage de gueule visuel (ralenti sur son corps en pleine explosion) et le ridicule ambiant (on rigole pas mal); ainsi que la seconde crise de nerf avec Bana au visage vert écarlate. Lee a finalement fait un film assez inintéressant, voire très lourdingue, se cassant la gueule plus d'une fois. Il oublie clairement que Banner est un homme meurtrie à cause de son expérience, en voulant seulement sauver quelqu'un. C'est un être torturé, ne pouvant se contrôler sans devenir une gigantesque masse verte destructrice. Un point de vue qu'Ang Lee ne prendra quasiment jamais en compte. Nolte cabotinne un max, Connely joue les jouvencelles en détresse de pacotille, Bana est peu charismatique. Seul Elliott transparaît en papy Ross. 

Une adaptation affreusement ennuyeuse avec des effets cartoonesques des plus douteux.

Hulk d'Ang Lee

Comments

[Alice In Oliver]

très décevant en effet...

[borat8]

C'est clair on part du passé au présent puis on repart dans le passé puis dans le présent, sans compter les double écrans à foison.

[Nicos31]

L'intrigue est de plus confuse et cela gêne à la bonne compréhension du personnage; Un personnage que dont le parcours est un peu dans le brouillard. Un film décevant.

[borat8]

Et surtout on ne sait jamais où il veut en venir.

[Alice In Oliver]

en effet, Ang Lee passe totalement à côté de son personnage