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30 juillet 2014

New York en prison

1997. Snake Plissken, taulard, se voit offert une remise de peine, pour sauver le président des Etats Unis. Ce dernier a été prit en otage par des prisonniers de l'île de Manhattan...

 

La rencontre entre John Carpenter et Kurt Russell s'était produite sur le superbe téléfilm Le roman d'Elvis où le futur Jack Burton incarnait un King iconoclaste dans un téléfilm d'une grande classe. Il ne fallait pas tant pour que les deux collaborent par la suite et ce sera le cas pour trois projets (voire quatre si on compte le projet de biopic sur Jim Morrison que Russell devait incarner) dans les années 80: New York 1997, The Thing et Les aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin. Le premier sort en 1981 et n'est pas l'oeuvre de studio. Comme pour ses précédents films, il se révèle assez indépendant sans studio pour lui barrer la route comme ce sera le cas avec Universal ou la Fox. Escape from New York marche du tonnerre et fait entre Snake Plissken dans les annales du cinéma devenant une source d'inspiration pour Hideo Kojima et son personnage de Metal Gear Solid arborant aussi bien le bandeau que le prénom Snake. Par la suite, Los Angeles 2013 sortira en 1996 après plusieurs années de development hell (dont certains scripts évoquaient plus une préquelle), mais cette fois-ci Big John sera produit par la Paramount et obtiendra donc de gros moyens. Depuis plusieurs années, Joel Silver essaye tant bien que mal de faire un remake qui plus est sous forme de trilogie, mais (heureusement pour nous) semble piétiner.

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Big John commence directement son film par un générique uniquement musical, instaurant une atmosphère de synthétiseur à la fois répétitive (les mêmes notes ressortent systèmatiquement tout en restant attractive) et terriblement planante. Du pur Big John comme on l'aime. Même si cela a un peu vieilli (la note répétitive n'aidant pas trop comme l'effet synthé), cela reste à l'image de son auteur. New York 1997 a beau se situer à la date éponyme, il n'en reste pas moins qu'il représente son époque. Le premier script de Carpenter a été écrit juste après le Watergate et le portrait du président des USA n'a rien d'élogieux. Incarné par un Donald Pleasance tout en cynisme, le président est un être lâche qui n'ira jamais remercié ou faire honneur à ceux qui l'ont sauvé. Il en vient même à tuer son kidnappeur une fois une arme à feu sous la main. Le discours final en est bien la preuve. D'autant que la libération du président est à double tranchant puisque Snake doit aussi récupérer une cassette avec différentes indications douteuses. La corruption d'un Etat planquée dans une prison servant autrefois de grosse pomme. Toute l'ironie de la chose est là et le final (peut être un des plus ironiques du réalisateur avec probablement celui d'Invasion Los Angeles) ne fait que renforcer cela.

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Le personnage de Lee Van Cleef est lui aussi bien cynique, donnant des leçons alors qu'il est les trois quarts du temps cloué à son fauteuil. A l'image de son personnage dans les films de Sergio Leone: en apparence sympathique mais pas trop quand même. En fait les deux seuls personnages à ne pas être crapuleux sont Snake et le chauffeur de taxi. Même si ce dernier est un peu lâche, il n'en reste pas moins toujours là pour le héros. Snake Plissken est le cas typique de l'anti-héros. Ancien militaire décoré emprisonné suite à un braquage, il en a pour la perpétuité voire à mourir (les zigotaux lui ont injecté quelques petites douceurs qui se déclencheront une fois la mission échouée) s'il ne réussi pas sa mission. Un personnage d'anti-héros parfait pour Kurt Russell, parfaitement dans la thématique cynique de l'ensemble. Finalement c'est le personnage le plus humain du film, le moins crapuleux par la même occasion. Kurt Russell devient instantanément iconique dès son arrivée et le statut culte continuera longtemps encore chez les fans qui réclameront plus d'une fois une suite. 

Isaac Hayes, Harry Dean Stanton et Adrienne Barbeau. Collection AlloCiné / www.collectionchristophel.fr

Malheureusement ils n'ont pas été très gâté. Face à lui Isaac Hayes en Duc particulièrement charismatique et sorte de parrain de New York. Le décor de New York est évidemment au centre de tout et Big John le dévoile tout doucement avant un balai aérien pour le moins superbe (même si on remarque les maquettes, ne boudons pas notre plaisir). La course-poursuite ne lésine pas sur la pyrotechnie puisque le pont de Brooklyn est bourré de mine. Un bon moment de bravoure comme on les aime, sorte de point de non-retour: on en sort où on y reste. Sans compter le combat entre Snake et le colosse, en apparence déjà joué à l'avance. Malgré le poids des années, le film s'en sort encore très bien et son point de vue original en fait décidemment un des plus intéressants faits d'arme de Big John. Au moins, il s'agit d'un film d'action qui ne copie pas sur ses modèles et créer un vrai héros de cinéma, là où d'autres vont systématiquement chercher dans des créations pré-existantes. 

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Assez inspiré du Watergate, John Carpenter signe un film cynique et avec un héros que l'on n'est pas prêt d'oublier. 

La critique d'Alice In Oliver:

Attention, film culte de la science fiction ! J'ai nommé New-York 1997, réalisé par John Carpenter en 1981. Avec Mad Max, c'est l'un des films majeurs du genre, qui influencera un nombre incalculable d'ersatz et/ou de séquelles.
Pourtant, contrairement au film de George Miller, New-York 1997 n'est pas un film post-apocalyptique puisqu'il ne se déroule pas dans un monde ravagé et décimé par une Troisième Guerre Mondiale.

Toutefois, le film de John Carpenter s'apparente tout de même à une parabole sur la fin du monde. Le scénario brille tout de même par son pessimisme.
Attention, SPOILERS ! En 1997, suite à une explosion de la criminalité aux Etats-Unis, l'île de Manhattan est devenue une ville-prison.
Le Président des Etats-Unis est enlevé par des terroristes et retenu en otage par des prisonniers.

Le responsable de la sécurité, Bob Hauk fait donc appel à Snake Plissken (Kurt Russell) pour retrouver le Président des Etats-Unis.
Snake n'a que 24 heures pour remplir sa mission. A partir de ces différents éléments, John Carpenter signe un western urbain, en référence à Un Justicier dans la Ville. Ici, New-York est considérée comme une jungle urbaine, un territoire décimé et dangereux où la violence règne en maître.

Le film peut également s'appuyer sur un casting solide: Kurt Russell (que j'ai déjà cité), Lee Van Cleef, Ernest Borgnine, Donald Pleasence, Isaac Hayes, Harry Dean Stanton, Adrienne Barbeau et Tom Atkins.
Pour Kurt Russell, New-York 1997 constitue un film référence, puisque le long-métrage le propulsera au rang de star.

Le film doit beaucoup à son personnage principal, Snake Plissken, devenu une véritable icône avec les années. C'est un anti-héros, un rebelle et une sorte de cowboy des temps modernes. Avec ce ppersonnage haut en couleurs, John Carpenter fait référence aux westerns spaghettis et aux anti-héros de Sergio Leone.
Pourtant, Snake Plissken est probablement le protagoniste le plus attachant et le plus sympathique de cet enfer urbain.
En tout cas, il est bien plus humain que le Président des Etats-Unis, interprété ici par le regretté Donald Pleasence.
John Carpenter en profite alors pour égratigner son propre pays et s'inspire en partie du scandale du Watergate.

Pour atteindre son but, Snake Plissken devra souffrir et subir toute une série d'épreuves. D'ailleurs, John Carpenter utilisera exactement le même procédé dans la suite, Los Angeles 2013, qui ressemble davantage à un remake et/ou séquelle.
Pour les amateurs de science fiction, New-York 1997 est donc une référence absolue. Ce sera également un grand succès dans le monde entier.
En tout cas, c'est l'un des meilleurs cru de John Carpenter, une production très ancrée dans le style du réalisateur, mélangeant science fiction, film noir et western urbain.

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Commentaires
B
Plus que relancé, le film a déjà une bande annonce et on en reparlera mardi.
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V
à Borat: D'ailleurs le projet d'un Mad Max 4 est visiblement relancé. Mais bon bien que j'aime Tom Hardy, pour moi Max c'est Mel Gibson.
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B
Et comme Mad Max, beaucoup de biseries l'ont repris à leur sauce notamment italiennes.
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V
UN grand cru de Carpenter. Un film culte dont l'imagerie a considérablement marqué la culture populaire.
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B
Toujours pas vu LA 2013 mais il faudrait que je le vois histoire de me faire une idée.
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