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30 septembre 2011

Le projet Akira est en place

2019, Neo-Tokyo. 30 ans après la IIIème Guerre Mondiale, les gangs de délinquants règnent en maître, notamment celui de Kaneda. Un des siens, Tetsuo, a un grave accident de motos lors d'une poursuite et est emmené par l'armée. Il ne le sait pas encore, mais il va faire partie à son inçu du projet Akira...

Affiche de 'Akira'

Katsuhiro Otomo fut, avec Mamoru Oshii (réalisateur des Ghost in the shell), l'un des premiers réalisateurs de films d'animation japonaise à s'être fait connaître dans le monde. Avec Akira, l'adaptation de son propre manga (édité chez Glenat), il se fera une réputation monstre, au point que les autres films du réalisateur comme Steamboy sont passés inaperçu. Ainsi, les adolescents américains le diffuseront largement par des cassettes piratées, avant que la folie n'arrive en France grâce à l'éditeur Manga. Si depuis quelques années le grand public l'a largement oublié au détriment des productions Ghibli; Akira reste l'un des animes japonais les plus importants. Si bien que les américains (envie de fric?) essayent tant bien que mal de faire une nouvelle version, live cette fois. Bah oui, ça rapportera plus avec des trognes et tant qu'on y est (et malgré que cela n'a pas été évoqué) pourquoi pas en 3D?!

Akira

Sauf que le projet est de nouveau dans le rouge avec l'abandon d'Albert Hugues (co-réalisateur de From Hell et Le livre d'Eli) à la réalisation, selon Excessif. Pas un mal, retardant encore le projet, surtout que le film aurait eu du mal à ne pas être classé Rated pour être crédible. A noter que si vous voulez (re)découvrir ce film, il sortira en BR le 8 juin chez Dybex. Pour le doublage français (souvent de qualité dans les dessins animés en dehors des stars), on retrouve Barbara Tissier (doubleuse de Cameron Diaz), Mathias Kozlowski (voix de Corey Feldman) et Alexandre Gilet (timbre d'Elijah Wood). Otomo annonce vite les hostilités par une ville de Tokyo ravagée par le nucléaire. Une ouverture percutante, rappelant inévitablement le traumatisme d'Hiroshima, déjà vu dans Godzilla (pas le remake d'Emmerich, hein?) et Le tombeau des lucioles.

Akira

A vrai dire, ce film n'a rien à faire dans les mains d'un enfant. C'est véritablement impenssable, tant Akira est d'une violence graphique et psychologique. Otomo ne montre pas totalement l'horreur, comme c'est le cas avec le meurtre du barman, dont on ne verra rien et surtout pas ce qu'il reste du pauvre vieux. Ou encore ce plan où l'on voit au loin Tetsuo faisant exploser 3 bonhommes. Les horreurs que montrent Otomo quand il le veut (la dernière demi-heure digne du dénouement de La mouche, donc dégueulasse) sont particulièrement horrifiantes. Il  montre également une société dans la merde jusqu'au cou. Les jeunes ne vont plus à l'école; les guerres des gangs sont de plus en plus nombreuses et violentes; les flics tabassent à mort ou tuent tout simplement des manifestants et autres; des expériences sont faites sur des enfants; les sectes sont particulièrement présentes...

Akira

Une vision peu reluisante de notre monde, courant à sa perte. Le réalisateur développe également le portrait de deux frères ennemis. Kaneda est le leader d'une bande de délinquants, parfaitement ventard et dragueur sur les bords. Tetsuo est un sous fifre, voulant gagner du galon et se faisant embarquer dans une expérimentation douteuse. Dès lors, les deux anciens amis vont devoir s'affronter dans un duel dramatique, en sachant que Tetsuo a acquit des pouvoirs psychique dévastateurs. Une véritable machine à tuer. Partout où il passe, les morts pleuvent. Akira est donc une oeuvre apocalyptique, très sérieuse (malgré quelques scènes humoristiques), mais qui est peut être un peu trop longue. Un film de SF percutant et restant en mémoire. L'animation n'a pas mal vieillit,  ce qui est très bien.

Un anime mythique, montrant un apocalyptique assez mémorable.

La critique d'Alice In Oliver:

AKira, réalisé par Katsuhiro Otomo en 1988, est l'adaptation d'une série de mangas très célèbres au Japon. C'est un film d'animation qui marquera les esprits et qui reste encore une référence aujourd'hui.
Pour bien comprendre de quoi il en retourne, il faut situer cette adaptation dans son contexte.

En 1988, l'animation japonaise est surtout marquée par des séries sympathiques mais terriblement kitsches: Goldorak et les chevaliers du zodiaque rythment le quotidien des enfants. Avec Akira, Katuhiro Otomo change la donne en signant un film de science fiction post-apocalyptique se situant dans un Japon à la dérive et en pleine mutation. Plus que jamais, Akira se veut résolument noir, pessimiste et nihiliste.

Ensuite, au niveau de la tonalité et des thématiques, le scénario d'Akira est plutôt complexe. A la base, le manga est assez philosophique et s'adresse avant tout aux adolescents, voire même à un public adulte qui pourra cerner plus facilement les enjeux politiques. Cette version cinéma est fidèle à la première partie du manga.
La seconde partie est beaucoup plus libre et entraînera le spectateur dans une certaine incompréhension.

Comme je l'ai déjà souligné, le scénario est labyrinthique. Aussi, sera-t-il nécessaire de bien suivre les différents enjeux et personnages de l'histoire.
Toutefois, c'est un seul et même personnage autour duquel se nouent différentes intrigues: le fameux Akira.
Qui est-il exactement ? Quelle est sa véritable identité ? Toutes ces questions trouveront leur réponse tardivement dans le film, en sachant que Katsuhiro Otomo n'est pas toujours très clair dans ses explications.

Par certains aspects, Akira n'est pas sans rappeler Tetsuo, l'histoire d'un homme qui se transforme en un monstre électronique et difforme dans l'indifférence générale. Là aussi, le scénario d'Akira met à l'épreuve plusieurs gosses dans un Japon post-nuke en proie à des mutations radicales, leurs corps se transformant peu à peu en créatures monstrueuses. C'est d'ailleurs le cas de Tetsuo (pas le film précédemment cité mais l'ami de Kaneda), victime des expériences des scientifiques.

A partir de ces différents éléments, Katsuhiro Otomo propose une intrigue complexe qui inclut des enjeux politiques, idéologiques et terroristes.
D'ailleurs, difficile réellement de comprendre la fin du film qui semble proposer une éventuelle suite. Pendant longtemps, certains fans parleront de la mise en chantier d'un Akira 2, qui ne verra finalement jamais le jour.

Encore une fois, le scénario d'Akira n'est pas toujours très clair. Pour ceux qui auront lu la série de mangas dans son intégralité, le film leur paraîtra accessible.
Pour les autres, ils risquent d'être sérieusement déboussolés. Le script est tout de même assez brouillon et fourre-tout.
Clairement, Katsuhiro Otomo semble avoir du mal à jongler entre les différents personnages, plutôt nombreux au passage.

Mais ne soyons pas trop sévères. L'air de rien, Akira aborde quelques thématiques intéressantes, la principale étant l'évolution physique et mentale de l'homme dans un monde destiné à être ravagé par le nucléaire.
Au même titre que le superbe Tetsuo, Akira reste avant tout une oeuvre visuellement superbe, limite révolutionnaire qui ouvrira le chemin à de nombreux mangas post-nuke.

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Commentaires
B
C'est toujours pareil à Hollywood. Dès que ça marche, ils veulent s'en emparer. Enfin, le fait qu'il n'arrive pas à concrétiser cette version live est une bonne chose. Surtout quand on voit le dernier manga adapté par les ricains, à savoir Dragon Ball.
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A
pour une éventuelle adaptation cinéma, il faut un grand réal derrière la caméra, mais je rejoins l'avis général: je ne vois pas trop l'utilité. Ca sent surtout le projet casse gueule.
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B
Et je suis tout à fait de cet avis. Le fait que Hugues ait claqué la porte du remake US live ne fait que retarder ce projet invraissemblable.
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H
Un immense dessin animé qu'il ne faudrait surtout pas adapter en live.
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B
D'ailleurs je t'avais laissé un com sur ton article et tu n'as pas répondu.
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