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Cine Borat
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3 octobre 2011

Vous n'êtes qu'une bande de sacs à prout !

Après son entraînement,Guignol(nom que lui a donné son sergent instructeur)et tous les autres soldats américains débarquent au Vietnam de façon énergique mais vont vite s'ennuyer pendant une guerre complétement improbable et surtout inutile...

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Les années 80 ont donnés lieu à de nombreux films sur la guerre du Vietnam.Il y a eu Platoon,Voyage au bout de l'enfer,et Full Metal Jacket.C'est de ce dernier que je vais m'interesser.Sortit en 1986,ce film de Stanley Kubrick met en scène Vincent d'Onofrio(qui avait pris plus de 30 kilos et depuis devenu la star de la série New York Section Criminelle),Matthew Modine(depuis passé inaperçu),Adam Baldwin(mais il en reste combien?!)et Lee Erney(qui reprendra les armes dans Fantômes contre fantômes et deviendra l'un des ch'tarbé des récents Massacre à la tronçonneuse).A noter que c'est l'adaptation d'un roman de Gustav Hasford,d'après les mémoires de Michael Herr.

Le film est divisé en 2 parties:l'entraînement et le conflit.Tout cela raconté par le personnage de Modine, Guignol.Autant dire que la première partie est la plus réussie et percutante.Erney,vétéran de l'armée,ouvre clairement les hostilités.Les jeunes soldats sont considérés comme de la merde,insultés,déshumanisés, privés de tout...L'exemple de Baleine,incarné par d'Onofrio est le plus extrême.

Parce qu'il est hippie et bedonnant,il se fait insulter par Erney et tabassé par ses camarades pour leurs avoir fait faire des exercices en plus(à cause de ses conneries).Transformé par cela,il va devenir une vraie machine à tuer et devenir complètement fou.Je ne vous direz rien de plus,mais ça finit mal.La deuxième est plutôt basique.En effet,les soldats se font chier,use de prostituées vietnamienes comme passe temps,et quand il y a de l'action,il tire sur tout ce qui bouge.

Le pire exemple est surement Brute alias Baldwin,sorte de Rambo avant l'heure et tirant n'importe ou. Inutile de préciser que le bonhomme est aussi intelligent qu'une huître.C'est aussi la partie la plus classique.Mais la scène ou des soldats se font tirer comme des lapins par un sniper vietnamien,est d'une violence incroyable. De plus,Kubrick emploie des ralentis,ce qui est encore pire.En tous cas,Kubrick a fait du bon travail et signe un film percutant contre la guerre du Vietnam et surtout l'armée américaine(inutile de vous dire que l'armée n'a pas aimé).Les acteurs,et surtout d'Onofrio et Erney(putain quelle tchatche!),sont excellent.

Kubrick signe avec Full Metal Jacket,un film percutant et anti militarisme.

La critique d'Alice In Oliver:

Full Metal Jacket est né de la collaboration entre Stanley Kubrick, réalisateur du film, Gustav Hasford, auteur du livre original, Le Merdier, et sur les mémoires de guerre de Michael Herr. Stanley Kubrick commence à écrire le scénario en 1983.
A la base, le cinéaste n'a pas pour objectif de réaliser un film anti-militariste, mais un film montrant la guerre telle qu'elle est.

La tâche s'annonce compliquée, d'autant plus que Full Metal Jacket n'est pas le premier film de guerre américain sur le Vietnam.
Le film sort après Apocalypse Now, Voyage au bout de l'enfer et Platoon, qui sont déjà considérés comme des références.
Full Metal Jacket peut-il sortir du panier et s'affirmer parmi les meilleurs films de genre ?

Indéniablement, oui ! Full Metal Jacket peut se diviser en deux parties très distinctes, chacune d'entre elle se terminant de façon dramatique.
Le long métrage est centré sur un engagé de la Marine, surnommé Le Guignol par ses camarades. Dans le premier acte, Guignol est chargé de prendre sous son aile un soldat un peu lent, un dénommé Baleine, nouvelle tête de turc du Sergent instructeur Hartman.

Mais Guignol et ses camarades seront vite agacés par les facéties de Baleine, incapable d'intégrer la discipline et les valeurs militaires.
Pour l'anecdote, Vincent D'Onofrio (Baleine) devra prendre 30 kilos pour incarner un personnage évidemment grassouillet, passant de l'idiot du village à un psychopathe en puissance et fan de la gâchette.
C'est d'ailleurs le sujet du film.

Dans ce camp d'entraînement, le but n'est pas de forger des robots, mais des guerriers prêts à se sacrifier au combat et pour leur pays.
Cela passe évidemment par les brimades, les insultes et les humiliations quotidiennes, menées par le sergent Hartman.
C'est un personnage qui va marquer la carrière de Ronald Lee Ermey, génial dans la peau de ce chef peau de vache.

En même temps, Lee Ermey avait exercé ce même métier dans les années 60. Stanley Kubrick le considérait comme un véritable génie dans ce rôle.
Mieux encore, c'est Lee Ermey lui-même qui écrit ses répliques, principalement composées d'insultes. Son personnage finira par payer la facture lors d'une séquence choc, annonçant la folie à venir.

C'est la seconde partie du film. Guignol fait désormais partie des Marines. Journaliste de son état, il est envoyé sur le terrain, donc, en pleine guerre.
Guignol est un personnage ambivalent. D'un côté, il prône la liberté d'expression. De l'autre, il porte un casque sur lequel est gravé: "né pour tuer" (born to kill). Dans ce conflit, le soldat va être confronté à ses propres contradictions.
Difficile d'en dire davantage sur les suites de l'histoire, mais encore une fois, cette seconde partie prendra une tournure tragique.

Avec Full Metal Jacket, Stanley Kubrick signe un film de guerre totalement nihiliste. Il n'y a presque aucun espoir dans ce long métrage.
Ici, c'est l'aliénation mentale et psychologique qui domine, et ce, au prix de la vie de jeunes soldats, purement sacrifiés au combat.
On se situe ici en pleine déshumanisation de notre espèce. C'est probablement ce dernier point qui explique le grand succès du film, totalement justifié.

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Commentaires
A
oui, clairement, une grosse claque en pleine poire !
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S
Film en deux parties un peu comme "Voyage au bout de l'enfer"... Camp d'entrainement ou des bleus se prépare innocemment à partir pour le viêt-nam, entrainement de forçat, délire, peur, souffrance...etc... + la zone de combat. Les petits jeunes en quelques mois sont devenus des vétérans, angoisse, horreur, amitié...etc... Chef d'oeuvre point final... 20/20
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A
oui, pas faux pr le côté documentaire
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J
Un réalisme qui prend à la gorge et dont le final hantera longtemps le spectateur. Un chef d'oeuvre proche de la perfection documentaire.
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A
clair !
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