La petite sirène de Miyazaki
Sosuke est un jeune garçon dont le père est dans la marine. Ponyo est un poisson femelle voulant s'évader de la prison dorée proposée par son père. Elle finira par s'évader et de rencontrer Sosuke...
Preuve en est que le réalisateur ne cesse de se diversifier, Hayao Miyazaki décide de s'attaquer à un projet différent. Cette fois-ci, ce sera plus simple niveau animation. Pour se rapprocher du côté aquarelle, le réalisateur fait preuve d'audace avec des dessins plus simples. Ponyo sur la falaise fera un sacré succès au Japon ainsi qu'à l'internationnal. Notamment grâce à sa chanson trautant dans la tête durant des heures, se révélant assez agaçante voire soulante là où celle de Totoro est assez incontournable. De tous les Miyazaki, c'est celui que j'aime le moins. Attention, cela ne veut pas dire qu'il est mauvais, loin de là, mais il a nettement moins d'impact qu'une Princesse Mononoké ou Le voyage de Chihiro. A vrai dire, c'est peut être ce côté simple qui fait baisser le niveau. L'animation reste purement excellente mais le décallage entre ses précédantes oeuvres où il a fini par atteindre un niveau intarrisable au niveau des détails et Ponyo se ressent réellement.
Néanmoins le film se révèle intéressant malgré cela. Miyazaki aborde ici les relations familiales et notamment au niveau des relations père-fils (fille). Sosuke est quasiment élevé par sa mère, son paternel étant toujours sur les flots car fait parti de la marine. Il parvient quand même à communiquer avec des faiseaux lumineux mais le manque se ressent. Pour ce qui est de Ponyo, son père est pris de remords depuis la mort de sa femme. Si bien qu'il est très protecteur avec sa fille. Si bien que la petite finit par fuguer et de rencontrer notre héros. Des thématiques familiales intéressantes donc. Le réalisateur essaye de rendre hommage à sa mère avec les personnes âgées dont s'occupe la mère de Sosuke. Elles rappelent un peu les pirates sympathiquement débilos du Château dans le ciel. De quoi avoir quelques moments cocasses.
Les décors rappelent indéniablement la Méditerranée avec ses côtes et son côté paradisiaque. Ce qui n'empêchera pas le réalisateur de chambouler tout avec un raz de marée dantesque et bien senti vu de la voiture de la mère. On retiendra également le passage à vide dans des endroits inondés de l'île. Dès lors, Ponyo devient une sorte de survival, l'héroÏne devenant de plus en plus en danger, son côté poisson reprenant le dessus. De plus, les enfants essayent de retrouver des gens. Sur le côté humain, Miyazaki est toujours aussi bon et la critique écolo est toujours aussi percutante. En effet, la polution des mers tient une place importante dans le film, le père de Ponyo déclenchant une tempête à cause du manque de respect des hommes. Comme quoi, même si ce cru n'est pas le meilleur du cinéaste, il reste tout-à fait au dessus de la moyenne.
Un cru pas forcément incontournable mais de bonne facture.