La légende du cavalier sans tête
1799, Nouvelle Angleterre. Plusieurs cadavres, tous décapités, se multiplient à Sleepy Hollow. L'inspecteur Ichabod Crane, ne croyant pourtant à rien, depuis la mort tragique de sa mère; va pourtant faire face à un cavalier sans tête...
Après le monumental mais échec retentissant au box office, Mars Attack, Tim Burton revient avec Sleepy Hollow, en 1999. Il y retrouve pour la 3ème fois Johnny Depp et Jeffrey Jones; la seconde fois avec Christopher Walken; s'ajoute Christina Ricci, Christopher Lee, Miranda Richardson, Michael Gambon, Casper Van Dien et Ian McDiarmid. Si le film ne marchera pas terrible aux States, en France, il dépassera les 2 millions d'entrées.
Autant vous dire, que les âmes sensibles peuvent partir. Ce nouveau film burtonnien est riche en décapitation et autres barbaries. Ce qui n'empêche pas le film, d'être un splendide film de Tim Burton, loin d'être aussi vulgaire qu'un certain Saw 6. D'après la nouvelle originelle, il a su imposer son style. D'ailleurs, il fallait le faire, pour qu'un distributeur garde les décapitations, en vue d'être classé R.
On retrouve aussi des petits points communs avec L'étrange noël de mr Jack, réalisé par Henry Sellick, d'après un poème de Burton (et qui produira aussi le film). On verra Jack en épouvantail au début du film, et l'arbre, ou le Cavalier sans tête met les têtes, ressemble étrangement à celui, ou Jack chante au début. Depp incarne un excentrique de première, bien que très bon enquêteur et se débrouillant, tant bien que mal, pour survivre aux assauts du cavalier.
Ricci en fille semi sorcière de Gambon (lui aussi impeccable), est radieuse et vu son interprétation de Mercredi dans La famille Adams, on s'étonne que c'est son seul film, avec Burton. Pareil pour Richardson, démoniaque belle mère de Ricci. Walken obtient un rôle muet redoutable et à un visage incroyable. A noter que c'est l'un des seuls bons rôles de Van Dien, avec Starship Troopers, qui reviendra aux direct to DVD par la suite.
Certainement le film de Tim Burton le plus sombre et un des meilleurs.
la critique d'Alice In Oliver:
A la base, Sleepy Hollow: la légende du Cavalier sans tête, réalisé par Tim Burton en 1999, est l'adaptation d'une nouvelle de Washington Irving.
Tout commence en 1993. La société Paramount a pour ambition de tourner un slasher. Toutefois, le projet est revu à la hausse et la Paramount décide de confier la réalisation du film à Tim Burton.
Pour le cinéaste, c'est l'occasion de signer une oeuvre gothique, très influencée par les films d'horreur de la Hammer.
Au niveau du casting, on retrouve Johnny Depp, Christina Ricci, Christopher Walken, Miranda Richardson, Michael Gambon, Casper Van Dien, Jeffrey Jones, Christopher Lee et Martin Landau.
Encore une fois, Johnny Depp trouve un personnage à sa mesure. Dans Sleepy Hollow, l'acteur incarne Ichabone Crane, un inspecteur de police excentrique, zélé et terriblement rationnel. Dès le départ, l'inspecteur fait part de ses impressions.
Il ne croit pas à cette histoire de cavalier sans tête qui sème la terreur. Pourtant, Crane va être confronté face à ses propres contradictions.
C'est un personnage solitaire, un brin farfelu et attachant. Au niveau de la réalisation, Tim Burton est fidèle à son style.
Le cinéaste apporte un soin tout particulier aux décors, qui oscillent entre onirisme, malédiction et sorcellerie.
Quant à Christopher Walken, il incarne le cavalier sans tête. Son rôle se résume à quelques grognements et à des apparitions toujours meurtrières.
Dommage que le talent de cet acteur soit aussi sous-employé, même si Walken apporte un vrai charisme à ce personnage sorti d'outre-tombe.
C'est une sorte de mort vivant qui inspire la peur et la terreur aux habitants de la communauté. Mais tous ses meurtres n'ont rien du hasard et obéissent à des manipulations bien précises.
Je n'en dirai pas davantage sur le scénario... En l'état, Sleepy Hollow reste l'un des films les plus aboutis de Tim Burton.
Le réalisateur mélange habilement film d'épouvante, conte de sorcière et hommage aux productions de la Hammer.
Enfin, Sleepy Hollow peut s'appuyer sur l'excellente musique de Danny Elfman, fidèle à l'univers burtonien.