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16 décembre 2014

Une suite... comment dirais-je ??? Mauvaise !

speed_2

genre: action
année: 1997
durée: 2h05

l'histoire: Alex et Annie partent en croisière dans les Caraïbes sur un paquebot luxueux. A bord, Alex est intrigué par le comportement nerveux de Geiger, qui transporte avec lui tout un arsenal d'explosifs.

la critique d'Alice In Oliver:

Hummm... Miam, Miam ! La belle bouserie que voilà ! J'ai nommé Speed 2, Cap sur le danger, réalisé par Jan De Bont en 1997.
Evidemment, cette suite du premier volet était attendue au tournant, d'autant plus que le précédent épisode avait cartonné au cinéma.
Speed constitue le plus gros succès (à la fois critique et public) de sa filmographie, plutôt minable, il faut bien le reconnaître.
En effet, il ne faudrait pas oublier que ce tâcheron est tout de même responsable de certaines ignominies. Au hasard, on citera Twister, Hantise ou encore Tomb Raider.

Le premier Speed reste donc le meilleur film d'un réalisateur plutôt inégal (pour être gentil...). Pour cette suite, petit changement de programme.
Cette fois-ci, Keanu Reeves n'est plus de la partie. Pas de problème, on le remplace par Jason Patrick, au moins aussi transparent que son prédécesseur.
Une vraie performance en fin de compte... Quant à Sandra Bullock, dans la série "je ne sers à rien", l'actrice délivre elle aussi une grande prestation.

Et puis, il y a évidemment le grand méchant de service, interprété par Willem Defoe, qui cabotine dans ce film d'action honteux et laborieux.
Certes, Willem Defoe est un très bon acteur, mais Defoe est comme tout le monde: il faut bien penser à remplir son frigo et payer ses factures à la fin du mois. C'est probablement la raison pour laquelle on le retrouve dans Speed 2.

Au niveau du scénario, on prend les mêmes et on recommence ! Enfin presque... Dans le premier Speed, un psychopathe s'en prenait à un bus.
Cette fois, c'est un paquebot de luxe qui va être utilisé par Geiger (Willem Defoe), un maniaque expert en explosifs.
Speed 2, c'est aussi le film de tous les records: pire suite des années 90, pire couple à l'écran de cette même période et pire film d'action également.

speed 2

Sincèrement, toutes ces mauvaises récompenses sont méritées. En vérité, Speed 2 manque totalement de rythme.
Ce qui est plutôt contradictoire pour un tel titre. Ensuite, Jan De Bont se montre totalement incapable de créer le moindre suspense et la moindre tension. Ce qui fonctionnait si bien dans le premier, ne prend plus ici.

La faute revient à des héros sans saveur. Ne revenons pas sur le cas de Jason Patrick. En vérité, je n'ai pas grand chose à dire sur lui.
La raison ? L'acteur se révèle tellement transparent qu'on finit presque par regretter Keanu Reeves ! C'est dire à quel point Jason Patrick est transparent !
Mais la palme de la médiocrité revient indéniablement à Sandra Bullock, condamnée à faire le clown en bikini. La jeune femme ne sert à rien, court dans le vide, saque des répliques idiotes et se demande où elle a fourré sa trousse de maquillage.
Du grand Sandra Bullock quoi... Comprenez par là que l'actrice est égale à elle-même. En gros, elle brille surtout par sa nullité.
A se demander ce que les producteurs peuvent lui trouver à celle-là !

Ne parlons même pas des nombreuses incohérences ou encore des séquences d'action, souvent grotesques.
Par exemple, comment ne pas évoquer la fin en fanfare où le paquebot effectue plusieurs centaines de mètres sur le béton ?
Bref, Speed 2 Cap sur le Danger place la barre très haut en matière de nanardise. Pour les amateurs, attention ! On ne s'en remet pas facilement...

La critique de Borat

Dans la série "suite à la con", Speed 2 s'impose comme un cas merveilleux. Le principe du premier film était simple mais efficace: un bus, une bombe en dessous, ne pas ralentir. Trois ans après, Jan De Bont, qui a signé le sympatoche mais terriblement stupide Twister depuis, donne une suite à son premier film mais doit faire face à un imprévu: Keanu Reeves ne veut pas être de l'aventure. Pas besoin de lire de script, l'idée d'une suite à ce film ne l'intéresse pas. A cela on peut aussi rajouter que dès 1997, il est associé à Matrix (dont il sera des suites, comme quoi) qui lui prend beaucoup de temps et n'accepte que des petits films (comme Intuitions de Sam Raimi) dans cette optique là. Sandra Bullock répond en revanche présente elle qui est devenue une star depuis Speed. Pour compenser l'absence de figure masculine (Bullock n'étant qu'un sidekick ne l'oublions pas), Jason Patric acteur vu dans Génération perdue puis revenu sur le devant de la scène avec Sleepers est choisi pour succèder à l'interprète de Johnny Utah. Willem Dafoe succède à Dennis Hopper dans le rôle du grand méchant. Mais le film a un problème notable en rapport au titre: il met en scène une croisière, soit clairement pas ce que l'on peut appeler de plus rapide! Alors il y aura bien les jet-ski pour compenser vers la fin, mais il y a comme un problème quand le film s'appelle Speed 2 et qu'il ne délivre aucune sensation de vitesse.

Dès lors, le film est mal barré et le public le comprendra ne se ruant pas lors de sa sortie, même si le film fut un succès plus que correct. En revanche, les Razzies Awards ne lui feront aucun cadeau et ce malgré qu'il ne récoltera que le titre de pire sequelle, il aura quand même été nommé par cinq fois. Au fil des années, Speed 2 s'est taillé une telle réputation de mauvais film qu'il en devient fascinant. En fait, on peut voir là toutes les futures dérives des blockbusters qui suivront au fil des années 2000: un succès, on fait une suite, quitte à ce qu'elle soit sans intérêt réel et sans forcément reprendre son casting initial, quitte à perdre son spectateur dans un déluge de pyrotechnie débile. Speed 2, ne pouvant jouer sur la vitesse et donc en soi l'aspect efficace du film d'action dont il est la sequelle, se la joue film catastrophe. Pourquoi pas, mais où est le contexte initial qui était "grande vitesse et action"? Nulle part et même en mode catastrophe, Speed 2 a bien du mal à avancer (paradoxe du titre). Mais c'est sans compter que De Bont en fait des tonnes avec la romance de ses héros, histoire de compenser un scénario sans queue ni tête. Ainsi, au revoir l'ami Keanu (comme ça on est tranquille), Bullock s'est trouvé un nouveau mec: il est aussi chez les flics mais elle l'apprend quand... elle passe pour la énième fois son permis!

Cherchez pas à comprendre, car le film va ensuite embrayer avec notre coco lui sortant des bonheurs de romantisme pour compenser ce vilain mensonge et lui sort la bonne vieille croisière! Ce qui nous donnera lieu à un merveilleux dialogue entre nos deux tourteraux en pleine danse "Si je t'ai abandonné ce matin c'est parce que j'avais besoin d'être seul, de réfléchir. Chaque fois que j'ai eu à traverser un moment difficile, j'ai pu compter sur une seule chose: mon instinct. Et mon instinct n'a jamais été aussi sûr qu'aujourd'hui. -Ah oui? -Oui. -Qu'est-ce que tu veux dire? -Ce que je veux te dire c'est... je crois que toi et moi ..." avant une petite explosion. Il faut voir la séquence pour le croire, mais rien que de voir le pauvre Jason Patric en train de débiter tant de répliques aussi romantiques qu'une production AB, il y a de quoi se bidonner pour encore longtemps. Et le film accumule ce genre de répliques merveilleuses tout du long et dans n'importe quelle situation. Sandra Bullock est derrière une porte où des gens sont en difficultés, elle demande banalement si la jeune fille sourde qui fait du gringue à son chéri (elle a quinze ans... et encore une fois le spectateur se bidonne bien involontairement) est là. Un mec à moustache lui balance: "Non il n'y a que des grosses ici!"


 

Blague misogyne de l'année 1997! *

 

n 256 (2)


Après ce petit apparté, revenons donc à Sandra Bullock qui accumule quand même un nombre de répliques foireuses. Déjà qu'elle braille toutes les cinq secondes le nom de son mec (vous saurez rapidement qu'il s'appelle Axel), si en plus on doit avoir droit à des "Sabord? ça sert à saborder?" pour compenser son manque total d'intérêt en tant que sidekick comique... A cela rajoutez le savoureux "C'est un tremblement de terre! -C'est impossible on est en mer!" et vous aurez un exemple du naufrage des dialogues de ce film. Alors que dire du méchant? Hé bien, on ne comprend pas trop son délire. Il dit qu'il veut se venger de ses patrons lui ayant donné comme mission de coordonner des croisières (!). Mais il a attrapé une sorte de cancer à cause des ordinateurs (!!) et décide de compenser ça en dégommant le système informatique de la croisière (!!!). Nous revenons à donc à ce qui a été dit plus haut: le film n'a aucun scénario à proprement parler et accumule les poncifs voire les caricatures histoire de compenser cela. Sauf que De Bont a oublié une chose: Speed était simple mais pas simpliste. Or, Speed 2 est tout ce qu'il y a de plus simpliste et dans un contexte vraiment foireux. A cela rajoutez la fameuse séquence où le bateau défonce un port, séquence ultra chère et qui ne sert absolument à rien à part en tant que premier climax. Parce que le second climax, lui, est beaucoup plus nanardesque et donnera lieu à une explosion aussi invraisemblable qu'elle ne prend des proportions délirantes (un hydravion riquiqui qui fait péter tout un bateau tout en permettant à son équipage de se barrer à temps!). Au final, on rigole énormément des défauts de Speed 2 et on s'amuse de voir le pauvre Jason Patric de sauver le monde contre les méchants terroristes! On aurait presque plus besoin de Jack Bauer, Patric apparaissant sans cesse comme une sorte d'Action Jones jubilatoire. Et n'oublions pas la partition de Mark Mancina, la plus "hawaiennement kitsch" (copyright Borat) depuis Commando!

Une séquelle invraisemblable et complètement débile, mais très drôle à regarder tant elle accumule les fautes de goût merveilleuses. 

* Pour ceux qui ne le croiraient pas c'est bien votre cher Borat sur la photo!

 

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Commentaires
J
Ah la la, tant d'éloges me donne envie de le revoir. Quoiqu'en ces périodes de noël, Die Hard est plus indiqué (j'ai commencé à faire découvrir la saga à un ami cinéphile, ça fait toujours autant plaisir de redécouvrir McClane en pleine action). Pour trancher avec ce qui a déjà été dit, je rajouterai simplement que sur un paquebot, nos héros galèrent...
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A
une suite stupide et inutile: que dire de plus ?
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T
@ Borat<br /> <br /> <br /> <br /> Speed se prend surtout très au sérieux, alors que son scénario est digne d'une série Z et ses acteurs à coté de la plaque. Je n'ai de toute manière jamais comprit l'intérêt de ce truc, que je considère d'égal qualité avec sa suite. Pour Keanu Reeves, je le préfère dans Point Break, personnellement, même si la ou il est le mieux, c'est dans le premier Matrix.
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T
"sympatoche mais terriblement stupide Twister". Perso, c'est exactement ce que je pense de Speed. Pour ma part, je préfère largement Twister, mais, chacun ses gouts, si tu aime Keanu Reeves qui prend la pose, ça te regarde.
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V
Perso je ne me suis jamais penché sur les Speeds.
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