Début d'une contamination

Genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 2009
durée: 1h25

l'histoire: Un container échoue sur la côte anglaise. Aussitôt, tout un quartier est mis en quarantaine. Certains résidents meurent dans d'atroces circonstances. Attaque terroriste ou contamination nucléaire ?

La critique d'Alice In Oliver:

Depuis quelques années, le cinéma horrifique anglais commence à trouver sa place en dehors de ses frontières. En même temps, succès de Shaun of the Dead oblige, d'autres auteurs tentent de se faire un nom.
C'est le cas de Lawrence Gough avec Salvage, réalisé en 2009, qui s'inspire très fortement de La Nuit des Fous Vivants, de George A. Romero.

Pourtant, malgré les apparences, le film de Lawrence Gough est bien différent de la série B réalisée par Romero. Attention, SPOILERS !
Une fille arrive chez sa mère pour y passer les fêtes de Noël. Malheureusement, la jeune adolescente ne s'entend pas du tout avec sa mère et trouve cette dernière au lit avec un inconnu. La jeune femme part alors se réfugier chez sa meilleure amie, au grand désespoir de sa mère, qui ne sait pas comment se faire pardonner de sa bévue. Parallèlement, des hommes armés débarquent dans la ville et massacrent tous ceux qui ont le malheur de croiser leur chemin.
Très vite, des militaires arrivent sur les lieux mais ont bien du mal à calmer la situation. Il semble qu'une mystérieuse contamination ait transformé certains habitants en fous-criminels.

Lawrence Gough varie les plaisirs et oscille entre angoisse, tension et suspense, tout en posant le doute sur les raisons de cette étrange contamination: est-ce un nouveau virus ou bien une attaque terroriste ?
Sur ce sujet, Salvage ne prend aucun risque et préfère se concentrer sur ses personnages en présence, à savoir une mère et sa fille, embarquées dans une situation qu'elles ne maîtrisent jamais.

Certes, ces deux-là ne s'entendent pas du tout. Pourtant, cette situation, en forme d'apocalypse, va les réunir, permettant aux deux femmes de retrouver certains liens familiaux et affectifs perdus depuis bien longtemps.
Encore une fois, le cinéma britannique surprend avec cette série B de qualité. Certes, on regrettera par moments certaines longueurs.
Clairement, le film souffre parfois de moments de vide, difficilement palliés par les acteurs (au passage très bons). Toutefois, je veux bien voir des films d'horreur de cette trempe tous les jours !

Comments

[Alice In Oliver]

oui c'est vrai: cette petite série B sans le sou vaut largement la plupart des grosses productions horrifiques qui sortent au cinéma

[borat8]

Celui là il est symbolique, vu que c'était mon premier Mad acheté avec le DVD. Sinon une bande assez bien foutue peut être un peu tirée en longueur mais carréement meilleur qu'une bonne partie des films d'horreur sorti au cinoche.