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7 novembre 2011

Sept façons de mourir

William Somerset, vétéran proche de la retraite et David Mills, nouvel arrivant,découvrent qu'ils vont être partenaires sur une affaire sordide. Le tueur utilise les sept péchés capitaux à la perfection: gourmandise (un gros lard mort dans ses spaghettis et explosant ses organes), l'avarice (un avocat qui faisait libérer des criminels pour de l'argent avec les tripes à l'air), la paresse (un gars sans travail et dealer a était attaché pendant plus d'un an sans manger ni boire), la luxure (une prostituée attachée obligé de se faire "pénétrer par un jouet coquin avec un couteau), l'orgueil (une femme montrant trop haut sa beauté est lacérée de partout), l'envie et la colère...

Seven sur CineMovies.fr

En 1995, David Fincher ressort de l'effroyable tournage de Alien 3 et compte bien remettre les pendules à l'heure. Cette fois-ci et les fois prochaines, c'est lui qui commandera et personne d'autres. Il vient à la New Line avec un thriller. Il engage alors Morgan Freeman (qui devenait de plus en plus côté après Miss Daisy et son chauffeur), Brad Pitt (qui commençait à émerger, tournant notamment pour Terry Gilliam), Gwyneth Paltrow, Kevin Spacey, Lee Erney (qui regrettera que sa présence soit si courte) et Richard Roundtree. La New Line essayera de dénaturer le final mais Pitt s'interposera et le tour fut joué. Ainsi naîtra Seven, considéré encore aujourd'hui comme le successeur légitime du Silence des agneaux de Jonathan Demme, voire le meilleur des années 90. Film souvent imité mais jamais égalé.

Brad Pitt et Morgan Freeman. Collection Christophe L.

Le film n'a pas de réelle destination, bien que l'on se doute qu'il s'agit de New York compte tenu de ce climat pluvieux et poisseux. L'intrigue se distingue par son sujet précis, à savoir les sept péchés capitaux. En effet, le tueur les emploie pour faire comprendre ses meurtres. On ne saura sa réelle identité que dans le dernier quart d'heure mais dès le générique avec Nine Inch Nails en bande son (Closer et son célèbre "Fucking animals"), nous entrons dans son intimité. Sans le vouloir, le spectateur entre une première fois en contact avec le tueur qui plus est avant le premier crime. Un aspect glauque qui sera présent du début à la fin et malgré des moments de béattitude. Fincher enfonce le clou avec les péchés en question (voir le synopsis) tous plus affreux les uns des autres.

Fincher montre également le portrait de deux flics différents. Somerset est un vieux briscard qui va partir à la retraite. C'est un homme seul qui ne vit que pour son travail. Mills est un mari comblé dont la femme ne lui a pas dit qu'elle était enceinte de leur premier enfant. Il est ambitieux et a cherché à se faire muter à cet endroit. Les deux hommes que tout opposent en dehors du badge vont devenir amis et s'entraider dans une affaire qui mettra leur nerfs à rude épreuve. Et puis il y a cette fin. Une fin de celle que l'on oublie pas, qui reste indélébile. Tout est dans le non-dit, l'angoisse et c'est peut être cela qui rend le tout terrifiant. Plus besoin de montrer les détails peu ragoutants, l'impact suffit. Pitt, Freeman et Spacey jouent à un jeu du chat et de la souris glaçant et savoureux où ils excellent. 

Brad Pitt. Collection Christophe L.

L'un des meilleurs thrillers de tous les temps, l'un des meilleurs de Fincher.

La critique d'Alice In Oliver:

Avec Le Silence des Agneaux, Seven, réalisé par David Fincher, fait partie des meilleurs thrillers réalisés dans les années 90.
Seven marque également la première collaboration entre David Fincher et Brad Pitt. Les deux hommes se retrouveront par la suite dans Fight Club et L'étrange histoire de Benjamin Button.


Pour l'anecdote, New Line Cinema fera pression sur David Fincher pour que la fin du film soit modifiée. Toutefois, le cinéaste se battra pour que la conclusion de Seven reste la même. Ouf, on l'a échappé belle !
Pour le reste, Seven s'inspire beaucoup de M Le Maudit, le célèbre film de Fritz Lang, qui influencera toute une génération de cinéastes.

Certes, le scénario de Seven reste très différent, mais David Fincher reconnaît avoir été influencé par la mise en scène de Fritz Lang.
L'histoire est de facture classique. Des meurtres atroces sont commis à New York. Visiblement, tous ces crimes ont un rapport avec les sept péchés capitaux.
Le tueur en série semble punir tous les individus qui ne méritent pas de vivre: les rebus de la société sont donc les nouvelles victimes de ce serial killer insaisissable.

Les inspecteurs William Somerset (Morgan Freeman) et David Mills (Brad Pitt) mènent l'enquête. A partir de là, David Fincher signe un thriller qui va largement marquer les esprits. Déjà, le générique d'introduction a le mérite de nous plonger dans une ambiance putride, noire et austère.
D'entrée de jeu, Seven saisit le spectateur à la gorge. Le film ne relâchera la pression que dans son générique de fin, et ce, après le dénouement monumental et véritablement éprouvant (n'ayez crainte, je ne révélerai pas les clés du scénario).

Comme je l'ai déjà souligné, le scénario est de facture classique. Toutefois, Seven se démarque du lot via le traitement opéré par David Fincher.
Encore une fois, le film nous plonge dans un New York underground, de jour comme de nuit, et sous la pluie.
Ensuite, Seven a une vraie dimension religieuse et symbolique. Si la société va si mal, il faut donc éradiquer ses fautes et punir les individus à la hauteur de leurs péchés.

Tel est le raisonnement de ce nouveau serial killer, prêcheur de la bonne parole et qui va mettre à rude épreuve les nerfs de William Somerset et David Mills. Chaque crime est relié à un péché en particulier.
Par exemple, le premier meurtre est relié à la gourmandise. Un homme obèse est retrouvé mort la tête dans son assiette.
Seven joue donc la carte de la torture mais sans jamais sombrer dans le film gore, débile et putassier.

C'est indéniablement un thriller qui va marquer James Wan pour réaliser le premier Saw. Pour le reste, David Fincher tient l'identité du serial killer dans le plus grand secret. Ensuite, le réalisateur a le mérite de se concentrer sur ses personnages.
Par exemple, William Somerset est un inspecteur blasé et proche de la retraite. Quant à David Mills, c'est une jeune recrue, un flic ambitieux qui mène une vie heureuse avec sa femme (Gwyneth Paltrow).

Les convictions les plus profondes de David seront mis à rude épreuve lors d'un rebondissement final qui fait vraiment froid dans le dos.
Bref, Seven peut se targuer d'appartenir aux meilleurs films de genre. Le long métrage de David Fincher sera justement récompensé en 1996: meilleur film, meilleur scénario et prix du meilleur film étranger.

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Commentaires
S
Le film qui a réinventé le thriller avec un des meilleurs scénario du genre de ces 20 dernières années. Juste un bémol pour la dernière scène où Brad Pitt surjoue (ou mauvaise direction d'acteur ?!) lorsqu'il découvre le carton... 18/20
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A
Non, Michael Bay voyons !
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H
C'est Spielberg qui film ou on fait appel à Emmerich ?
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A
"il fallait oser faire débarquer toute une armada d'extra-terrestre qui se bat avec l'armée américaine à la tête de laquelle Bruce Willis chevauche une astéroïde afin de l'envoyer sur le vaisseau mère"<br /> Merci, on tient enfin le scénario du prochain indiana jones !
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H
Je crois que tout le monde connait le film donc on peut parler de cette fin sans rien révéler à personne.<br /> Il faut avouer que Fincher fait super fort avec cette fin à laquelle on ne s'attend pas.<br /> Il fallait oser faire débarquer toute une armada d'extra-terrestre qui se bat avec l'armée américaine à la tête de laquelle Bruce Willis chevauche une astéroïde afin de l'envoyer sur le vaisseau mère. Enorme.<br /> <br /> ;-)
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