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10 novembre 2011

Un western aux allures de comédie

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genre: western
année: 1969
durée: 2 heures

l'histoire: Un prospecteur est abandonné dans le désert par ses associés. Après quatre jours de marche, il découvre un point d'eau sur la piste de la diligence.

La critique d'Alice In Oliver:

Pour ceux qui connaissent le Sam Peckinpah de la Horde Sauvage, des Chiens de Paille et d'Apportez-Moi la Tête d'Alfredo Garcia, ils risquent d'être sacrément surpris par Un Nommé Cable Hogue, un western, réalisé en 1969.
Encore une fois, ce film n'a pas grand chose à voir avec la Horde Sauvage. Clairement, vous pouvez oublier l'univers violent et dérangeant du réalisateur, Sam Peckinpah abandonnant sa principale thématique pour signer un western aux allures de comédie.

Le contraste avec la Horde Sauvage est assez saisissant. Toutefois, Sam Peckinpah aime les personnages lâches et les bons à rien, puisqu'il se concentre ici sur la trajectoire peu commune de Cable Hogue, un homme sans envergure.
Un nommé Cable Hogue se divise en deux parties distinctes. Dans la première, Sam Peckinpah nous présente alors son personnage principal, donc, Cable Hogue, un homme qui recherche la fortune, mais qui se fait rejeter par ses associés. Condamné à errer dans le désert, Cable Hogue trouve pourtant un coin de terre et de l'eau et commence à monter sa petite affaire.

cable hogue

Débute alors la seconde partie du film, qui est tout le contraire de la première. D'un homme minable et raillé par ses congénères, Cable Hogue va se transformer en un propriétaire d'envergure. Ceux qui se sont moqués de lui par le passé viennent alors le trouver afin de négocier sa terre et sa fortune.
Pour Cable Hogue, l'heure de la revanche a sonné, mais cela ne se traduit pas par la violence (même s'il butera un homme... C'est par ailleurs le seul meurtre du film).

A travers le portrait de ce personnage atypique, Sam Peckinpah pose un regard optimiste sur l'humanité. Cable Hogue passera du statut de loser à un homme respectable, respecté et fier de ce qu'il a acquis par le fruit du courage et du travail. En vérité, ce sont les protagonistes qui tournent autour de Cable Hogue qui passent pour des minables. Sam Peckinpah opacifie son message en caricaturant et en parodiant les porteurs de la bonne parole, notamment un prêtre, qui est en vérité un véritable lubrique !

cable-hogue-1970

Sam Peckinpah accentue son propos par de nombreuses séquences volontairement ridicules, et par quelques accélérés confinant au grotesque.
Mais via ce procédé, Sam Peckinpah décrit la vie comme une lutte permanente. Finalement, Cable Hogue va passer une bonne partie de son temps à défendre sa terre. En résulte un western atypique, qui sort des sentiers battus et des conventions habituelles. Un exercice dans lequel excelle l'ami Peckinpah, un réalisateur décidemment surprenant !

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Commentaires
A
oui, comme quoi, Sam Peckinpah peut se montrer également très bon dans le genre comédie. Un film très attachant en tout cas
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S
Un grand western, la même année que "La horde sauvage", comme si Peckinpah voulait arrondir les angles de la violence. Car ici c'est un film quasi non violent (pour un western) où les personnages sont presque tous attachants même les méchants !<br /> On pense à "Il était une fois dans l'ouest" (La source d'eau source de vie obligatoire pour les passants, construction d'un lieu incontournable...)... Jason Robards dans son meilleur rôle et des scènes pleines d'humour (le bain par ex) font de ce film un ovni particulièrement sympathique. 17/20
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