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15 novembre 2011

Changer l'espace et le temps/ On ne peut pas jouer à Dieu

effet Papillon

Genre: fantastique (interdit aux - 12 ans)
année: 2004
durée: 1h55

l'histoire: une théorie prétend que si l'on pouvait retourner dans le passé et changer quelques détails de notre vie, tout ce qui en découle serait modifié. C'est l'effet papillon. Evan treborn a cette faculté. Il va d'abord mettre ce don au service de ceux dont les vies ont été brisées durant leur enfance.

La critique d'Alice In Oliver:

Ashton Kutcher dans un bon film, c'est possible ? Réponse: oui ! Preuve en est avec L'Effet Papillon, réalisé par Eric Bress et J. Mackye Gruber en 2004.
Le concept de ce long-métrage fantastique est pour le moins original. Comme l'indique le titre, il est question ici de l'effet papillon, à savoir comment un individu peut influencer et changer le présent en intervenant dans le passé.

C'est une façon comme une autre d'évoquer les paradoxes temporels. Evan Treborn (Ashton Kutcher) possède cette capacité.
Le jeune homme veut utiliser ce don pour faire le bien autour de soi et réparer les erreurs du passé (rassurez-vous, ça n'a rien à voir avec la série Code Quantum !), via son journal intime et en interférant sur certains événéments douloureux.

effet P

Evidemment, les actions d'Evan ne sont pas sans conséquence et modifient sérieusement le présent, les répercussions dépassant souvent les bonnes intentions du héros. A partir de ces différents éléments, L'Effet Papillon devient rapidement très complexe, d'autant plus qu'il exploite habilement son concept.
Pour Eric Bress et J. Mackye Gruber, c'est une façon comme une autre d'aborder les souvenirs traumatiques de l'enfance et de l'adolescence, ces mêmes souvenirs révélant les failles du sujet et de son entourage.

Finalement, Evan Treborn est un personnage à la recherche de la perfection et de la vie idéale. Voilà une longue quête qui révélera également l'incapacité du héros à modifier correctement les trajectoires de ses douleurs personnelles, mais aussi celles de ses proches amis.
Conclusion: on ne peut pas maîtriser l'espace et le temps. Nos actes prennent aussi leur sens dans une histoire à la fois personnelle, familiale et professionnelle. De ce fait, Evan sera rapidement dépassé par ses interventions dans le passé.

effet P

Si certaines séquences ne sont pas toujours très convaincantes (par exemple, à quoi sert la scène où Evan se retrouve en prison ?), le film exploite à fond sa théorie. En vérité, L'Effet Papillon ressemble plus à un drame qu'à un film fantastique, d'autant plus que les deux cinéastes ont le mérite de se concentrer sur des personnages crédibles. Pour une fois, Ashton Kutcher tire son épingle du jeu et trouve un personnage intéressant, très éloigné de ses rôles de joli coeur habituel. Bref, une bonne petite surprise, un peu surestimée peut-être, les notions d'espace/temps échappant parfois à un scénario un peu trop labyrinthique.

La critique de Borat

Le voyage dans le temps est une thématique très connu du cinéma et de la littérature. On citera notamment Prisonniers du temps (le livre de Michael Crichton hein, pas le film!), La machine à remonter le temps, les Retour vers le futur, La jetée ou Donnie Darko. L'effet papillon d'Eric Bress et J Mackye Gruber, datant de 2004, s'inscrit dans cette mouvance. Surtout connu pour son rôle d'abruti de première dans la série That 70's Show, son mariage avec Demi Moore et son addiction pour Twitter; Ashton Kutcher est le héros de ce film, accompagné d'Amy Smart, Eric Stoltz (qui, comble d'ironie, devait jouer Marty McFly dans Retour vers le futur avant de se faire viré), Elden Henson, William Lee Scott, Melora Walters et Kevin Durand. Ayant eu du succès, ce premier film aura droit à deux suites DTV en deça des attentes.

Le film est assez complexe dans son ensemble, ce qui est assez relatif au vue du sujet. Evan a des trous de mémoire depuis ses 7 ans, survenant à des moments étranges et quand il partira de son quartier, ces trous finiront par disparaître. Le récit part alors sept ans après avec un Evan étant à l'université. Il n'a plus revu sa petite amie d'antan, Kelly, depuis le déménagement et compte la voir pour évoquer un souvenir douloureux. Manque de bol, elle se suicide après leur rencontre. Dès lors, notre héros va découvrir qu'il peut revenir en arrière en lisant ses journaux intimes. Ce que cherche à montrer les réalisateurs, c'est que vous avez beau revenir sans cesse en arrière, vous ne pouvez changer certaines choses et les ennuis s'accumuleront. Plus Evan fait de voyage (et il en fera), plus son système nerveux en prend un coup, d'où des saignements de nez de plus en plus conséquents.

Notre héros va y découvrir en grande partie du malheur, ne pouvant vivre avec celle qu'il aime sans en payer le prix. Surtout que certaines versions de la réalité donnent des visions différentes des protagonistes: le frère de Kelly passe de criminel à religieux et Lenny d'un fou à un pote de chambre. Au fur et à mesure du récit, on comprend un peu mieux pourquoi Evan a eu des trous de mémoire. (Attention spoilers) Il a tellement fait de voyage que la réalité s'est déformé, au point de donner des blackouts dans sa mémoire. Le médecin d'Evan dira même qu'il s'étonne encore de le voir en bon état tant son cerveau est endommagé. Le message du film est clairement qu'on ne peut pas changer son destin sans en payer les conséquences comme le fera Evan.

Il y perdra l'amour de sa vie, ses bras et même sa raison d'être. On est donc face à un film pessimiste où le héros perd finalement à la fin et ne vous attendez certainement pas à un happy end. L'effet papillon se montre être bien plus intéressant que ce que son affiche affreusement pauvre (Kutcher avec un oeil rouge et Smart à gauche, ce qui nous informe vachement sur le contenu du film) dévoilait. S'il y a quelques reproches à faire, ce serait au niveau de certaines longueurs, de l'aspect parfois clippesque de certaines séquences (dont celles de téléportation avec une image qui devient flou ou bouge rapidement) et une musique qui tombe beaucoup trop au bon endroit, au bon moment et pas franchement réussie. Kutcher trouve probablement son meilleur rôle, sachant être juste dans les moments dramatiques. Comme quoi, quand on veut, on peut.

Un film fascinant sur le pouvoir du temps et ses conséquences alarmantes.


L'effet papillon bande annonce

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Commentaires
A
cool !
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T
Je l'ai vu Triangle, j'avais posté un comm chez Naveton ;-) j'aime aussi beaucoup.
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A
oui, vraiment pas mal. Essaie de voir Triangle
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T
Je l'ai trouvé pas mal celui-ci.
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B
Mais il influe sur sa propre destinée à chaque vision vu que c'est l'amour de sa vie. Que ferrait tu si ta petite amie mourrait? Tu rechercherais principalement à revenir en arrière pour éviter cela. Sauf qu'à chaque fois ça dérape ici.<br /> Quant à la comparaison avec Twilight, je pose clairement mon véto car rien que le premier bonjour la mièvrerie bien pourrite. D'ailleurs je vais mijoté une critique virulente dessus. Pour moi, ici elle a un sens.
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