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22 novembre 2011

When we were kings

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genre: biopic
année: 2002
durée: 2h40

l'histoire: En faisant preuve de détermination, Muhammed Ali est devenu une légende vivante de la boxe américaine. L'ascension de Cassius Clay Jr débute en 196, année durant laquelle il remporte la médaille d'or aux Jeux Olympiques.

la critique d'Alice In Oliver:

Difficile de s'attaquer à un tel mythe, soit Cassius Clay Jr, plus connu sous le nom de Muhammed Ali. D'autant plus qu'un documentaire avait déjà été réalisé sur ce boxeur hors pair, When We Were Kings, de Leon Gast et Taylor Gast.
Pourtant, Michael Mann a bien l'intention d'apporter sa pierre à l'édifice. Pour cela, le cinéaste peut compter sur un casting hauts en couleur: Will Smith, Jon Voight, Jamie Foxx, Mario Van Peebles et Jeffrey Wright.

Ali, réalisé en 2002, est un biopic ambitieux, mais qui aborde une partie très précise de la vie du célèbre boxeur, de ses débuts flamboyants et remarqués aux Jeux Olympiques de Rome en 1960 jusqu'à son combat légendaire contre George Foreman. Pour les besoins du film, Will Smith s'est littéralement transformé, passant d'un gringalet à un athlète aguerri, musclé et déterminé, à l'image de son personnage. Soyons honnêtes: Will Smith livre une grande performance, totalement investi dans son rôle. C'est indéniablement le meilleur rôle (pour le moment) de sa carrière.

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Comme quoi, lorsqu'il est dirigé par un cinéaste talentueux (c'est le cas de Michael Mann), Will Smith peut agréablement surprendre.
C'est d'ailleurs lui la révélation du film. Pour le réalisateur, le piège était de tomber dans le documentaire. Heureusement, Michael Mann choisit de se concentrer sur la personnalité complexe de son boxeur.

A ce sujet, le portrait n'est pas toujours très élogieux. En effet, Muhammed Ali apparaît à la fois comme un coureur de jupons, un grand orateur, limite un showman (voir ses apparitions dans les émissions télévisées) et un défenseur de la communauté noire. Muhammed Ali est un homme attaché à ses convictions et il a bien l'intention de les défendre.
De ce fait, le boxeur refusera de partir à la guerre du Vietnam. Pour les Etats-Unis, cette attitude désinvolte constitue un véritable affront.

On lui retire sa ceinture de champion du monde, sa licence et donc, le droit de boxer aux Etats-Unis. Mais peu importe, Muhammed Ali s'accroche.
Sa persévérance et sa croyance envers ses convictions finiront par payer. Le film se termine alors sur l'inévitable confrontation entre Muhammed Ali et George Foreman. Un match de légende, évidemment attendu au tournant.

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Pour le boxeur, c'est aussi l'occasion de prendre conscience de sa popularité, d'autant plus que le match se déroule au Zaïre.
Au niveau des combats, pas grand chose à redire. Michael Mann prouve encore une fois qu'il sait utiliser sa caméra.
Seul défaut, et pas des moindres, le film se concentre sur une période particulière du champion. Dommage que le réalisateur décide d'abandonner le boxeur après ce match, d'autant plus que la vie de Muhammed Ali connaîtra encore de nombreuses péripéties (la déchéance, la maladie de Parkinson).
Toutefois, Ali reste un biopic fidèle à l'histoire de son personnage principal, à sa vie tumultueuse, à ses convictions et ses contradictions les plus profondes.

La critique de Borat

Muhammed Ali peut se targuer d'être l'un des sportifs les plus charismatiques, que ce soit dans sa catégorie (boxeur poids lourd, à l'instar des incontournables Joe Frazier qui vient de décéder et Mike Tyson) ou de sa vie privée. Le cinéma avait tout pour lui faire honneur via un biopic digne de ce nom. Pour cela, Sony fait appel à Michael Mann qui accumulait les grands films à l'époque (ce qui n'est plus le cas depuis le colossal Collateral). La crainte venait surtout de Will Smith, acteur désigné pour l'incarner, véritable acteur narcissique (il prépare déjà ses gosses pour la relève) et fouteur de merde impérial (le pauvre Alex Proyas et dans une moindre mesure Francis Lawrence peuvent en témoigner). Autant dire que cette fois, il a dû se comporter correctement face à Mann et se faire une carure de première. Pour le reste du casting, on a Jamie Foxx, Jon Voight (qui retrouvait le metteur en scène de Heat), feu Ron Silver, Nona Gaye, Mario Van Peebles, Jada Pinkett Smith et Wade Williams.

En quelques minutes, Ali s'impose par son sens du réalisme jusqu'au boutisme. Les scènes de boxe sont véritablement spectaculaires et précises. Clairement la présence de Mann derrière la caméra s'imposait tant le réalisateur semble capté le moindre des instants sur le ring. Que ce soit les gnons en pleine tronche, les gestes, le rythme ou la performance. L'idée de la caméra emportée est brillante, sachant être au creux de l'action. Surtout que Smith est impeccable dans ce rôle et tient sa plus grande performance à ce jour. Quant à l'aspect historique, Ali se révèle passionnant. Pas de doute, notre cher boxeur est un des plus grands provocateurs, véritable showman en puissance et poussant des coups de gueules souvent mérités. Le plus grand reste indéniablement d'avoir refusé d'aller au Vietnam, lui coûtant sa ceinture.

Dès lors, Mann montre une certaine déchéance avant la resurrection. Plus personne ne veut de lui sur un ring, sa femme le quitte, il en rencontre une autre, la trompe de temps à autre, son avocat peine à faire retirer les plaintes contre lui, son ami Malcolm X (excellent Mario et probablement son seul bon film avec Le maître de guerre) se fait dézinguer devant la foule... Le boxeur est au plus mal et pourtant la renaissance finira par arriver avec le match contre George Foreman. Un match redoutable avec un final superbe. Malheureusement le film ne parle jamais de la suite et pourtant il y avait matière à faire et notamment la remise des gants, la maladie de Parkinson ou sa discussion avec Saddam Hussein pour la libération d'otages ricains. Manque de fric (107 millions de $ de budget c'est déjà beaucoup) ou simple envie de finir sur ce point? Un peu des deux. Reste à voir When we were kings.

Un biopic mémorable mais ne parlant pas de l'après Foreman pourtant très riche elle aussi.

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Commentaires
V
Oui ça reste un très bon film, mais je pense qu'il aurait pu être encore mieux.
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B
Et je suis assez d'accord surtout que le film a eu du succès.
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V
La dernière fois qu'on en parlait avec Oliver, il disait que le film aurait dut se faire en deux parties. C'est vrai que ça aurait pu être bien meilleur de cette façon, mais je pense que les producteurs auraient refusé.
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B
Surtout qu'il y avait vraiment matière à faire.
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V
En effet et puis franchement plutôt que de s'attarder sur le combat face à Earnie Terell "What's my name ?", Mann aurait du donner plus de privilège à la rivalité avec "Smoking" Joe Frazier
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