L'art de démolir son couple

26 janvier 2012

L'art de démolir son couple

Les Rose vivaient heureux durant des années avant que la routine ne rende le couple impossible...

Affiche de 'La Guerre des Rose'

En 1989, Danny DeVito réunissait ses compères Michael Douglas et Kathleen Turner avec qui il avait tourné dans A la recherche du diamant vert et sa suite. Pour ce coup-ci, plus d'aventures, ni de quelconque diamant mais une comédie nommée La guerre des Rose. A noter que l'on retrouve également Sean Astin dans le rôle du fils. Cette comédie est assez oubliée ce qui est un peu triste vu la poilade qu'il procure. Les trois acteurs étaient alors bankables, Douglas venant d'obtenir l'Oscar pour sa performance dans Wall Street, DeVito resortait du succès de Jumeaux et Turner était alors à son apogée avant de sombrer dans la maladie. Autant dire que le trio est en forme et donne lieu à un véritable régal pour le spectateur. Franchement, les acteurs semblent s'être bien amusé surtout le couple en titre.

Douglas et Turner semblent s'en donner à coeur joie et à vrai dire tant mieux. Les Rose sont des gens ayant réussi, enfin surtout le mari qui est homme d'affaires (rapport au rôle de Gekko pour Douglas?). Elle est une ancienne danseuse et doit s'occuper des deux enfants. La routine commence sérieusement à gonfler Madame Rose et la fin du couple est proche. Mais l'air de rien, Mr Rose compte bien s'accrocher et surtout à garder ses biens, ce qui est aussi le cas de sa femme. Commence alors une bataille visant à s'entretuer jusqu'au dernier souffle. Autant dire que DeVito n'y va pas de mains mortes et accumule les séquences désopilantes. Son entrée en scène est tout simplement fantastique avec un dîner finissant en véritable branlette! Une séquence qui a certainement dû servir de référence pour la séquence tout aussi amusante de Sérials noceurs. Et ce n'est pas tout.

Les coups dans le dos s'accumulent pour le plus grand plaisir du spectateur. Ainsi le premier qui craque à gagner et cela passe par n'importe quels moyens. Douglas voudra une petite consolation mais se prendra une hernie discale, sa femme lui jouant des tours de gymnaste. Que dire également du passage sobre de la cuisine ou la baston de voitures? Douglas n'hésitera pas à séquestrer sa femme en toute fin pour un final entre le macabre et la folie furieuse. Malgré quelques longueurs (le film dure quand même presque 2h), cette comédie s'avère savoureuse de bout en bout et ne perd jamais sa férocité. On regrettera néanmoins que DeVito n'exploite pas plus son personnage, pourtant seul confident de Douglas dans le film. A part la scène du dîner, son effet comique ne se voit pas trop.

Une comédie de moeurs grinçante et savoureuse.