Jean-Claude Tergal enfin sur grand écran

genre: comédie
année: 2002
durée: 1h35

l'histoire: Jean-Claude Tergal vit dans une certaine précarité. Il faut dire en effet qu'il fait la statue la journée, et qu'il livre des pizzas la nuit. A cause de ce mode de vie, sa petite amie le quitte, et Jean-Claude touche le fond.

la critique d'Alice In Oliver:

Le Nouveau Jean-Claude, réalisé par Didier Tronchet en 2002, est l'adaptation d'une série de bandes dessinées, inspirée par le personnage de Jean-Claude Tergal, un tocard créé par Didier Tronchet lui-même.
Le dessinateur devient donc cinéaste: voilà qui promet une transposition assez fidèle de l'oeuvre originale, d'autant plus que la B.D. est vraiment hilarante.

En vérité, l'intérêt repose essentiellement sur son héros principal, donc, Jean-Claude Tergal (Mathieu Demy), un jeune loser pathétique et maladroit avec les femmes. On retrouve donc certains éléments du matériel d'origine.
Pourtant, curieusement, Didier Tronchet passe à côté de son film. Si certains détails prêtent à sourire, notamment les activités professionnelles de Jean-Claude, condamné à jouer les statues vivantes dans la rue, la mise en scène est bien trop superficielle pour mettre le personnage en valeur.

Ensuite, les gags sont plutôt rares. Même remarque pour la romance entre Mathieu Demy et Clotilde Courau, qui ne passionne jamais.
En vérité, le capital sympathie repose davantage sur certains personnages secondaires, notamment ceux interprétés par le regretté Darry Cowl et Richard Berry. Hélas, ces protagonistes sont assez peu exploités mais toujours plus intéressants que l'ami Jean-Claude, condamné à courir après celle qu'il aime.

Enfin, Mathieu Demy n'apporte pas grand chose à ce personnage de bande dessinée. Sa prestation est assez moyenne (pour être gentil).
Visiblement, Didier Tronchet est plus à l'aise avec un crayon qu'avec une caméra. Comparativement à la bande dessinée, incroyablement cynique, le film manque de férocité. Le réalisateur ne parvient jamais à rendre son personnage attachant. En résulte un petit nanar, dont la sympathie repose essentiellement sur les prestations de Darry Cowl et de Richard Berry.
Toutefois, dans l'ensemble, difficile de se montrer indulgent envers cette comédie.