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15 décembre 2014

Un film d'action explosif

speed poster

genre: action
année: 1994
durée: 1h55

l'histoire: Un policier est au prise avec un maître chanteur, qui menace de faire sauter un autobus dans lequel il a placé une bombe qu'il peut faire exploser à distance.

La critique d'Alice In Oliver:

Et oui, même encore aujourd'hui, Speed, réalisé par Jan de Bont en 1994, est considéré comme un film culte.
Après Une Journée En Enfer, troisième épisode de la saga Die HardSpeed peut se targuer d'appartenir aux meilleurs films d'action des années 90.
Toutefois, Speed traîne aussi son lot de casseroles. Par exemple, c'est aussi ce film qui propulsera la carrière de la tièdasse Sandra Bullock, dont c'est (et de loin) le meilleur film.

Pour l'anecdote, c'est pendant le tournage de Speed que Keanu Reeves apprendra le décès de son ami River Phoenix.
Le film connaîtra un immense succès dans les salles. Pourtant, à la base, le script n'a rien d'original puisque Speed est le remake d'un film asiatique, Sugar Express 109. Le rôle de l'officier Jack Traven (Keanu Reeves) sera également proposé à Johnny Depp, Bruce Willis et Tom Cruise. Mais les acteurs déclineront l'invitation.

jeff et keanu

Même chose pour le rôle d'Annie (Sandra Bullock) initialement écrit pour Halle Berry. En dehors de Keanu Reeves et Sandra Bullock, Speed réunit également Dennis Hopper, Jeff Daniels et Joe Morton. 
Pourtant, à la base, Speed n'avait pas grand chose pour séduire le public et la presse: un réalisateur tâcheron et deux acteurs inexpressifs et monolithiques ont de quoi susciter quelques craintes.

Mais encore une fois, c'est le concept du film et son rythme démesuré (pour ne pa dire infernal) qui emportent tout sur leur passage. 
Au niveau de la mise en scène, Speed est un film rythmé qui n'a pas peur de jouer la carte des invraisemblances.
Pourtant, force est de constater que la formule fonctionne à merveille. Jan De Bont, réalisateur de quelques navets impardonnables (au hasard, nous citerons Hantise) signe donc son meilleur film.

keanu et sandra

Ensuite, contre toute attente, Keanu Reeves et Sandra Bullock se révèlent moins agaçants qu'à l'accoutumée mais ne délivrent pas non plus une grande prestation.
En vérité, Speed doit beaucoup à son bad guy de service, un certain Howard Payne, un psychopathe et maître-chanteur, interprété par un Dennis Hopper qui semble beaucoup s'amuser. Pour le reste, le film multiplie les cascades et les courses poursuites à un rythme démesuré.

Il faut bien le reconnaître: Speed reste un film d'action ultra efficace, sans toutefois posséder l'âme et le souffle d'un bon Die Hard.
Enfin, même si encore une fois, la formule fonctionne sur la durée, le concept a aussi ses limites. Preuve en est avec la suite, donc, Speed 2: Cap sur le Danger, réalisée quelques années plus tard, et dans laquelle on retrouve cette cruchasse de Sandra Bullock.


La critique de Borat

1994, année de naissance de votre ami Borat. Jan De Bont est un chef opérateur renommé (que ce soit sur un grand nombre de films de Paul Verhoeven ou Piège de cristal, dont McT chante ses louanges dans le commentaire audio) qui s'apprête à tourner son premier film en tant que réalisateur (malgré un passif dans le documentaire). La star de son film est Keanu Reeves, jeune acteur commençant sérieusement à émerger avec des collaborations avec Gus Van Sant (My own private Idaho, 1991), Coppola (Dracula, 1992) et surtout Kathryn Bigelow (Point Break, 1991). Pour l'accompagner, une actrice plus ou moins inconnu revenant du fameux Demolition Man (Sandra Bullock), un vieux briscard du Nouvel Hollywood qui cachetonne un peu partout (feu Dennis Hopper) et ce bon vieux Jeff Daniels. Un jeune scénariste non-crédité (et pourtant signataire de la plupart des dialogues) en passe de devenir un vrai roi du petit écran avec une chasseuse de vampire (Joss Whedon) pour signer le remake du film Super express 109 (Junya Sato, 1975). Tous sont réunis pour Speed, petite production de la Fox (à peine 30 millions de $, ridicules en comparaison des 100 millions de Terminator 2 sorti trois ans plus tôt) dans la veine de Die Hard (1988) qui deviendra l'un des plus gros hits au box-office de l'année. Tellement que la Fox commandera une séquelle... enfin on en reparlera!

keanu motor

Le principe de Speed est tout ce qu'il y a de plus simple: un flic de la cellule anti-terroriste (Reeves) de Los Angeles est pris en chasse par un terroriste (Hopper) et ce dernier a posé une bombe sous un bus. S'il ralentit: boom! Clairement on ne peut pas faire plus simple, mais la bonne nouvelle dans l'histoire c'est que le concept et le scénar ne sont pas simplistes. Petites définitions: ce qui est simple est facile à suivre et va à l'essentiel; simpliste est une représentation éronnée de la réalité. On est parfaitement dans la première option. Jan De Bont signe un film simple mais en aucun cas simpliste et l'on peut qualifier Speed de mélange de thriller et film d'action bourrin. Le film commence par une attaque terroriste dans un ascensseur. De Bont pose les bases: les flics anti-terroristes débarquent, opération musclée, méchant cabottin que l'on croit coffrer mais s'en sortir au dernier moment. On se dit alors: le film va être une immense course-poursuite évidente, où le héros essaye de pourchasser le méchant durant 1h55. Que nenni! Le scénario laisse en suspens le tout, laissant le pauvre Jeff Daniels avec une balle dans la gibole et le jeune Keanu en pleine rue quand boom, une explosion! Evidemment le terroriste est de retour et le contacte: il a mis une bombe sous un bus. Durant le reste du temps, il s'agira désormais d'une vraie poursuite à la fois physique et contre la montre, le bus pouvant exploser à tout moment.

Dennis

De Bont se fait désirer mais réussit son coup parfaitement, réussissant à donner une tension palpable au sein même du bus. Un criminel qui perd les pédales et tire sur le chauffeur, on le sent venir à vingt kilomètres, cliché évident du mec qui perd patience à cause de sa dépendance. Mais cela permet de rajouter de la tension à ce petit écosystème avec une épée de Damoclès au dessus du bus. Ce type d'événements rajoute un peu plus de matière, ce qui n'est jamais rien sur un film d'action à suspense. Le spectateur se retrouve lui aussi pris en otage: une fois qu'il suit les aventures de notre jeune policier pris dans une affaire instoppable, il doit tout regarder. Un aspect malin d'autant plus que De Bont aligne les moments de bravoure, comme lorsque Reeves va en dessous du bus ou le passage du pont. Mais comme dirait ce bon vieux Stromae: quand il y en a plus, il y en a encore! A l'instar de plusieurs films de Big Jim (Aliens en tête), De Bont aligne au moins deux climax savoureux, l'un débouchant sur une fin de film aussi explosive que jouissive. Dans ce maelstrom bourrin, Reeves s'en sort plutôt bien, Bullock aussi dans un certain sens et Hopper est en plein cabotinage jubilatoire. En tous cas, plus amusant que dans Waterworld (Kevin Reynolds, 1995). Du pur divertissement efficace et ne prenant pas son spectateur pour un imbécile. Au final, on passe un très bon moment mais de là à demander une suite...

Un film d'action efficace et malin, prenant le spectateur à bras le corps dans un suspense rudement mené.

 
Speed (1994) Theatrical Trailer

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Commentaires
2
Un solide accident de parcours, au même titre que Twister. Car on peut se demander ce qui lui est tombé sur la tête par la suite pour enchaîner avec trois navets particulièrement infâmes.
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T
Euh Monsieur Teub, c'est toujours l'autre alcoolique de la dernière fois ?<br /> <br /> Rien que dans la bande-annonce de Cop Out, on sentait le coup foireux...
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T
J'aime beaucoup ce film d'action, je trouve le résultat très efficace, les acteurs plutôt bons (bon, ce n'est pas le genre de films qui demande de la performance mais leur jeu est adapté au genre du film), le film ne vieillit pas ni ne lasse.<br /> <br /> Par contre pas vu le 2 mais tout le monde le casse, je ne pense pas tenter l'expérience.
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A
pas un must à mon sens mais un bon film de genre
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A
franchement, un bon film d'action, très ancré dans son époque, donc, les années 90
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