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14 mai 2012

La révolte débute par la mort de symboles

Zira et Cornélius ont réussi à s'échapper de "la Planète des singes" et atterrissent en 1973. Si les Humains s'avèrent gentils au départ, cela va vite s'envenimer...

EPOTA

 

Malgré une qualité moindre, Le Secret de la Planète des singes (Ted Post, 1970) marche suffisamment bien pour que la Fox commande une suite supplémentaire à Arthur P Jacobs. Le final du Secret... ne le permet pas trop, mais ce n'est pas la première fois qu'une franchise renaît de ses cendres dans des conditions similaires (il n'y a qu'à voir certaines pirouettes scénaristiques de la saga Fast and Furious pour s'en convaincre). Paul Dehn reprend sa machine à écrire; Mort Abrahams ne rempile pas à la production laissant le champ libre à Jacobs et au fils de Frank Capra (Junior pour les intimes); et Dan Taylor (Nimitz) se retrouve à la réalisation. Dehn opte pour un point de vue cocasse, renvoyant directement au roman de Pierre Boulle (1963). Cette fois-ci, ce ne sera pas l'Homme qui sera face à une Terre spatieuse et moderne mais le Singe. Dehn et Taylor partent de ce point de départ pour emmener le film vers une satire sociale de son époque. (attention spoilers) Zira (Kim Hunter), Cornélius (Roddy McDowall) et Milo (Sal Mineo qui devint claustrophobe suite à ses séances de maquillage) se retrouvent en 1973. L'Homme est encore là, son monde n'est pas en chute libre, la bombe nucléaire n'a pas encore explosé et les Singes apparaissent comme des miracles du saint esprit. 

EPOTA 2

 

Si ces singes ont survécu, c'est parce qu'ils ont utilisé le vaisseau de Taylor (Charlton Heston) avant que la bombe nucléaire n'explose. Un peu délirant mais cela fonctionne assez pour être convaincu. De plus, cela reprend le final du livre de Boulle qui consistait à retourner dans le passé même si ici, le scénariste et le réalisateur partent d'une chronologie cohérente et sans modification temporelle. Coupé au montage, la scène du voyage dans l'Espace n'est finalement pas utile, les informations délivrées par l'équipage étant amplement suffisantes. Par cette introduction, Taylor et Dehn n'ont aucun problème de cohérence et ne vont même pas dans une optique de reboot (la différence avec la trilogie actuelle). Les personnages sont les mêmes que ceux que nous connaissons déjà et nous sommes dans la continuité des deux premiers volets. Les Evadés de la Planète des singes (1971) n'est donc pas une préquelle au premier film, mais bel et bien la suite du Secret... Ses suites se situeront dans la même chronologie, permettant de revenir plus ou moins au point de départ de la franchise. La science-fiction est peu présente dans le film, laissant plutôt place à un récit combinant comédie et survival. La première partie est toutefois assez longue et laisse davantage de place à la comédie.

EPOTA 3

 

En dehors de la mort violente de Milo (étranglé par un gorille), les aventures de Zira et Cornélius dans les 70's se révèlent sympathiques. Ils vont devant une commission, font les boutiques, vivent dans un hôtel avec le grand standing, visitent des monuments... Ils vivent dans un luxe qu'ils n'avaient pas chez eux, encore moins avec leurs conditions de vie. Comme des millions d'américains, notre couple de singes consomment pour le plus grand plaisir des médias qui en font leurs nouvelles stars. Arrive alors Otto Hasslein (Eric Braeden encore loin d'arborer sa célèbre moustache dans Les feux de l'amour), un scientifique au service du président des Etats-Unis. Un personnage complexe car dans un sens il n'a pas tord. Il comprend plus vite que ses camarades humains que nos singes peuvent être un danger pour la civilisation à venir, notamment car ils ont expérimenté sur l'Homme. Les craintes du personnage sont fondées, ce qui en fait un personnage moins machiavélique qu'on ne le pense. Le nucléaire n'est plus le sujet d'attention, mais la survie de l'espèce humaine face à une espèce potentiellement supérieure et pouvant la tuer ou l'asservir. Les intentions d'Hasslein sont tout ce qu'il y a de plus normales, le problème vient plus de la manière de le faire.

EPOTA 4

A mesure que le film avance, il s'agit désormais d'une chasse aux singes (d'où le terme survival), dans le but soit de les tuer, soit de leur interdire de se reproduire. Un moyen d'éradiquer toute menace, mais aussi un crime fort contre l'Humanité quand bien même elle est représentée par des singes. Zira et Cornélius deviennent non plus des personnages sympathiques mais des potentielles menaces. Qu'importe qu'ils puissent avoir de bonnes intentions et désirent vivre paisiblement. Dès lors, Les évadés de la Planète des singes s'embarque dans une voie plus sombre et radicale particulièrement intéressante. Si les singes peuvent être aidés par des humains (Bradford Dillman, Natalie Trundy et Ricardo 'Khan' Montalban), ils devront à présent survivre dans une mission tenant du suicide. Le final se révèle particulièrement déchirant, car bien que le réalisateur n'a pu faire des scènes trop graphiques (La Planète des singes est censé être un "spectacle familial" selon la Fox, aussi aberrant est le terme), le climax est une véritable tuerie. Un affrontement idéologique qui se termine en bain de sang et face à ça un bébé chimpanzé criant "maman" dans une solitude immense... Un troisième opus qui doit beaucoup à ses acteurs, que ce soit l'adorable duo Kim Hunter / Roddy McDowall ou Eric Braeden aux méthodes glaçantes au possible. (fin des spoilers)

EPOTA 5

Un épisode mélangeant comédie et thriller de manière intéressante, avant un dénouement terrible.


Les évadés de la planète des singes bande-annonce par 110laurent


Article mis à jour le 2 août 2017.

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Commentaires
B
Oui mais cela reste vraiment un bon épisode même si la première partie est peut être trop porté sur la comédie.
Répondre
A
un bon épisode mais je suis d'accord avec toi: la 2nde partie est bcp plus intéressante.
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