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24 mai 2012

Quelques notes de piano et l'amour naît

XIXème siècle. Une jeune femme muette avec son enfant débarque en Nouvelle-Zélande où elle doit épouser un colon. Mais elle va surtout s'éprendre d'un chasseur habitant pas loin...

Affiche de 'La Leçon de piano'

Après avoir parlé de films involontairement liés au Festival de Cannes, voilà ce qui reste une des meilleures Palmes d'or. Récompensé en 1993 avec Adieu ma concubine, La leçon de piano de Jane Campion est à ce jour (et ce ne sera pas cette année non plus) le seul film dirigé par une femme ayant eu le sésame cannois. Une date sur la Croisette, sans compter le Prix d'interprétation toujours à Cannes pour Holly Hunter, le César du meilleur film étranger, 3 Oscars (meilleurs actrice, second rôle pour Anna Paquin, meilleur scénario original pour Campion) et le Golden Globe de la meilleure actrice. Pour beaucoup, il s'agit tout simplement du rôle de la consécration pour Hunter qui se fera plus rare par la suite. On retrouve également Sam Neill et Harvey Keitel. Le sujet pourrait paraître comme un film à l'eau de rose avec des amoureux qui s'aiment à la folie, mais contredis par le destin et tout le pathos de première qui en rajoute une couche. Dès les premières minutes, Campion calme le jeu. Ici pas de romantisme exacerbé à base de guimauve peu flateuse.

La Leçon de piano

Le fait que la réalisatrice ne soit pas américaine et que le film soit une production indépendante sont également deux atouts. A Hollywood, le résultat n'aurait peut être pas été le même. Déjà les acteurs jouent ardemment dans l'histoire. Hunter incarne une veuve allant se remarier avec un colon de Nouvelle-Zélande (nous sommes au XIXème et l'Angleterre avait déjà la main mise dessus). Elle a déjà une enfant et est muette. Avec elle, un piano est également de la partie. Un vestige de son passé qu'elle garde comme un moyen d'expression. Le colon c'est Neill. Un homme simple et amoureux de sa nouvelle femme. Sa passion peut parfois donner lieu à une fureur incroyable preuve en est avec le membre sectionné de notre héroïne. Une séquence aussi brutale que le geste et particulièrement percutante. Keitel, lui, est l'amant certes massif mais également sensible. C'est de lui que notre héroïne va tomber amoureux. Un triangle amoureux qui ne ressemble heureusement pas à un vaudeville avec le mythique amant dans le placard.

De plus, la petite joue également un rôle important puisqu'elle prend Neill pour son vrai père. C'est elle aussi qui dénoncera l'amour d'Hunter pour Keitel. On peut prendre ça comme une vengeance d'une enfant face à une mère qui ne parle plus depuis la mort de son mari. Un manque d'affection qui se ressent assez rapidement. Campion signe un film poignant de la première à la dernière minute, réussisant à contrebalancer le pitch initial qui paraissait basique en dehors de son contexte historique. La réalisatrice parvient également à dépeindre une époque où les "indigènes" étaient encore perçus comme des moins que rien et sous le dogme anglais. Hunter se révèle irréprochable sur tous les bords, trouvant un rôle poignant de femme tiraillée entre son mari défunt et cet amant sublimement interprété par Keitel. Même chose pour Neill, remarquable en mari trompé et rajeur. Comme quoi, pas besoin de nous donner une envie de kleenex en regardant une histoire d'amour.

 Quel est ce sein que je ne saurais voir?!

Une sublime histoire d'amour magnifiée par des acteurs au sommet.

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Commentaires
B
Peut être mais elle l'aime et lui aussi. Pas de prostitution là dedans.
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B
Pourquoi de la prostitution? Il l'aime elle l'aime preuve en est elle part avec lui. La passion peut être aussi de l'amour. Il réagit car c'est le point de non retour.
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B
Je ne pense pas qu'il la prend pour une pute, c'est à mon avis de la coutume. Mais je pense qu'il y a réellement de l'amour. Cela arrive d'un coup aussi dans la vie de tous les jours donc cela ne gêne pas et je pense que Neill en a aussi marre d'être pris pour un con, d'où son acte.
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B
Oh merde! La musique est probablement une des grandes qualités du film. Elle est terriblement belle. Il est jugé comme féministe à mon sens car il prend le point de vue d'une femme mais c'est surtout un film sur l'amour. Anna Paquin est agaçante mais c'est purement volontaire, c'est une gamine et elle n'accepte pas certaines choses. Elle se sent rejetée par sa mère, qui préfère privilégier sa relation avec l'indigène. Le désir et le sexe peuvent être une forme d'amour et dans tous les cas c'est sensuel. Le personnage de Neill laisse faire car il sait que sa femme ne l'aime pas, le problème est qu'il doit montrer qu'il est le mari alors il lui coupe le doigt par autorité. Il n'accepte pas qu'un de ses employés puisse aller avec sa femme.
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T
Ca y est, j'ai enfin vu La leçon de Piano. Pour être honnête, même si je lui reconnais des qualités, ce film ne m'a pas plus emballée que ça. <br /> <br /> Dans les points positifs : j'ai beaucoup aimé les interprétations de Hunter, Keitel et Neill, la mise en scène est remarquable et la dimension historique joue un vrai rôle dans l'histoire des personnages. J'ai également beaucoup aimé les scènes de sexe, vraiment sensuelles mais sans être vulgaires. Le thème de la communication et du manque de communication est très bien traité.<br /> <br /> Cependant, plusieurs choses m'ont gênée :<br /> <br /> - Anna Paquin m'a saoulé mais comme c'est pas possible... <br /> <br /> - Je ne trouve pas qu'il y ait de l'amour entre Ada et Baines. Pour moi tout repose sur du désir, du sexe<br /> <br /> - J'ai parfois eu du mal à comprendre les actes des personnages. Certes, on peut deviner pourquoi la gamine dénonce sa mère (elle souffre probablement d'un manque affectif) mais la manière dont la scène est amenée m'a gênée, on a l'impression que ça lui prend comme ça de faire chier sa mère ! Pareil en ce qui concerne le personnage de Neill : j'ai pas trop compris pourquoi il laissait Ada le tromper et puis d'un coup il pète son câble... Bon. <br /> <br /> - Autre problème : pas plus fan de la musique. Un peu embêtant pour un film qui s'intitule The Piano.<br /> <br /> => A cause de ces choses qui m'ont personnellement gênée, j'ai eu du mal à être émue. <br /> <br /> Autre chose me fait bondir : des critiques disent que ce film est féministe. Il va falloir m'expliquer là...
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