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7 juillet 2012

Les Quatre Fantastiques selon Roger Corman

4fantasticfour1994aff

genre: fantastique
année: 1994
durée: 1h30

l'histoire: Quatre astronautes acquièrent des pouvoirs suite à un accident dans l'espace et devront faire face au maléfique Docteur Fatalis.

la critique d'Alice In Oliver:

Et oui, avant la version sortie au milieu des années 2000, les Quatre Fantastiques avaient déjà connu une première adaptation en 1994, réalisée par Oley Sassone, et produite par Roger Corman, le Pape du cinéma bis.
Pour l'anecdote, le film sera un tel échec artistique qu'il ne sera jamais distribué dans les salles et en vhs.

C'est donc une véritable rareté que je vous propose, en sachant que le film est disponible par le biais du téléchargement sur le net.
Les Quatres Fantastiques sont des super héros qui nous viennent de chez Marvel, leurs aventures ayant passionné les fans des comics à la fin des années 70 jusqu'aux années 80. Réaliser une telle adaptation n'est pas une mince affaire.
Tout d'abord, il faut faire en sorte de privilégier chacun des super héros en présence, de leur accident dans l'espace jusqu'à leur retour sur Terre, nos protagonistes prenant peu à peu à conscience de leurs super pouvoirs.

4Fant_Hand

Inutile de préciser qu'une telle adaptation mérite un certain budget. Malheureusement, Les Quatre Fantastiques version Roger Corman est une production fauchée et trop ambitieuse pour porter de tels super héros sur grand écran. Pour le reste, le film d'Oley Sassone (allo, y'a quelqu'un derrière le film ? Je vous laisse chercher le jeu de mot...) oscille entre fous-rires involontaires, effets spéciaux grotesques et personnages ridicules.

Certes, au niveau du scénario, le film respecte plus ou moins l'histoire originale, à savoir l'épopée de quatre astronautes, victimes de radiations, et qui se voient affubler de super pouvoirs.
Faute de pouvoir proposer des séquences spectaculaires, les quatre fantastiques est condamné à faire avec les moyens du bord, soit trois francs six sous.

4four94

De ce fait, la plupart des scènes mettant nos héros en action sont d'une rare vulgarité. Pour cela, il n'y a qu'à regarder les protagonistes en place dans cette aventure peu palpitante. Le Docteur Fatalis ressemble à une boîte de conserve, traînant lamentablement son armure, qui semble peser 10 tonnes. Je plains sincèrement l'acteur qui se trouvait sous le costume...

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Même chose pour la torche humaine, réduite ici à quelques gribouillis graphiques mal torchés. Quant à la femme invisible, elle n'a jamais aussi bien porté son nom, l'actrice incarnant la scientifique, ayant au moins le mérite d'être aussi transparente que son personnage.
Quant à Mister Fantastic, ce dernier peut allonger ses membres à la demande (ne soyez pas inquiets, je ne ferai pas d'allusions sexuelles...). Ce qui donne lieu à quelques séquences parfaitement grotesques.
Je vous laisse imaginer le carnage en vous renvoyant à l'image ci-dessous.

4F

Bref, voilà une production fauchée qui a les yeux plus gros que le ventre. Toutefois, malgré sa médiocrité, les Quatre Fantastiques reste un nanar sympathique, car totalement improbable, nul et foireux de la première à la dernière minute. En tout cas, cette version reste moins ennuyeuse, et surtout plus drôle que celle qui verra le jour dans les années 2000.

La critique de Borat

Durant plusieurs années, la Marvel a attendu son heure avant d'atomiser le box office à coup de Spider-man, Avengers et autres X Men et a essuyé plusieurs ratés. Olivier en a déjà parlé avec notamment les Spider-man des années 70 (qui initialement étaient des téléfilms, mais ont été sorti en salles dans certains pays dont le nôtre!), le Punisher avec Dolph Lundgren ou le Captain America d'Albert Pyun. Il faudra attendre la sortie de Blade en 1997 pour que le succès soit enfin au rendez-vous. Mais la Marvel est parfois sacrément coquine, preuve en est avec le pauvre Fantastic Four d'Oley Sassone. Pour cela, il faut revenir à l'époque. Constantin Films, futurs producteurs de ces bouseries de Resident Evil, possède les droits pour adapter le célèbre comic-book et s'apprête à les perdre si une adaptation n'est pas faites. Le studio engage le mythique Roger Corman (le seul mec capable de passer d'adaptations d'Edgar Poe à Carnosaur!) pour produire un film qui ne sortira jamais, le but étant de faire chier la Marvel. Le problème étant que l'équipe du film en dehors de Corman n'était pas au courant.

Que ce soit le réalisateur ou les acteurs. Finalement la manoeuvre n'aura servi à rien puisque la Fox ont récupéré les droits pour sortir les deux bouses que vous connaissez. Ce qui n'a pas empêché une profusion de VHS puis DVD pirates et une certaine visibilité sur le net comme c'est le cas dans la vidéo que vous offre votre serviteur. Clairement, on peut comprendre le fait qu'il ne soit pas sorti en salles tantle film est dépassé pour son âge (le mien en l'occurrence). Alors qu'on a eu droit à l'explosion du numérique avec Terminator 2 et Jurassic Park, là nous sommes dans le décalage absolu avec un Johnny Storm en flamme pas crédible une seconde (quand il ne lance pas des flammes qui... ne tue même pas l'adversaire! En sachant que les quatres plans étant si identiques qu'on ne se doute pas que le monteur les a utilisé deux fois!) et ne parlons même des quelques passages sur fonds verts qui ressemblent à de mauvais gifs animés. Le plus ridicule étant les actions de Red Richards particulièrement... fantastiques. Il faut voir le mécanisme ridicule servant à bouger son bras et ses actions sont assez désopilantes. Rien que le final où il lève sa main depuis le toit ouvrant est un festival de rigolades!

Et ne parlons même pas de la trogne d'amour de la Chose, encore plus improbable que dans la version 2000 et encore au niveau du front c'est peut être plus raccord. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir la photo n°4. En même temps, Sassone n'est absolument pas aidé par un budget d'1,5 millions de $ quand Tim Story et Josh Trank ont eu une facture entre 120 et 122 millions de $. Le réalisateur n'y peut évidemment rien, coincé à cause de producteurs véreux (Corman s'est d'ailleurs excusé pour cela) et un budget tellement riquiqui qu'il ferait passer Carnosaur pour une superproduction hollywoodienne. Il doit donc faire avec les moyens du bord. Si techniquement le réalisateur fait ce qu'il peut, ses acteurs en revanche sont assez catastrophiques. Votre interlocuteur adore particulièrement comment le réalisateur fait vieillir Reed Richard de dix ans: une mèche blanche et il a 35 ans! Qui plus est, Susan Storm passe quand même d'une fille au physique ingrat à un canon de beauté! Dix ans cela a du bon. Le pire étant Jay Underwood qui incarne Johnny Storm. Ce dernier cabotinne encore plus que Joseph Culp qui joue un Fatalis plus cabotin que machiavélique.

En même temps, le pauvre doit jouer dans une combinaison en plastique particulièrement rembourrée. Pas de quoi s'éclater malheureusement alors un petit rire de temps en temps... Quant à Alex Hyde-White, il semble totalement desespéré, déprimant encore et toujours sur le fait qu'on ne voit pas sa gueule de Sean Connery dans La dernière croisade. D'ailleurs, le spectateur ne se souviendra définitivement plus de lui après ce film. Mais dans sa nullité visuelle et son acting pour le moins quelconque, le film reste fidèle à son matériel de base. Le film met même une demi-heure rien que dans la genèse de ses héros! Encore une économie mais peut être pas un mal finalement. On voit ainsi une filiation entre les personnages déjà plus crédibles que dans le film de 2005 où les héros étaient présentés de manière facile et déconcertante (Ben Grimm a une femme, Red Richards n'est plus avec Sue Storm qui est avec Fatalis, Johnny Storm baise à droite et à gauche et hop en voiture!). Et l'esprit du comic-book est assez bien respecté jusque dans ses costumes pourtant assez bofs. On retrouve même la Latverie de Fatalis et l'amoureuse aveugle de la Chose (d'ailleurs assez bien représenté scénaristiquement parlant) Alicia. Comme quoi, tout n'est pas qu'à jeter dans ce nanar attachant.

Certainement pas la honte absolue mais un gros nanar qui n'a pas eu de bol, visuellement pauvre et mal interprété.

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Commentaires
B
Sans compter les effaçages sur pellicule de Miss Storm
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A
et vive le manche à balai !
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B
Pas un tuyau Olivier, un bras allongé! Quelle beauté surtout dans le final!
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B
D'ailleurs j'y fais référence dans l'article il me semble. Je viserais plus pour un 1/2 millionième, le budget de ASM étant de 250 millions de $. <br /> <br /> Perso je trouve vraiment le Red Richards peu concerné et à vrai dire, il a une tête à se faire chier comme un rat mort. Quand la Torche ne cesse de cabotinner.
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P
Comme tu le dis, c'est la même démarche que pour le récent "Amazing Spieder-Man" : un film réalisé à la hâte pour conserver les droits. Sauf qu'ici le budget alloué doit être à peu près un millionième de celui de Spidey, ce qui change les efforts du réalisateur pour donner de l'allure à ses fantastiques en une prouesse quasiment surhumaine. Je trouve que la Chose n'est finalement pas si hideux (enfin quand même, il est censé l'être dans la BD), en tous cas plus respectueuse que la version Story. Pour Fatalis c'est encore plus flagrant. Ceci dit, il faut en effet admettre le caractère zédeux de la mise en scène et surtout de la direction des acteurs : le pire est tout de même les hommes de mains guignolesques du Bijoutier. Malgré ses défauts, ce film attire la sympathie et dégage un certain charme.
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