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Cine Borat
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12 juillet 2012

N.G. Mount est de retour !

dinosaur-from-depp-aff

Genre: fantastique
année: 1994
durée: 1h20

l'histoire: Ne sachant pas comment punir un criminel récidiviste, les experts du FBI décident d'embarquer le condamné dans un voyage dans le temps, vers une époque où la peine de mort s'applique encore. Pour des raisons financières, cette expédition est couplée avec une mission scientifique sur la planète Terra, chargée de retrouver la trace des premiers dinosaures.

La critique d'Alice In Oliver:

Pour ceux qui ont la chance ou plutôt la malchance de connaître Norbert Moutier, ils savent que ce cinéaste reste avant tout une sorte de "Ed Wood" à la française.
En effet, le réalisateur est surtout connu pour avoir signé quelques séries Z aux titres évocateurs. Au hasard, nous citerons Mad Mutilator (ou Ogroff) ou encore Trepanator. Pour notre plus grand bonheur, Norbert Moutier est de retour sur ce blog via Dinosaur From The Deep, réalisé en 1994.

Dinosaur_from_the_Deep_2

A noter que le cinéaste sévit sous son pseudonyme habituel, à savoir N.G. Mount, à ne pas confondre avec H.G. Wells !
Clairement, ces deux-là ne boxent pas dans la même catégorie. Pour bien comprendre Dinosaur From The Deep, il est important de le situer dans son contexte.
En 1993, Jurassic Park de Steven Spielberg cartonne dans les salles obscures. Les dinosaures sont de retour au cinéma.

d from the D

 

Pour certains producteurs, nos amis les dinosaures sont un nouveau filon à exploiter via le marché de la vidéo. Preuve en est avec la trilogie Carnosaur derrière laquelle se trouve un certain Roger Corman.
En vérité, Dinosaur from the Deep pourrait s'apparenter à un mix très personnel entre Jurassic Parc et Carnosaur !
Voilà un mélange pour le moins original mais qui a le mérite de marquer durablement les rétines.

Dinosaur_from_the_Deep_1

Par là, comprenez qu'on ne s'en remet pas facilement ! Le scénario est d'une débilité consternante. Attention, tenez-vous bien le derche !
Ca va faire mal au cul ! En 1994, la peine de mort a été abolie aux Etats-Unis. Les experts du FBI ne savent pas comment punir un criminel récidiviste.
Qu'à cela ne tienne, nos policiers décident de voyager avec le tueur dans le passé, vers une époque où la sentence s'appliquait encore.

Parallèlement, des scientifiques s'invitent à l'expédition, leur but étant de retrouver la trace des premiers dinosaures.
Notre fine équipe débarque alors sur la planète Terra en pleine Préhistoire. Oui, je sais: le scénario est totalement incompréhensible et juste un prétexte à confronter nos irréductibles à tous un tas de dinosaures moisis.
Enfin... Tout un tas... C'est vite dit !

En gros, on nage davantage du côté de Carnosaur que du côté de Jurassic Park ! Toutefois, Dinosaur From The Deep se révèle encore plus foireux et fauché que la trilogie produite par Roger Corman.
Il faudra donc se contenter soit d'un jouet en plastique, soit d'une marionnette activée par une main visible à l'écran en guise de tyrannosaure.
Franchement, les effets spéciaux et visuels sont à se se pisser dessus !

Je renvoie évidemment aux photos de la chronique et à l'extrait situé plus bas. Honnêtement, ce long-métrage fantastique est totalement indescriptible et peut se targuer d'appartenir aux plus mauvais films de l'histoire du cinéma !
On ne sera donc pas étonné de voir un certain Jean Rollin parmi le casting. Pour les suicidaires, le film est disponible en entier sur youtube.
Mais je dégage toute responsabilité !

La critique de Borat

Avant de commencer, je tiens à remercier mon zeddard de camarade de m'avoir fait faire cet énième grand pas vers la médiocrité avec ce Dinosaur from the deep. Après les tocards à l'américaine (Roland Emmerich allemand naturalisé Hollywood, Paul WS Anderson, Michael Bay, Raja Gosnell...) et les plagieurs turcs (Cetin Inanç, Cütney Arkin...), voilà le zeddard français! Vous pensiez que Luc Besson était seul maître en France dans ce domaine? Comme vous vous y méprenez! Norbert Moutier avec son Dinosaur from the deep (déjà quel titre!) peut aller rhabiller tous les Banlieue 13 et autres Taxi haut la main. C'est dire le niveau de la bouserie. Et encore vous n'êtes pas au bout de vos peines. Clairement, après la bouserie industrielle, voici venir la bouserie caviar: le genre de productions tellement infâmes qu'elles finissent par devenir purement incontournables. Vous vous souvenez de ma critique passionnée de Turkish Star Wars? Et bien ici, c'est du même niveau de médiocrité.

Dinosaur from the deep est réalisé en 1994 par Norbert Moutier, un cinéaste déjà remarqué pour les senteurs nauséabondes de Mad Mutilator (voir critique d'Olivier). Moutier a donc la fervente intention de concurencer le vulgaire Steven Spielberg et son pachydermique Jurassic Park. Quasiment en même temps, le mythique Roger Corman commence à produire son fameux Carnosaur, cultissime poulet avarié maison. Le film commence par une lente poursuite entre des chasseurs de prime aussi compétent que moi en sciences et l'ennemi public numéro 1 qui se croit asiatique parce qu'il a un bandeau aux couleurs du soleil levant! Oui, le ridicule ne tue pas et encore vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Etant donné que la peine de mort est enlevée, le gouvernement décide de faire une mission sur la planète Terra étant donné qu'il n'y a pas de loi et encore moins d'homme vu qu'il n'y a que des dinosaures. Moutier aime tellement ses personnages qu'il donne lieu à une sorte d'intrigue de vaudeville absolument nanarde, où le célèbre Jean Rollin se retrouve dans une facheuse position.

En effet, lui qui pensait partir avec sa maîtresse (évidemment infirmière avec la tenue cochonne qui va avec, je ne vous fais pas de dessin) voit venir sa femme furax et ayant fait faire un gros dodo à sa rivale. Notre pauvre Jean Rollin doit donc supporter une femme particulièrement pénible et ne supportant pas d'être deux secondes sans sa trousse de maquillage ("Mais je ne vais quand même pas laisser ma trousse de maquillage à ces bestioles!" réplique qui revient deux fois quand même, c'est dire si elle y tient). Les voilà maintenant sur Terra, une planète qui ressemble étrangement à un parc naturel dans le Jura! Je rigole à peine en sachant que le réalisateur nous ferait passer Paris pour Washington, rien qu'avec des drapeaux américains disposés un peu partout. Oui le ridicule ne tue pas et ce n'est pas fini. Pour attirer les dinosaures, les scientifiques n'ont aucune autre idée que de couper la main du prisonnier qui n'en est pas vraiment un, vu qu'ils n'a aucune menotte et aucune chaîne! Une séquence bourrée de faux raccords, où le prisonnier beugle puis s'arrête puis rebeugle avant que sa main parte d'un côté, puis de l'autre.

Arrivent alors les dinos. C'est parti pour un festival nanar qui ferait passer la prestation faciale de Cüneyt Arkin pour du Jack Nicholson. Déjà le dino a tout du jouet en ventes dans vos magasins préférés mais en place, il se déplace de la même manière. Le meilleur c'est quand il bouge (voir troisième photo). J'ai vu des poulets avariés mais alors celui-là il bat des records. Le poulet dansant par excellence. En même temps, un personnage essaye vainement de sortir de cette situation, ce qui donne lieu à d'autres magnifiques faux-raccords, lumineux cette fois. En effet, quand il s'agit des scènes avec le bonhomme, le fond est blanc ou jaune (tout dépend des heures de tournage) et quand c'est le dino en plan large il fait noir! Quand il s'agit des gros plans, on voit bien que le dino est fait en carton même s'il a un état moins lamentable qu'en plan large. D'ailleurs, à un moment on vera même le temps d'un court instant le cas des effets-spéciaux qui manie son dino. Décidemment, on n'arrête pas la machine nanar. On aura droit évidemment à l'anachronisme ultime avec une femme des cavernes, vraissemblablement la seule humaine de la planète (et vu son âge ce n'est pas la première), et qui nous gratifiera d'une danse hasardeuse.

La dernière partie est probablement la plus ennuyeuse car il ne s'y passe pas grand chose. Moutier nous refait un remake d'Alien avec un dinosaure en chaussette qui s'attaque à ses victimes uniquement en bas. Par ailleurs, le même plan d'un vaisseau carton-pate sur un fond noir censé montrer l'univers apparaît. Moutier pousse l'excentricité jusqu'à faire de son mec des SFX un scientifique devenant un reptile! Le film, en plus de ses qualités filmiques, artistiques, scénaristiques et visuelles lamentables; a des acteurs pour le moins nuls. ça cabotinne beaucoup et Rollin est assez en forme. A ceux qui disaient qu'il était mauvais réalisateur, je vous renvois à ce film pour voir que acteur il est bien pire. On finira en parlant des répliques vouées à devenir incontournables: "Vous plaisantez? Cette photo fait partie des stocks de Playboy! -Non, non c'est une photo synthétique!", ""Je vais rester de garde. On pourrait au moins récupérer l'appareil photo. Il a peut être pris des clichés intéressants. On pourrait les vendre!" et enfin la meilleure "On fait tous des erreurs dans la vie (...) Moi c'est cette expédition et mon mariage!" Sacré Jean Rollin!

Un nanar à l'état pur qui vous hante encore après sa vision. Le genre qui fait mal au cul!

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Commentaires
A
on a enfin un nom !
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B
On a cherché loin mais on l'a trouvé!
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A
ah oui, c'est clair: le pire film français jamais réalisé !
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B
Oui je corrigerais chez moi. Franchement Luc Besson peut aller se rhabiller.
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A
par contre, gaffe à l'avant dernière phrase: "Un nanar à l'état pur auquel la vision hante encore après sa vision"<br /> <br /> Il y a visiblement une erreur
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