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Cine Borat
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27 janvier 2015

America fuck yeah!

team_monde1

genre: comédie, action
année: 2004
durée: 1h40

l'histoire: Team America, force et police internationale, maintient la sécurité de la planète. Mais un dictateur s'apprête à vendre des armes de destruction massive à des terroristes. Les membres de Team America infiltrent donc cette organisation en entraînant dans cette aventure, la star de Broadway, Gary Johnston.

la critique d'Alice In Oliver:

Après l'excellente adaptation de la série animée South Park au cinéma, les créateurs, Matt Stone et Trey Parker, savent qu'ils sont attendus au tournant.
En 2004, Parker et Stone réalisent Team America: police du monde. Les deux cinéastes abandonnent l'animation pour se consacrer aux marionnettes, le but étant de signer un véritable pamphlet contre la politique menée par le gouvernement Bush, notamment après les attentats du 11 septembre 2001.

Inutile de le préciser mais l'administration américaine en prend pour son grade ! Clairement, Matt Stone et Trey Parker n'ont rien perdu de leur insolence.
Et tant mieux. Au niveau du design, les marionnettes de Team America ne sont pas sans rappeler celles utilisées pour la série Thunderbirds.
Heureusement, la comparaison s'arrête bien là.

Les deux univers sont très éloignés et n'ont strictement rien à voir. Dès son introduction, Team America: Police du Monde a le mérite de présenter les hostilités.
Team America est destiné à broyer et à démonter la politique de Bush. Cela fait déjà plusieurs années, voire plusieurs décennies que les Etats-Unis se prennent pour la police du monde.
Un constat qui s'est d'autant plus accentué avec l'arrivée de Bush Jr au pouvoir.

A partir de là, les créateurs de South Park sont fidèles à leur poste. Les personnages de Team America sont également des crétins et des beaufs persuadés d'apporter la paix dans le monde.
Matt Stone et Trey Parker ne manquent pas d'imagination et délivrent plusieurs séquences d'anthologie. Certes, le film est parfois un peu répétitif voire assez lourdingue.
Je pense notamment à la longue scène de coucherie (voire de baise) entre deux membres de Team America.

A cela, il faut rajouter quelques petites longueurs. Pourtant, force est de constater que Trey Parker et Matt Stone n'ont rien perdu de leur verve et de leur insolence.
Néanmoins, les critiques portées contre la politique de Bush ne sont pas nouvelles. Il est donc question ici de patriotisme aveugle, de propagande et de la bonne vieille conscience pacifiste.
Ce sont des thèmes qui ont déjà été abordés dans le film South Park. Mais ne boudons pas notre plaisir, dans son genre, Team America reste un spectacle jouissif et toujours aussi engagé.
On en redemande !

La critique de Borat

Trey Parker et Matt Stone se sont montrés depuis leurs débuts aussi frappadingues qu'insolents que ce soit par Cannibal the musical, Captain Orgazmo et bien évidemment la série South Park et son passage virulent et percutant au cinéma. Clairement, il y a eu un avant et un après South Park dans le paf américain, de par sa violence verbale et graphique ("ils ont tué Kenny!"). En 2004, ils revenaient avec Team America, film en stop-motion changeant donc radicalement avec l'animation de leur série phare. Ici il est question de marionnettes, rappelant en soi la série Thunderbirds (qui fera son retour cette année). D'ailleurs, les joyeux lurons n'hésitent pas à montrer les fils et si possible dans des séquences de combats au combien volontairement ridicules. Par son titre, on peut déjà avoir un indice sur le contenu à venir. Evidemment, le film met en scène une escouade américaine qui se base dans le monde entier. Hé oui, nos chers amis ricains ne faillissent pas à leur réputation de "gendarmes du monde" et interviennent ainsi en France (dans une merveilleuse séquence cliché qui malheureusement n'est pas aussi éloigné d'une réalité toute récente...), en Egypte et même en Corée du Nord! Ils n'ont aucune limite et leur base est le Mont Rushmore avec des engins aux couleurs des sacro-saints USA. Inutile de dire que les soldats sont évidemment convaincus de leur légitimité.

Cela se confirme par tout un lot de destructions de monuments, à l'image de la Tour Eiffel (soit cinq ans avant le pitoyable GI Joe) et la Pyramide de Kheops. Parmi eux, un acteur est engagé afin de mieux passer dans des phases d'infiltration, engendrant un merveilleux quiproquos lors d'une poursuite. Parker et Stone ne font donc pas dans la dentelle et accumule les excès les plus salutaires. La scène de sexe est un véritable fuck au Restricted (classification du film tenant du "interdit aux moins de 18 ans avec accompagnement d'un adulte"), repoussant les limites. Déjà de par sa longueur surréaliste mais aussi le fait que la scène met quand même deux poupées qui baisent! A cela rajoutez le nombre fou de positions ou même la musique sorte de parodie à peine voilé d'I don't wanna miss a thing. D'ailleurs, Michael Bay a droit à une sublime chanson à l'effigie de son impayable Pearl Harbor. Sans compter le coup de grâce dont je vous laisse la surprise. Cette scène est vraiment l'exemple typique de transgression du film, véritable délire WTF. Mais évidemment comme souvent, nos chers réalisateurs se mettent à la musique. J'ai déjà cité la scène de sexe, mais la grande rigolade c'est bien sûr America Fuck Yeah! Véritable délire parodique où tout le monde a droit à son chapitre (allant de McDonald aux républicains) et surtout dans un élan patriotique totalement jubilatoire et bourrin.

Et le plus drôle est que nos deux larrons ont fait différentes variations, la meilleure étant bien évidemment la "version triste" que l'on croirait sortir d'un enterrement! Nos cocos vont même plus loin en mettant une scène où l'acteur vomit en pleine rue avec une musique sonnant comme une forme de délivrance WTF. Un vrai régal! Et puis quitte à taper sur la comédie-musicale, autant tacler une vraie comme Rent (soit une chronique du début des années SIDA) avec Everyone has AIDS (littéralement "tout le monde a le Sida!"). Comme quoi on ne s'étonne même pas que les deux larrons ont été jusqu'à faire une comédie-musicale sur les mormons! Mais le plus drôle étant évidemment que Team America était en avance sur son temps, tout en étant jamais inquiété. A l'heure où The interview fait beaucoup de bruits pour rien en se frottant au fils, Stone et Parker tapaient sur le père Kim Jong Hin! Et par la même occasion Hollywood avec son syndicat des acteurs collaborant avec la Corée du Nord! Et on a de tout avec Matt Damon qui passe pour abruti fini, Danny Glover, Susan Sarandon, Sean Penn (premier garant de la paix) et évidemment Alec Baldwin! Evidemment que serait un projet des créateurs de South Park sans Alec Baldwin?! Autant dire que le film se veut davantage méchant avec la Corée du Nord, usant évidemment de la dictature pour faire intervenir nos américains bourrins et fiers de l'être. Et puis ce merveilleux personnage à lunettes qui aligne les répliques dégueulasses tels que "Je te coupe les couilles, je te les mets dans le cul, comme ça quand t'iras aux chiottes tu te chieras sur les couilles!", c'est juste que du bonheur, tout comme le sergent en chef semblant sorti de Police Academy!

Une parodie jubilatoire en bonne et due forme, énorme fuck aux "gendarmes du monde".

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Commentaires
B
Le genre à discuter entre potes. Avec un pote on l'a découvert après Wayne's world et Massacre à la tronçonneuse 2. Un pur plaisir.
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V
Toujours pas vu ! il faut que je le rattrape.
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B
Ils ont fait leur comedie musicale Book of mormons qui vaudrait son pesant de cacahuètes. Mais après il reste South Park.
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A
Après South Park, Trey Parker et Matt Stone sont toujours au rdv. Dommage qu'ils se soient faits plus discrets par la suite
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J
Clairement Ma référence pour Trey Parker. En plus d'être une peinture politique et une caricature magistrale des films d'action, c'est un boulot phénoménal d'animation de marionnettes qui a été fait...
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