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24 juillet 2012

Avant Toy Story, il y avait Tin Toy

Après deux courts-métrages très remarqués, Pixar revient en force avec Tin Toy (John Lasseter, 1988). Là encore il s'agit de repousser les limites de l'animation par ordinateur. Le principal défi de ce nouveau court est de créer le premier humain en images de synthèse. Un défi qui va s'avérer assez fatigant pour l'équipe, compte tenu de la complexité de la chose. Le court sera récompensé de l'Oscar du meilleur court-métrage d'animation, soit le premier Oscar de Pixar sur les treize récoltés. Le héros éponyme, jouet chef d'orquestre, devait initialement être le personnage principal de Toy Story (Lasseter, 1995), avant que Bud Luckey ne débarque avec son croquis de cowboy. Il était question de le confronter à une marionnette. Par ailleurs, Tin Toy a beaucoup de rapport avec le premier long-métrage du studio, déjà par les personnages des jouets. On en suit un en particulier, mais d'autres sont également présents. On a un peu de tout mais pas de réels ancêtres aux personnages de Toy Story. Néanmoins, on peut voir les prémices de Sunnyside (la garderie de Toy Story 3) avec ces pauvres jouets contraints de se cacher pour ne pas subir les assauts du bébé. Ce dernier, véritable exploit pour l'époque, a extrêmement vieilli.

TT

 

Concept-art réalisé à l'époque où Tin Toy devait être le héros de Toy Story.

Ainsi la couche est deux fois plus grosse que les jambes du bébé et au niveau du faciés et des mouvements, l'ensemble est assez fatigué. Mais pour l'époque, c'était déjà un grand pas. Pour le reste de l'animation, c'est plus que correct bien que les autres jouets ont moins de texture que Tin Toy (notamment au niveau des couleurs). Le scénario se révèle simple mais terriblement efficace et propice à des gags en pagaille. Tin Toy est un jouet faisant du bruit en se déplaçant, dû aux instruments présents sur lui. Ce qui a le mérite d'attirer la curiosité du bébé. S'enchaîne alors une course-poursuite où notre minuscule héros espère se sortir de l'emprise de ce bébé faisant mal aux jouets (au point qu'ils se donnent rendez-vous en dessous d'un meuble). Le bébé apparaît comme un envahisseur de première, cassant tout au point de donner peur aux plus petits. Un comble pour ceux qui sont censés l'amuser. Lasseter multiplie les rebondissements notamment grâce aux retournements de Tin Toy pouvant l'aider à s'en sortir. C'est alors que le petit tombe et pleure. A partir de ce moment, Tin Toy comprend sa fonction de jouet : divertir tout en étant aimé d'un enfant, quitte à être face à l'indifférence et à la brutalité.

C'est aussi cela la vie des jouets : servir les enfants dans leur imagination. Aussi Bébé préfère l'emballage à Tin Toy ! Voilà un retournement de situation assez cocasse puisque c'est maintenant Tin Toy qui harcèle le Bébé pour qu'il joue avec lui. Un beau twist de la part de Lasseter, qui signe définitivement une oeuvre drôle tout en ayant une réelle réflexion sur l'enfance. Par ailleurs, le final nous montre qu'une fois que Bébé et Tin Toy sont partis, les jouets sortent. Chose que l'on reverra dans Toy Story dès les premères séquences avec ces jouets sortant une fois leur maître parti. Voilà un court qui confirme la marque de fabrique du studio : faire rêver tout en faisant réfléchir. Encore une fois, pari gagné.

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