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Cine Borat
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7 août 2012

L'atlas des nuages

Cela faisait longtemps que les Wachowski ne s'étaient pas montrés. Il faut dire que les échecs cuisants de Speed Racer et leur production Ninja Assassin ont été pour le moins déterminant. De plus, Larry est devenu entretemps Lana, ce qui a dérangé certains on se demande encore pourquoi (il n'y a qu'à lire le récent article de Première qui ont fait quatre paragraphes sur ça, ahrem!). Les revoilà donc sur l'adaptation d'un best-seller pour le moins très spécial. En effet, Cloud Atlas opte pour différents points de vue débutant en 1850 et se terminant à la fin des temps. Et à chaque fois, les écrits de l'un sont lus par le suivant. Imaginez vous ça durant 2h44! Un ofni de première très ambitieux et terriblement casse-gueule. C'est pour cela que sur ce coup, que ce soit l'écriture ou la réalisation, ils s'épaulent de Tom Tykwer. Le réalisateur du Parfum et du très surestimé Cours Lola cours était lui aussi perdu de vue depuis quelques temps après un The International de courte mémoire. Pour le casting, ils n'y vont pas de mains mortes: Jim Sturgess, Halle Berry, Jim Broadbent, Ben Whishaw (qui retrouve Tykwer), Tom Hanks, Hugo Weaving (qui retrouve les Wachowski), Hugh Grant, Doona Bae (vue dans Sympathy for Mr Vengeance et The Host), Susan Sarandon, Keith David, David Gyasi, James D'Arcy, Zhou Xun et Natalie Portman dans un tout léger rôle.

Cloud Atlas : photo Tom Hanks

Etonamment on ne retrouve pas Joel Silver à la production, preuve que la perte de pognon ça fait changer de collaborateurs. Pas grave, ils se rabattent sur la fidèle Warner. Jusqu'à maintenant rien n'avait filtré sur le projet si ce n'est une photo de groupe en plein tournage, une soi-disante présentation d'un premier montage à Cannes (aucune information dessus) et de somptueux concept-arts. Arrive alors cette bande-annonce de presque six minutes (pas de quoi battre le record de huit minutes de The girl with the dragon tattoo) finalement très crédible, tant l'univers est vaste. ça se comprend d'autant plus en regardant la vidéo. En sachant que les acteurs changent de rôles selon les époques. On peut ainsi voir Tom Hanks avec une moumoute châtain clair puis en ermite barbu; ou Halle Berry en esclave puis en reporter. Hugh Grant a révélé qu'il avait jusqu'à sept rôles dont un cannibale! Ce qui est assez intrigant. D'ailleurs, on ne le voit que dans deux plans d'abord en médecin au sourire bright qu'on lui connaît, avant de le voir justement en cannibale.

Le montage nous expose progressivement les différents points de vue et caractéristiques de l'époque concernée, avant d'exploser en mélangeant tout dans un véritable maestrom visuel. On commence d'abord avec Sturgess, navigant en quarantaine en 1889. Ce dernier voit alors la misère des noirs. Puis nous passons à Whishaw lisant les écrits de Sturgess dans les années 30 pour ensuite le voir vieillissant en plan-séquence, avant que le compositeur qu'il cotoie ne lui parle du Cloud Atlas, un morceau qu'il aurait entendu en rêve. Arrive alors Halle Berry enquêtant sur une drôle d'affaire dans le nucléaire, qui causera probablement sa perte. On y croise Hanks avec une perruque qui risque de rester dans les annales dans les grosses fautes de goûts, mais aussi dans sa filmo capillaire (autrefois bouclé, il avait opté pour du plat avant de nous refourguer un magnifique brushing pour le dyptique Dan Brown). Quoique quand je vois certains des looks des mecs d'Hunger Games, je me dis que cela reste correct. Sur ce point, on a l'air de toucher au chef d'oeuvre de Darren Aronofsky, The Fountain. En effet, Hanks et Berry vivent une relation amoureuse à deux périodes: une dans les années 70 comme évoquée et une autre à la fin des temps.

Coïncidence, je n'en sais rien mais le rapport est quand même bien là, il faut bien l'avouer. D'ailleurs, Hanks et Berry semblent avoir trouver le bon film pour un come back, surtout le premier. Puis on retrouve Jim Broadbent dans le présent pour un passage un peu plus gai que les précédants, se retrouvant dans une maison de retraite alors qu'il convoite Sarandon. Le passage dans le futur est probablement le plus intéressant. On y voit un univers à la fois très coloré et froid à la façon de Blade Runner (connaissant les Wachowski pour beaucoup piocher chez les autres, pas très étonnant). On y suit l'histoire d'une clone Somni 451, mise sur orbite pour mauvaises actions avant une évasion se concluant par une poursuite absolument spectaculaire. Clairement, on s'en prend plein la tronche avec cette séquence. Les réalisateurs misent à fond sur une virtuosité visuelle assez impressionnante, preuve que les Wachowski en ont encore sous le capeau après la débandade Speed Racer. C'est le cas aussi sur le palais s'ouvrant progressivement et surtout le plan-séquence de l'accident pour le moins percutant.

Le tout sublimé par une splendide musique et notamment en toute fin Outro du groupe français M83 (que vous avez peut être entendu dans une pub Red Bull). Reste à savoir si le montage sera en vrac (très casse-gueule surtout que les trois réalisateurs ne brillent pas pour cela, preuve avec Matrix Revolutions et Cours Lola cours) ou chronologique (même dilemme car cela peut devenir très chiant au bout d'un moment). Sans compter les paroles trop philosophiques dignes des Wachowski (remember les deux derniers Matrix et notamment Reloaded). En tous cas, Cloud Atlas a eu au moins le mérite de titiller mon intérêt. Il sortira aux States en octobre, pas de date en France.

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Commentaires
A
ah oui, c'est vraiment pour faire de la philosophie de comptoir !
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B
Surtout que certains ne veulent rien à dire à l'image des discours de Fishburne ou Lambert Wilson.
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A
et oui, les nombreux bavardages nuisent vraiment à la qualité des 2 derniers matrix
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B
C'est bien ce que je dis: des scènes d'action qui en foutaient plein la vue, mais le scénar était complètement à revoir tant c'était chiant de bavardages.
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A
et encore, les 2 derniers Matrix étaient plutôt bavards dans l'ensemble
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