Elle va nettoyer les services secrets

Suite à un braquage dans une pharmacie qui a mal tourné, Nikita est recrutée par les services secrets. Elle va devenir petit à petit une véritable tueuse à gages...

 Une affiche conceptuelle et qui ne représente rien. Typiquement bessonien!

Attention Borat s'attaque à Besson réalisateur! Bon là ça va, ça ne va pas trop chier des bulles, mais bon pas de quoi crier au génie loin de là. Après son polémique Grand Bleu (une merde pour la presse à l'époque, un grand film aujourd'hui selon la même presse, bonjour le retournement de veste à coup de dessous de table!), ce cher Luc Besson se lance dans un film radicalement différent, à l'américaine. Avec Nikita, c'est l'occasion aussi de faire tourner sa compagne de l'époque (et on sait que Besson adore faire tourner ses compagnes du moment à l'image de Maïwenn et Milla Jovovich) au chômage de longue date, Anne Parillaud. Ce qui lui vaudra un César dans un moment purement bouleversifiant. En sachant que le film a inspiré aussi bien au cinéma (Nom de code: Nina avec Bridget Fonda et Gabriel Birnes) que la télévision (La femme Nikita avec Polly Walker et la toujours en activité Nikita avec Maggie Q). Inutile de vous dire que le Borat est très loin d'être du même avis que le public général qui l'a plébiscité. A noter qu'en dehors de Parillaud, on retrouve Tchéky Karyo, Jean-Hugues Anglade, Jean Reno, Jeanne Moreau, feu Roland Blanche et Jean Bouise dans sa dernière apparition cinématographique.

 "Punaise Luc je ne vois plus rien! -C'est normal c'est la lumière fluo! C'est pour faire plus américain!"

Le film commence par un genre de séquence typique de Besson, à savoir un gros bordel avec des couleurs criardes pénibles. De plus, on voit très vite les limites du jeu de Parillaud. Clairement pendant la première demi-heure, on a droit à une hystérie totale au point de se demander "oh ça va? T'as besoin de callement?" Si par la suite, cela va beaucoup mieux, ses premières scènes sont assez pénibles (je sais je l'ai déjà dit mais bon) d'autant qu'elle s'en donne à coeur joie la Parillaud! Et va y que je gueule pour me faire entendre, que je tire en beuglant, que je fous un couteau dans la main de Roland Blanche en criant... Ouch! Si c'est à cause de ça qu'elle a eu le César alors bravo, mais j'aurais préféré celui avec écrit en dessous "plus tu gueule, plus tu gagne"! Ensuite elle se calme au contact de Karyo, qui ironiquement ne gueule pas trop en dehors d'un petit coup de gueule bien senti. Il se contrôle quoi! Tant mieux ou pas car l'acteur donne lieu à une excellente prestation en mentor de Nikita, le fameux Bob. Besson continue également la reconversion de Nikita en la faisant redevenir une femme via les solicitations d'une Jeanne Moreau fatiguée mais crédible.

 "Je suis belle Luc dans ton plan? -Bien sûr ma chérie! T'auras droit à ton César!"

On a vu pire comme caméo il faut bien avouer. Après cela, Besson s'emmêle un peu les pinceaux ne sachant pas quoi faire entre montrer Nikita en action ou lui faire découvrir le monde réel. Ne vous inquiétez pas, il va nous faire un mélange! Ainsi nous passons d'une scène de fusillade dans un restaurant chic (plutôt bien filmée malgré qu'elle soit beaucoup trop courte) à un rendez-vous romcomien autour d'une boîte de raviolis après que Parillaud a dévalisé la supérette du coin, où elle a rencontré son Jean-Hugues d'amour. Puis on est à Venise pour un voyage galant sur les gondoles de Venise pour tuer un méchant au sniper dans la salle de bain. Et enfin trucider des mecs à un ambassade en compagnie d'un Jean Reno comme souvent monolithique. Si Nikita se regarde pas trop mal, il est quand même victime des choix hasardeux de son réalisateur, mélangeant romance avec film d'action de manière beauf. Nikita donne donc lieu à un sentiment mitigé voire très moyen. Et si vous n'aimez pas le cinéma de Besson, ça risque d'augmenter les chances de ne pas aimer, mais il faut aussi savoir être objectif. Donc non je ne dirais pas que ce film est mauvais même si je n'en suis pas fan du tout. Par contre, j'éviterais de parler de la musique d'Eric Serra totalement pas en accord avec le film.

 "Un petit coup et j'arrive chéri!"

Un film moyen et très surestimé qui doit surtout sa médiatisation à la performance hurlante d'Anne Parillaud.

Comments

[borat8]

Bah entre la réalisation molle ou expéditive de Besson et la musique de Serra, je pense que ça doit ennuyer certains. De toutes manières, du moment qu'un truc marche, tu auras toujours des acheteurs pour le refaire. Besson l'a fait deux fois, un a marché (le remake de Nikita), l'autre où il s'est impliqué non (New York Taxi!). ;)

[jamesluctor]

Il faut que je le revois. Mais j'ai le souvenir de m'être un peu ennuyé quand même. C'est sûr, de voir Léon qui dissout un bonhomme encore vivant à l'acide, y avait du potentiel. Mais le film ne m'a clairement pas marqué, et le fait qu'il ait été remaké à l'américaine m'attriste un peu.

[selenie]

Un film d'action qui mêle habilement action et intimité. Parillaud excellente et des seconds rôles superbes... 18/20

[borat8]

Oui c'est le même genre d'affiches concepts. Perso je trouve ça vraiment naze comme affiche.

[FredTarantino]

Je n'ai jamais vraiment eu envie de le voir, d'ailleur cette affiche ressemble pas mal a celle de Léon je trouve ?