Enchaîné par la violence, libéré par la musique
Danny a été élevé comme un chien par "son oncle" Bart, un gangster qui se sert de la violence de son poulain pour ramasser le pactole. Mais un jour, un accident arrive et Danny s'en va...
Halleluijah mes frères! Enfin un scénario de Luc Besson qui vaut le coup sur une de ses productions. Un miracle tant cela devenait et restera inespéré. Et pourtant Danny the dog a mis beaucoup de temps à venir. Nous sommes en 2004 et Louis Letterier signe son second film. Il se paye un casting franchement énorme: Jet Li, Morgan Freeman, Bob Hoskins et Kerry Condon (vue dans la série Rome). Si le tournage prend vite, la sortie en revanche n'arrive jamais. Programmé pour l'été 2004, le film sera finalement détourné pour laisser place à la suite du Transporteur que Letterier a réalisé entretemps. Le film disparaît des écrans radars avant que la sortie soit définitivement fixée à février 2005. Face au succès d'Espace détente, le film prendra les miettes. Mais il a réussi à se faire une petite réputation depuis. Letterier nous conte l'histoire de Danny, un jeune homme maltraité par celui qu'il considère comme son oncle, Bart. Ce dernier est un gangster qui se sert de lui comme d'un garde du corps apprivoisé.
En d'autres termes quand il enlève le collier, vous avez intérêt à vous sauvez en vitesse comme le prouve l'ouverture. Ainsi Danny a été traîné dans la violence, se battant tel une bête sauvage. Son style de combat est totalement alléatoire et tape où ça fait mal et sans quartier. Mais voilà, un jour Bart s'est attaqué à plus gros que lui et il finira par avoir un accident. Danny rencontre alors un pianiste aveugle suite à un accident. Peu à peu, Danny va connaître la vie à l'image d'une Nikita avec son lot de bonheur. Il finit par être adopter par lui et sa fieule à peu près de son âge. Danny va finalement être sauvé par la musique et l'amour, là où il n'a connu que violence et mépris. Mais Bart finit par le retrouver et entraîne contre son gré, Danny dans sa vanité. Ce qui donnera lieu à un combat affreusement violent puisque Danny ne veut plus de cette vie. Il se défend mais ne veut pas attaquer, il ne veut plus. Pendant la plupart du combat, il se fera massacrer, n'arrivant pas retenir la plupart des coups multiples de ses adversaires.
Mais face à l'adversité, il devra tout de même faire craquer des membres aux autres. C'est inévitable. A noter que dans ce passage, on peut voir Scott Atkins, que vous pouvez voir dans Expendables 2 ou d'ici novembre dans la série Metal Hurlant Chronicles. Evidemment, Danny se resauvera, comprenant la sinistre personnalité de Bart. De plus, il commence à entrevoir la lueur de son passé, devenu plus ou moins amnésique. On comprendra mieux pourquoi par la suite. La clé de sa délivrance se trouve dans la musique, mais cela ne se fera pas sans sacrifice. Evidemment, Besson et Letterier opte pour une trame classique et pas très original, mais ne boudons pas notre plaisir. Pour une fois qu'une production Besson (pas Europacorp qui en a bien plus) vaut le coup d'oeil, on ne va pas se priver. Jet Li signe une partition pour le moins intéressante. Il est à la fois percutant dans les arts-martiaux (il se déchaîne réellement) et touchant dans les scènes dramatiques. Letterier peut également compter sur un Morgan Freeman classieux et un Bob Hoskins d'une rare méchanceté. Un dernier grand rôle marquant pour un acteur qui vient de prendre sa retraite.
La meilleure production Besson à ce jour (et probablement pour toujours) avec un Jet Li remarquable.