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16 octobre 2012

Paul Verhoeven fait renaître le Moyen Age

XVIème siècle. Une jeune noble se fait enlevée et violée par le chef d'une bande de mercenaires en manque de reconnaissance. Ces derniers investissent un château quand la jeune dépucelée va commencer à se venger...

Affiche française - La Chair et le sang

Alors qu'il sort en BR pour le grand plaisir des cinéphiles ne l'ayant pas vu (ce qui n'est pas le cas de votre serviteur qui l'a vu cet été sur le câble), revenons au premier film tourné en anglais par Paul Verhoeven, La chair et le sang. Le film est coproduction entre l'Espagne, la Hollande (pays natal du Hollandais violent rappelons le) et les States. On retrouve bien évidemment Rutger Hauer, acteur fétiche de Popaul le violent ainsi que Jennifer Jason Leigh dans le premier grand rôle de sa carrière et Tom Burlinson. Le tournage se fera dans la douleur d'autant que Popaul s'engueulera sévèrement avec Rutger Hauer. Le dernier trouvant que le fait que son personnage soit un violeur foutrait en l'air sa carrière à l'internationnal, le cantonnant uniquement à des rôles de méchants ou de types déviants. C'est malheureusement ce qui arrivera comme le prouvera sa filmographie suivante souvent pour le bon (l'auto-stoppeur de Hitcher, le patron peu scrupuleux Batman Begins, le cardinal cannibal de Sin City...) mais parfois pour le mauvais (chef vampire dans Buffy tueuse de vampire, l'original de la série; un bon paquet de séries Z et téléfilms).

La_20chair_20et_20le_20sang3 Rutger Hauer en très grande forme!

Néanmoins, malgré ces gros soucis qui ont brouillé le réalisateur et l'acteur (dans le BR, Verhoeven avoue cruellement qu'il a eu tord et s'en veux encore), le film sera un succès, souvent consacré comme le dernier grand film médiéval (personnellement je miserais plus récemment avec les opus de Ridley Scott Kingdom of heaven et Robin Hood) et Popaul de devenir un réalisateur affluant d'Hollywood avant que les requins ne cessent de le prendre pour un imbécile. Au point de remaker ses trois meilleurs films américains. On a pu voir le premier ce que ça a donné (Total Recall qui a été un gros flop dans un été ricain une nouvelle fois décevant en dehors de films particuliers comme TDKR), attendez vous à voir pareil avec Robocop (réalisateur au bord de la crise de nerf, scénario insipide qui tombe sur le net, costume qui n'a plus rien de robotique) et Starship Troopers (version politiquement correcte selon le producteur!). Mais revenons à La chair et le sang. Comme d'habitude, le Hollandais violent ne faillit pas à sa réputation sulfureuse avec comme le dit le titre de la chair (par là, voyez le sexe) et le sang (la violence). Le film se situe vers la fin du Moyen Age avec sa peste toujours aussi présente.

LA_CHAIR_ET_LE_SANG_FLESH_AND_BLOOD_1985_diaporama_portrait

Hauer et sa troupe de marginaux s'attaquent à une famille royale où se trouve Jason Leigh, en vue d'être la femme de l'héritier. Suite à un viol assez percutant (Verhoeven ne fait pas dans la dentelle avec ce dépucelage sauvage plutôt long), la jeune fille va passer d'adolescence en quête de la sexualité à une nymphomane consciente de ses actes et comptant bien manipuler son monde. Néanmoins, Verhoeven rend sympathique le personnage d'Hauer et à vrai dire heureusement. Il s'avère même plus attachant que l'héroïne, tellement manpulatrice qu'elle se perd petit à petit dans ses choix. Hauer apparaît comme un anti-héros amoureux transi de celle qu'il a violé. Une situation particulièrement cocasse et donnant lieu à un duel absolument fascinant. Rajoutez à cela le jeune fiancé dans le trio et bonjour le duel des mâles dominants. Verhoeven pousse la perversité jusqu'à montrer son couple dominant-dominé en train de faire l'amour devant le pauvre jeune enchaîné. Une scène sadique comme celle où la troupe se trouve infestée par la peste. Verhoeven n'oublie pas la grande bataille finale avec le sang qui gicle. Pour ce qui est de l'interprétation c'est tout bon. Hauer est parfait en personnage ambigu au possible dans sa dualité entre sauvagerie et amour. Idem pour Jason Leigh, parfaite en coup de poignard traumatisée par son viol.


La Chair et le sang (1/2) par Wolfgang_Deus

Un must du film médiéval comblé par ses deux acteurs principaux monumentaux.


La Chair et le sang (2/2) par Wolfgang_Deus

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Commentaires
V
à Gerard: C'est vrai que l'histoire n'est pas loin du début de la renaissance .
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G
Je pense qu'on se trouve plutot pendant la Renaissance point de vue vestimentaire ! J'ai aussi apprecie "Black Death " qui touche bien souvent au film d'epouvante ! il faut aussi decouvrir l'excellente serie canadienne sur la tv "The Collector " (Le Messager des Tenebres " chez nous ) certains episodes se deroulent en Allemagne pendant le fleau de la peste noire et on ne s'ennuie pas un instant !...
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B
Je crois même que c'est la principale production dégueulasse sur le Moyen Age. Quoique récemment il y a Black Death.
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V
à Borat: Oui en effet ! En tout cas c'est rare de voir voir un film aussi hardcore sur le moyen age.
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B
C'est vrai qu'ils ont tous un intérêt mais le duel Leigh-Hauer est un vrai bonheur. Elle se joue du soi-disant méchant mais en fait, c'est elle la plus vicieuse. C'est tout le paradoxe de ce film. Celle que l'on pense gentille est en faites la pire de tous.
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