Les Decepticons passent à l'attaque

genre: science fiction
Année: 2011
durée: 2h35

l'histoire: L'arche commandée par Sentinel part de Cybertron et s'écrase sur la Lune dans les années 60. En 1969, la mission Apollo 11 découvre le vaisseau. En 2011, les Autobots protègent la Terre des dangers la menaçant. Un jour, à la centrale nucléaire de Tchernobyl, le NEST découvre un réservoir de fusion. Optimus Prime décide alors de se rendre sur la Lune. Les Decepticons en profitent pour passer à l'attaque.

la critique d'Alice In Oliver:

La sortie de Transformers 3: la face cachée de la Lune était logique et inévitable. En effet, depuis le premier opus, Michael Bay avait annoncé sa volonté de signer une trilogie. Ce troisième épisode est donc le dernier.
Ouf ! Après un premier épisode en forme de nanar propagandiste, et un second, qui tombait dans le sombre navet, destiné uniquement aux amateurs de pop-corn (et encore !), il était difficile d'imaginer comment ce troisième chapitre allait réhausser le niveau de la saga.

Pourtant, le début du film est plutôt convaincant. Le scénario est assez intéressant (en tout cas, plus que dans les deux autres épisodes).
Attention, SPOILERS ! L'arche en provenance de la planète des Transformers s'écrase sur la Lune dans les années 60.
Voilà un événement qui ne passera pas inaperçu et qui déterminera la course dans l'espace entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique.

En 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin découvrent le vaisseau extraterrestre. Parallèlement, Sam Witwicky (Shia LaBeouf) est le grand oublié du gouvernement. Certes, le jeune homme a sauvé le monde deux fois par le passé, mais il est toujours au chômage et à la recherche d'un emploi.
Il s'est également trouvé une nouvelle petite copine, la ravissante (c'est le moins que l'on puisse dire !) Carlie (Rosie Huntington-Whiteley).

Malheureusement, Sam ne voit plus trop ses amis les Autobots, ces derniers étant désormais préoccupés à préserver la paix dans le monde.
Par là, comprenez qu'ils aident les américains... Et oui ! Mais bon, Michael Bay oblige, on évitera d'être trop regardant sur le côté toujours aussi propagandiste, sans compter tout l'étalage de l'armada américaine et de sa technologie dernier cri.

Certes, Michael Bay et Steven Spielberg ont le mérite de peaufiner un scénario. Mais encore une fois, le script a bien du mal à tenir ses promesses.
L'intrigue s'épuise rapidement, et ce, au profit de l'histoire personnelle et professionnelle de son héros principal, donc, Sam, dont on se fout royalement. Sincèrement, Michael Bay nous relate les recherches d'emploi de l'intéressé pendant presque une demie heure !

Sam découvre que le vaisseau extraterrestre sur la Lune n'est qu'un leurre. Pour les Decepticons, c'est un moyen comme un autre de passer à l'attaque, d'envahir la Terre et de ramener leur ancienne planète sur la nôtre, le but étant de réduire l'humanité à l'esclavage. Voilà pour les hostilités.
Visiblement, Michael Bay a bien du mal à s'en sortir avec ses intrigues parallèles.

De ce fait, le scénario tombe rapidement à l'eau, le cinéaste étant dépassé par ses propres enjeux et le trop grand nombre de personnages.
Il faudra attendre la bataille finale pour voir réellement un peu d'action. Certes, cette bataille est franchement impressionnante et spectaculaire. Il faut bien le reconnaître: les combats sont enfin lisibles !
Ce qui n'était pas souvent le cas dans les deux précédents volets.

Quant aux acteurs, il est un peu difficile de parler de performance. Shia LaBeouf n'est pas forcément mauvais, mais son personnage est bien trop lisse et narcissique pour susciter un certain intérêt.
Même chose pour Rosie Huntington-Whiteley, certes moins cruche que Megan Fox (qu'elle remplace), mais qui se révèle assez quelconque.
Finalement, ceux qui s'en sortent le mieux se nomment John Malkovich (dans un rôle très secondaire) et Frances McDormand, qui sont en mode cabotinage.

  Tiens, tiens! On dirait le vaisseau d'Avengers. Joss ce n'est pas bien de copier sur Michael!

Seul problème, Frances McDormand et John Malkovich ne sont pas les héros de cette nouvelle aventure. Ensuite, le film est beaucoup trop long et s'étale sur une durée de deux heures et 35 minutes de bobine.
Avant la fameuse bataille finale, on baille et on regarde sa montre très souvent. Après, Transformers 3 est un peu meilleur que son prédécesseur, mais c'est aussi l'épisode le plus ennuyeux de la trilogie, en dehors de la bataille finale, qui, encore une fois, délivre la marchandise.
Ne parlons même pas des dialogues, toujours aussi idiots, ou encore de l'humour, qui passe une nouvelle à fois à côté de sa cible. 
En résumé, Transformers 3 est à l'image de la trilogie: c'est un petit navet, un blockbuster idiot et prétentieux.
Au final, avec les années, il est fort probable qu'on oubliera très vite cette trilogie.

La critique de Borat

Ah je vous vois chers lecteurs! Déjà en train de dire "ah! Borat a enfin vu Transformers 3! Il va arrêter de critiquer sans voir le bougre", d'autres plus critiques iront jusqu'à dire "mais quel maso! En plus je parie qu'il a payé!". Et bien oui sur ce dernier point, vous auriez probablement raison. Je me suis acheté le BR de T3, mais dans un lot de trois BR (et je dois dire qu'il n'y avait pas beaucoup de choix en dehors d'Un monstre à Paris et Les lyonnais, les autres étant des films déjà vus)! De plus, il ne s'agit même pas de l'édition avec les bonus, alors oustanana et moule-café! Donc voici venir Michael Bay avec sa nouvelle promotion pour les voitures-robotisées avec Shia LaBeouf en tocard de première, John Turturro en excité de service, Josh Duhamel et Tyresse Gibson en militaires convaincus et Kevin Dunn et Julie White en parents envahissants. Rajoutez à cela la très belle Rosie Huntington Whiteley qui remplace Megan Fox (Michael traité de fasciste? Bay fait le ménage!), Frances McDormand en général pas contente, John Malkovich en boss vite dézingué, Patrick Dempsey en patron quelque peu collaborateur avec l'occupant alien, Ken Jeong toujours en mode portnawak et même le pauvre Buzz Aldrin qui a cru avoir un hommage à la hauteur de Buzz l'éclair!

Voilà comment résumer le casting. Pour ce qui est du scénario et bien, comme la plupart du temps Ehren Kruger a fait du mauvais travail. Rappelons qu'il est responsable de Scream 3 et qu'il a également participé au second volet. Ainsi, Bay et son équipe nous font d'abord un bon gros bordel historique avec la conquête spatiale des années 60, auquel nos amis robots auraient été le commencement. Par ailleurs, on devra se taper une infographie lamentable de JFK. Comme quoi, même avec 250 millions de $ de budget, on peut quand même faire de la merde! Pour le reste, nos cocos essayent de remettre au centre de l'intrigue les Transformers et particulièrement leurs origines. Une séquence malheureusement montrée en deux minutes grand maximum. Ce qui est dommage, ce genre de séquences étant plus intéressantes que l'heure qui suit. Bay préfère nous remettre à des missions où les Autobots foutent sur la gueule des méchants opresseurs, en compagnie de la toute grande armée américaine. Comble de l'hommage à deux francs ou de l'opportunisme complet, l'Autobot qui s'occupe des armes s'appelle Q. Ha, ha, lol, mdr, ptdr... J'en peux plus, faut que je m'arrête! Je passe sur le patriotisme ambiant, sinon je sens que je ne vais pas m'en sortir.

Non mieux, Bay fait maintenant dans l'éloge du capitalisme. Ainsi, on verra Dempsey en gros con plein de fric qui peut faire avoir un emploi d'un claquement de doigt. Puis la belle Rosie dans des robes qui ont dû couper un bras (pas de trace de cambouillis comme chez Miss Fox) et on soupçonne que ses culottes doivent être suffisament chères (Victoria's secret à tout les coups, Rosie étant une des égéries de la marque et Bay a fait beaucoup de spots pour la firme) pour que Bay les shoote avec attention. Première apparition de la miss: un plan sur son cul! Classe! Sans compter que notre ami LaBeouf a différents costards, alors qu'il est soi-disant fauché. Turturro vit très bien sa retraite dans un château, probablement au Quatar (tiens, je vais y passer les vacances, il y aura peut être du soleil). Mais le meilleur se trouve dans les passages avec Malkovich qui incarne le boss de LaBeouf. Un employé passe par la fenêtre et s'éclate la tronche contre le sol? Pas grave, on continue de bosser! On croirait presque voir la réaction de France Télécom dans ce genre d'événements! En sachant que Bay filme la scène avec un humour fin dont il a le secret. En bref, le fric c'est chic. On devra attendre un bail avant les festivités, Bay s'encombrant dans des sous-intrigues inintéressantes, la principale étant la quête d'emploi de notre héros.

Mieux encore une fois, on devra se taper tout un tas de vannes pas fraîche. Ainsi Jeong nous fera l'excentrique de service porté sur le cul, qui plus est en abessant son pantalon (encore une fois: classe!) et évidemment lui et LaBeouf se ferront chopper en flag par Malkovich. Evidemment sous-entendu+pantalon baissé+deux mecs dans un même cabinet est censé nous faire rire. Idem avec la scène de la Maison Blanche, censé nous montrer la première rencontre entre Shia et Rosie. Ainsi, le premier se la pète avec sa médaille du mérite avec un brushing irrésistible et un côté gauche pour le moins détonnant et Rosie se prend en photo devant l'ambassade en bonne conseillère anglaise. Dans le genre scène romantique exagérée au possible (humour Bay n'oublions pas) et franchement ridicule, elle se pose là. Pour le reste du scénar, on prend les mêmes et on recommence. Les Autobots vont devoir combattre les Décepticons dont le chef Megatron a encore une fois ressuscité (après le Christ, c'est l'heure du robot!). A croire que vous avez beau le tuer par deux fois, le bougre finit toujours par revenir. Pour le reste, l'interprétation reste pour le moins redoutable.

LaBeouf est toujours autant à côté de la plaque et ne cesse de gueuler pour un oui ou pour un non. Il gueule dans sa voiture, dans les airs, dans son bureau... Une torgnole et hop! La belle Rosie fait ce qu'elle peut, n'étant pas du métier et comme beaucoup avant elle (on citera volontiers Claudia Schiffer ou Cindy Crawford), on voit clairement qu'elle n'est pas à sa place. Quant aux autres, ils sont en pleine séance de cabotinnage ou de gueulante forcée. Bon, après, Bay a su titiller mon intérêt au niveau de ses scènes d'action. Pour une fois que l'action est lisible et qu'on arrive à peu près à différencier les robots, on va pas s'en plaindre. Surtout que quand il y a de l'action, on en a pour notre argent. Washington est à feu et à sang, des immeubles s'écroulent en temps réel avec des gens à l'intérieur, ça explose dans tous les coins, la vidange gicle... Pour ce qui est du bourrinage, l'ami Bay s'en sort plutôt bien. Dommage que ça n'arrive que dans la moitié de la seconde heure. Et oui avant, ce sera blabla sans intérêt, sous-intrigues inutiles... Dommage car pour une fois qu'il se passait quelque chose dans cette trilogie initiale (bah oui le quatrième est en marche, toujours avec Michael Bay mais sans l'équipe initiale), Bay se rate sur l'essentiel: un scénario.

Un troisième volet fun mais totalement inerte au niveau de son scénar, ses touches d'humour et ses acteurs. Un petit navet quoi.

Transformers 3 - Trailer / Bande-Annonce #1 [VO|HD]

Comments

[borat8]

Sauf que vu le pognon qu'il génére depuis 40 ans, il doit être bien tranquille pour faire ce qu'il veut. Comme produire du gros blockbuster à 250 millions de $!

[Princécranoir]

La face cachée de Spielberg. Si au moins il peut ramasser des thunes pour faire ses bons films...

[borat8]

Oui il en veut plus le marmot et tant mieux pour lui. Il préfère jouer avec Lars von trier maintenant et autant dire qu'il ne va pas faire que regarder!

[jamesluctor]

Labeouf n'est plus partant, je crois. Curieux de voir comment Bay va le faire sortir de la saga. Je serai pour une fin à la con, du genre : il glissa sur du vomi et se brisa la nuque. Fin de Labeouf.

[borat8]

Oh oui! Je pense qu'on aurait droit à des sommets de vilaines critiques! On a quand même une belle vision du capitalisme à base de fric. La preuve encore avec les zones attaquées: il n'y a que des buildings! Le 4 est en effet en préparation toujours avec l'ami Bay (il ne voulait pas faire le 3 il l'a fait, rebelote ici!). Une sorte de reboot en d'autres termes!