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Cine Borat
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7 novembre 2012

Un cri dans la nuit

Secouée par une affaire criminelle, une journaliste part pour un centre pouvant l'aider à canaliser sa peur. Mais très vite, les autochtones vont se montrer bien moins sympathiques qu'ils ne veulent le montrer...

Affiche USA - Hurlements

Avant les Gremlins, il y a un tout autre Joe Dante. Ce dernier est un jeune élève de Roger Corman, ce dernier lui ayant même laisser réalisé une de ses productions phares, Piranha (en sachant qu'il refilera la suite à un autre de ses accolytes favoris, James Cameron). Pour son second film, Dante se sépare de son premier mentor pour suivre son ami Michael Finnell sur un film déjà en route. Comme à son habitude, le cinéaste devra reprendre le scénario comme souvent à chier des bulles. Hurlements, par chance, sortira avant Le loup-garou de Londres de John Landis et aura donc sa chance. Mais malheureusement, le film de Landis est beaucoup plus mis en avant, en grande partie grâce à sa scène de transformation culte. Mais pour le fond, Hurlements s'impose largement. Par la suite, le film donnera lieu à un très grand nombre de suites, la plupart en DTV, la dernière datant de l'an dernier et rebaptisé en France Full Moon Renaissance (carrément pompé sur Twilight, ce qui est délirant compte tenu du film concerné). La plus connue étant bien évidemment la suite directe avec Christopher Lee. Ce dernier, en tournage avec Dante sur Gremlins 2, ne cessera de s'excuser auprès du cinéaste d'avoir tourner dans cette bouse! Véridique!

Au casting, on retrouve Dee Wallace (future mère courage d'ET), Patrick MacNee (mythique membre de Chapeau melon et bottes de cuir), Dennis Dugan (devenu un des tâcherons préférés d'Adam Sandler), Christopher Stone, Robert Picardo et évidemment Dick Miller et Kevin McCarthy le temps d'un caméo. Dante a le mérite de changer la donne dans le genre film de loup-garou. Auparavant, c'était toujours mis en scène comme films de costume. Il s'agit ici de rendre le loup-garou une légende urbaine et surtout de l'introduire dans un contexte suffisamment réaliste pour ne pas partir dans tous les sens (ce que fait malheureusement le film de Landis). Le film ne commence même pas comme un vrai film de loup-garou avec le personnage principal devenant un lycanthrope, mais comme un véritable slasher. Une journaliste sert d'appât à un tueur de femmes dans une opération de police. Dante aligne alors les éléments de suspense et joue sur l'ambiguité. On ne verra pas le visage du tueur qui traumatise tant notre héroïne. Qui plus est le lieu de rendez-vous est un cinéma pornographique. Nous sommes donc dans une ambiance pour le moins sale. Dans cette ambiance sérieuse au possible (pas d'humour comme sur ses films suivants, ce qui change réellement la donne), Dante signe certainement son film le plus sérieux.

Par la suite, le film s'attarde un peu trop sur le ressentiment de l'héroïne, mais instille un climat glacial comme sectaire. Le plus intéressant vient surtout de l'enquête parallèle de ses collègues. Le corps du tueur n'est pas chez le légiste, une maison ressemble comme deux gouttes d'eau à l'appartement du tueur... Tant de micro-indices qui vont concorder avec ce qui se passe dans ce centre de repos. Voyant qu'il ne peut plus assouvir ses pulsions avec sa femme, le mari de l'héroïne part voir ailleurs dans une séquence pour le moins bestial. Notre ami devient un loup-garou sous l'impulsion de la prédatrice dans une séquence pour le moins iconique et sexuée. Les effets-spéciaux d'Hurlements ont malheureusement vieilli, certains passant assez mal. On voit même que par moments, certains ne sont pas encore finis. Reste que les transformations sont impeccables, notamment celle en temps réel (mais peut être pas celle de fin, un peu trop cheap) et cela fait aussi le charme de l'entreprise. Pour ce qui est du scénar, le reste de l'intrigue est suffisament intéressant pour que l'on reste attentif encore jusqu'à la fin. Surtout que le fin tient le spectateur en haleine et Dante critique par ailleurs les sectes en quelques minutes. En d'autres termes, si vous n'appartenez pas à ce groupe, vous passez à la casserole! De plus, Dee Wallace se trouve vraiment excellente en femme rongée par une affaire traumatisante.

Un film d'horreur pure, vraiment réussie au niveau de sa tonalité, mais les SFX n'ont pas trop resisté au temps.

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Commentaires
B
Non je ne connais pas l'anecdote et ça m'intéresse de savoir. Surtout que Bottin est un grand. Les sfx ne sont pas raté comme tu le dis juste un peu vieillots. En cause le budget pas des plus favorables.
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J
Une vraie surprise, ce film ^^ Je le croyais vraiment vieillot (je me rappelais des effets spéciaux ratés et des acteurs très années 80, mais le résultat est en effet enthousiasmant, et les loups garous de Bottin sont à tomber. Tu connais l'anecdote sur Bottin à propos des sculptures des loups garous ?
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