Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cine Borat
Archives
Cine Borat
  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
16 novembre 2012

Esclaves malgré eux

1839. Un cargo espagnol, l'Amistad, vogue vers l'Amérique bourré d'esclaves venant d'Afrique. Ces derniers tuent la plupart des passagers, mais se font pièger par deux des espagnols restants. Une longue bataille ethique et juridique commence...

Amistad : affiche

Voilà venir l'un des films les plus critiqués de l'ami Steven Spielberg. Amistad est son premier film sponsorisé Dreamworks et également le premier qu'il tourne durant l'année 1997 (suivront la suite de Jurassic Park et Il faut sauver le soldat Ryan). Pour cela, Spielby sort les gros moyens pour cette grosse fresque qu'il produit avec la chaîne HBO avec un beau casting: Djimon Hounsou, Matthew McConaughey, Morgan Freeman, Chiwetel Ejiofor, le regretté Pete Postlethwaite (qui tournera Le monde perdu dans la foulée), Anthony Hopkins, Stellan Skarsgard, Paul Guilfoyle, John Ortiz, Nigel Hawthorne et Anna Paquin. Critiqué par la presse (trop d'écarts historiques notamment) que le public (bide complet au box office et peu apprécié des fans du cinéaste), Amistad parvient tout de même à se faire nommer dans plusieurs cérémonies aussi bien les Oscars (notamment Hopkins en second-rôle) que les Golden Globes. Preuve que le film a trouvé son public (rires de sitcom avec claquement de symbales!). Si j'ai un avis plus réservé sur la chose, Amistad se révèle finalement pas aussi pourrave que sa réputation semble dire. On peut même parler de bon film dans un sens et donc bien meilleur que La guerre des mondes, Hook, Indy 4, La quatrième dimension et Le terminal. Soit pas trop dur quand même (surtout les quatre derniers). Bon commençons parce que je commence à radoter un peu!

Djimon Hounsou - Amistad

Le titre vient, comme le souligne le synopsis, d'un bâteau espagnol transportant des esclaves venant de Sierra Leone (ironie: Hounsou fera un autre film sur ce pays, le fameux Blood Diamond, mais c'est une toute autre histoire). Manque de bol pour les amis européens, les esclaves les tuent et il n'en restera plus que deux. Evidemment ilettrés, nos petits africains se feront bien avoir et ils ne débarquent en Sierra Leone mais aux States, cette grande terre anti-noire! Autant dire que c'est vraiment pas de bol. Mais l'histoire ne s'arrête pas vraiment là, puisque la Reine d'Espagne qui aime beaucoup sauter sur son lit (Anna Paquin encore jeune et frèle avant de goûter au fils Skarsgard!) veut que les esclaves soient rendus aux espagnols. Mais la défense des esclaves ne veut pas et crie même au scandale de la liberté d'un peuple quand il est attaqué et asservi, des années avant la Guerre de Secession de l'ami Lincoln (tiens, tiens). Voilà donc un cas d'école dans le gros film à procès avec cause. Mais malgré la quasi-ironie de mon mini-résumé, le film se révèle assez facilement accrocheur du fait du témoignage du chef des esclaves incarné par Hounsou. Dans un énorme flashback qui aurait pu finalement être montrer au début mais bon, Hounsou évoque les nombreuses zones d'ombre entourant l'Amistad.

Matthew McConaughey - Amistad

Notamment des esclaves tués ou jetés à la mer comme de la merde, qui plus est enchaînés pour pouvoir mieux couler, les derniers étant emportés par les premiers dans leur chute vers les abysses. Une séquence pour le moins violente (comme celle d'ouverture, pas étonnant que le film soit R aux States) et qui réveille un peu dans un film un peu trop long. Comme je le disais, cette séquence aurait pu arriver bien plus tôt et dans l'ensemble le film manque de rythme. C'est d'ailleurs le principal défaut, le film s'éternisant sur environ 2h30. Un peu trop quand même. On regrettera aussi quelques bons sentiments dignes parfois d'un Spielby trop mieilleux quand il veut. Mais Amistad titille l'intérêt dans sa conception de la juridiction ricaine vu par des esclaves. Clairement un grand moment de solitude, d'autant que les droits des noirs étaient encore bien critiques en Amérique et les idéologies aussi. Le genre de procès qui met le feu au poudre. Mais surtout, Spielby nous parle du droit à la liberté et de se défendre face à un oppresseur qui tue votre peuple. Finalement, on ne s'étonne à aucun moment de cela. Ensuite, Hounsou livre une excellente performance. Il est réellement charismatique en chef des esclaves et on y croit. McConaughey aussi s'en sort vraiment bien en avocat, preuve que quand on veut, on peut (on l'a encore vu chez l'ami Friedkin). Notons également des bonnes prestations de Freeman (la séquence où il voit ce qui est arrivé à ses congénères noirs est assez puissante dans son genre) et Ejiofor. Reste que bon, on n'est pas vraiment époustouflé par Hopkins qui en fait quand même des tonnes. On a du mal avec son personnage de politique grandiloquant.

Un film très critiqué mais dont le sujet est franchement bon, bien interprété et ce malgré une durée trop longue et une légère niaiserie.

Publicité
Commentaires
B
J'avoue avoir été étonné moi aussi en le voyant, je n'en attendais rien du tout au vue de sa réputation pitoyable. J'ai eu l'occasion de le voir récemment et en effet ça vaut le coup.
Répondre
I
Entièrement d'accord avec toi borat : ce film n'est pas si "naze" que ça et montre combien il a pu être difficile pour ces esclaves de redevenir libres d'autant plus que cette Liberté a été possible uniquement par le fait qu'ils ont été considéré comme de la marchandise, le seul et unique argument de leur procès! <br /> <br /> Même si l'histoire a été un peu transformée, il n'en reste pas moins un bon film (un peu longuet c'est vrai) où les réflexions philosophiques se trouvent à plusieurs niveaux
Répondre
B
Le pire c'est que monsieur a des arguments monumentaux. La preuve encore ici avec une réflexion pertinente sur la critique ici présente. Il n'a pas encore compris que c'est lui le naze dans l'histoire puisqu'il a beau ne pas aimer les articles, il vient toujours. Qui aime bien chatit bien dit le dicton.<br /> <br /> J'ai vu Amistad plus ou moins par hasard ces derniers jours de vacances sur le câble. Après tu peux toujours le voir, ce n'est pas le navet décrit.
Répondre
F
Quand on aime pas on se tait André :D Et on vas voir ailleurs ...<br /> <br /> <br /> <br /> Concernant ta critique, je n'ai pas vu le film Amistad et il ne m'a jamais trop intérresser, mais la sujet a l'air diablement interessant
Répondre
Publicité