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22 novembre 2012

Autant en emporte le sang...

Braindead

genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 1992
durée: 1h45

l'histoire: Lionel Cosgrove, un jeune homme timide flanqué d'une mère trop envahissante, fait la connaissance de Paquita, dont il tombe amoureux. Alors que sa mère espionne un de leurs rendez-vous, cette dernière est mordue par un singe-rat et se transforme en zombie cannibale.

la critique d'Alice In Oliver:

En vérité, Braindead, réalisé par Peter Jackson en 1992, pourrait être considéré comme le troisième chapitre d'une trilogie gore dans laquelle on retrouve Bad Taste et Meet the Feebles. Toutefois, Braindead peut se targuer d'être le film le plus trash, le plus abouti et le plus déjanté de cette trilogie.
C'est un grand festival de n'importe nawak à tel point que Braindead est souvent considéré comme l'un des films les plus gores jamais réalisés.

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Pourtant, sur la forme, Braindead s'apparente davantage à une série B (voire série Z) comique et parodique. L'humour noir et loufoque est donc omniprésent de ce long métrage. Tout fan de film d'horreur se doit d'avoir vu Braindead.
Toutefois, on déconseillera cette série B aux personnes sensibles, Peter Jackson ne lésinant pas sur les hectolitres de sang !

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Quant au scénario, il n'est qu'un prétexte à la future boucherie à venir. Attention, SPOILERS ! Lionel est amoureux de la belle Paquita, mais sa mère jalouse ne l'entend pas ainsi et espionne les deux tourtereaux.
Cette dernière est alors attaquée par un singe-rat et développe des symptômes inquiétants. Elle se transforme en zombie cannibale et infecte l'entourage de son fils. Lionel et sa nouvelle fiancée vont devoir affronter une horde de morts vivants sanguinaires.

Voilà pour les hostilités ! Pour le reste, Braindead accumule les séquences sauvages, tout en multipliant les notes d'humour noir.
Impossible de décrire le spectacle en présence. En résumé, Braindead est un film complètement dingue.
Avec cette série B gore, trash, fun et jouissive, Peter Jackson confirme ses talents de réalisateur fou, frappadingue et laissant libre cours à son imagination débordante.

A tel point que le cinéaste n'a pas peur de verser dans l'excès. Pour s'en convaincre, il suffit de prendre la séquence où le héros prend une tondeuse pour massacrer du zombie. La caméra de Peter Jackson tourne dans tous les sens, le sang coule à profusion, les membres des morts vivants volent, finissent dans la poubelle...
En fin de compte, Braindead ressemble à un délire gore et cartoonesque qui ravira les amateurs du cinéma bis, et plus largement, les amateurs du cinéma horrifique. En même temps, Peter Jackson mélange parfaitement humour débile, trash et séquences totalement décalées.

En un sens, Braindead est un film OFNI et complètement fantaisiste dans le genre zombie. C'est une péloche horrifique qui influencera tout un pan du cinéma bis, notamment des réalisateurs comme Brian Yuzna, et qui se situe également dans la lignée de la trilogie Evil Dead.
Un vrai film culte pour ceux qui ont eu la chance de le découvrir. Hélas, Braindead reste encore trop méconnu. Par exemple, le film n'est pas encore sorti en dvd.

La critique de Borat

Si Bad Taste (1987) a fait connaître l'ami Peter Jackson et Meet the Feebles (1989) confirmer l'essai, Braindead (1992) a confirmé définitivement qu'il n'est pas le réalisateur de quelques coups d'essai. Il a également permis de faire la promotion du cinéaste autour du monde. Néanmoins, le film a beau arboré un magnifique Grand Prix à Avoriaz, le film reste une rareté, si bien qu'il n'existe pas en DVD en France. Certains pourront encore et toujours critiquer le téléchargement ou la libre circulation de films sur des sites de vidéos, la diffusion de ce genre de films est nécessaire pour le découvrir. Donc merci Youtube d'avoir permis à votre interlocuteur de voir cette pépite du Cinéma néo-zélandais. Apothéose totale de la trilogie trash de l'ami Jackson, Braindead est un véritable festival nawak et d'un dégueulasse tellement prononcé que le film est encore considéré comme le film le plus gore de tous les temps et avec raison. 

Ce nouveau mélange d'horreur et de comédie (à ne pas confondre néanmoins avec une parodie, Jackson faisant dans l'original) s'avère à la fois jouissif et redoutable. L'histoire s'avère par ailleurs plus ambigu que Bad Taste. (attention spoilers) En effet, le héros est un looser merveilleux, limite attaché à une laisse par sa mère. Le genre de matronne infernale qui veut toujours décider pour son fils, même en ce qui concerne les femmes. Manque de bol ou tant mieux (tout dépend des options), la mère se fait mordre par un drôle de singe. Un singe-rat bien dégueulasse qui vient d'une certaine Skull Island. Déjà en 1992, l'ami Jackson rendait hommage au merveilleux King Kong (l'original, pas le remake de John Guillermin) avec cette ouverture où se trouve également des indigènes assez énervés. Un bel hommage envers une des plus grandes oeuvres de tous les temps et cela vaut bien tous les singe-rats du monde. Mais voilà, la bestiole est contagieuse et entraîne la mort et la résurrection en même temps de la personne concernée.

La mère devient donc un zombie incroyable, mangeant tout le monde à commencer par l'infirmière. Le cauchemar commence pour notre cher Lionel, qui plus est en compagnie de la jolie hispanique Paquita (un producteur espagnol avait demandé au réalisateur de mettre une fille de sa nationalité). Pas doué pour faire son deuil, il garde maman dans la maison et voilà que l'oncle se rajoute à la fête. Impuissant, le ne veu la laisse à cet oncle vaniteux et salace. Une fois là, l'oncle va faire une énorme fête, l'occasion de montrer un véritable bordel ambulant pendant que Lionel se retrouve avec ses morts en pagaille. Mais évidemment à un moment, ils vont sortir du placard et le carnage ne fait que commencer. Une sorte d'orgie sanguinolente où est convié notamment une tondeuse à gazon. Jackson ne fait pas de pitié avec ses personnages au risque de les déstabiliser comme son spectateur.

C'est le cas avec l'homme coupé en deux ou cet oncle pervert dont on se demande comment il a fait pour survivre aussi longtemps. Un salaud comme adore les croquer Jackson, à l'image de Bletch dans Meet the Feebles ou le tueur dans Lovely Bones (2009). Outre le passage de la tondeuse parmi les plus frappadingues de tous les temps, n'oublions pas de citer ce combat dégénéré dans le cimetière. Idem pour le bébé infernal et dont la séance au salon de jeux est une vraie rigolade. De beaux moments d'excentricités auxquels se rajoute le grand final, véritable sommet de mauvais goût. Un final qui rappelle indéniablement la poésie ambiante des précédents films du cinéaste, entre vulgarité et violence jubilatoire.

Braindead est ce que l'on peut dire un merveilleux cocktail d'humour graveleux et de dégueulasse bien saignant.

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Commentaires
A
à hdef: toi qui t'intéresse au cinéma bis, braindead est parfaitement indispensable !
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B
ça c'est sûr même si j'adore ses films américains (beaucoup moins Lovely Bones quand même). Jackson reste parmi les cinéastes les plus atypiques et intéressants qui soient encore d'actualité. C'est le seul à avoir eu la réelle ambition d'adapter Tolkien en long en large et en travers. Bashki avait bien essayé en animation, mais son film était beaucoup trop brouillon au niveau visuel et scénaristique.
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A
vraiment jouissif celui là et sans aucun doute dans le top 5 du réalisateur
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V
De toute façon le sujet même de POAK reste inconnu de beaucoup quant au film il est censuré en France, donc peu de personnes le connaisse.
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B
Mais il faut connaître l'engin. J'en ai parlé une fois à ma prof d'histoire, je lui avais dit qu'il était bien craspec. Clairement les deux films n'ont rien à voir du tout.
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