Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cine Borat
Archives
Cine Borat
  • Sur ce blog, je vous parlerais de cinéma (plus de 2500 films cultes comme navets abominables, ainsi que son actualité), de séries, de bandes dessinés (mangas, comics ou franco-belge), de jeux vidéo et de rock!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
26 novembre 2012

Lien sanglant entre une mère et ses enfants mutants

Chromosome-3_17916_1287585871

genre: horreur (interdit aux - 16 ans)
année: 1979
durée: 1h30

l'histoire: Un psychiatre invente une thérapie révolutionnaire qu'il applique à ses malades. Mais il n'avait pas prévu les effets secondaires, particulièrement destructeurs.

la critique d'Alice In Oliver:

Avec Chromosome 3, en anglais, The Brood, réalisé en 1979, David Cronenberg signe un film étrange, entre horreur, gore, psychanalyse et drame familial. Chromosome 3 est un film complexe mais pas inaccessible non plus. Toutefois, il est nécessaire de bien suivre l'histoire.
Attention, SPOILERS !

Nola est une jeune femme divorcée et abandonnée par sa propre mère. Avec son ex-mari et sa propre fille, elle entretient des relations compliquées.
Un jour, son ancien mari découvre des blessures sur sa fille et refuse de confier la garde à son ex-femme, convaincu que cette dernière est malade et qu'elle a besoin d'une thérapie psychiatrique et analytique.

chromosome_3_ssscra

Nola suit les conseils de son ex-mari. Elle est prise en charge par un psychiatre (Oliver Reed) au cours d'une thérapie très particulière, mais qui se révèle efficace. Mais bientôt, des crimes se produisent et Nola ne semble pas étrangère à ses meurtres. A partir de ses différents éléments, David Cronenberg établit des parallèles entre le médical, la psychiatrie et la dynamique familiale, tout cela trouvant ses sources dans le liens du sang et la génétique.

chromosome_3_ssscra

Finalement, David Cronenberg pense que la transformation d'un individu se situe avant tout dans la généalogie de la famille.
Pourtant, encore une fois, la transformation de Nola échappe totalement au contrôle de son psychiatre, ce dernier ne maîtrisant visiblement pas les dangers de sa thérapie. Un scénario habile et intelligent au final, pour un film définitivement étrange, parfois gore et se terminant dans un vrai bain de sang.
Dommage que David Cronenberg refuse de nous en dire davantage sur la thérapie en question. Toutefois, Chromosome 3 reste un film d'horreur important dans la filmo de ce réalisateur atypique et incontournable.
Un excellent cru en tout cas !

La critique de Borat

Ne vous fiez pas au titre français parmi les plus improbables de tous les temps. Pas de Chromosome 3 dans The Brood et encore moins d'une suite. Un titre français qui peut induire totalement en erreur le spectateur découvrant cette rareté signée David Cronenberg (et puis Crocro qui fait des suites, vous y croyez longtemps, lui qui n'a pas voulu en faire une à sa Mouche?). Donc si vous le trouvez dans des bacs à soldes à deux euros (ce fut mon cas il y a très longtemps et autant dire que cela revient à au moins neuf ans!), foncez ce n'est pas une vanne ou une pochette mensongère. Surtout que pour le coup, Crocro fait appel au regretté Oliver Reed, ancien acteur récurrent de Ken Russell et de la Hammer. Pour l'entourer, on retrouve Samantha Eggar, Art Hindle, Henry Beckman et Cindy Hinds. Dans la lignée des tout premiers films de Crocro (donc très loin de son niveau actuel, voir Cosmopolis), The Brood apparaît comme très violent au point d'être interdit aux moins de 16 ans encore aujourd'hui. Crocro, comme souvent, s'acapare de la science pour exploiter ses effets secondaires. Chose que son fils semble avoir bien compris puisque son premier film Antiviral montre un inhibateur de maladies de star devant chercher la source du virus qu'il s'est injecté. Avec The Brood, Crocro analyse le cas d'une mère de famille devenue petit à petit complètement folle au point d'être interner chez son psychiatre.

chromosome 3

Ce dernier a crée une méthode révolutionaire d'extraction de sentiments par voie corporelle. On peut le voir dès le début lors d'une conférence auquel assiste justement l'ex-mari. Ce dernier a dû reprendre sa fille à sa mère suite à sa démence destructrice. Un passage purement autobiographique pour l'auteur puisque lui-même a dû kidnapper sa propre fille, suite à l'aliénation de son ex-femme par une secte. Ce ressenti apparaît constemment dans la relation père-fille, permettant une belle compréhension du sujet. Surtout que le film ne fait pas dans la dentelle et dévoile ses cartes au fur et à mesure, ne faisant pas de cadeau avec un grand nombre de personnage. Cela commencera par les grand-parents (influences notables de l'enfant), puis avec l'institutrice (responsable de l'enfant et probable amante pour le mari) et enfin l'apothéose finale. A chaque fois, ce même gamin diforme au niveau du visage et ne cessant de grogner. (attention spoilers) Au final, il s'agit purement et simplement des enfants de la patiente. Le ou plutôt les gamins en question sont ses rejections de la thérapie et entraîne donc un déchaînement de mal suite à son aliénation progressive. Au point que même le thérapeute ne peut plus rien et se trouve condamner à stopper cela en aidant le père de famille. (fin des spoilers)

Au niveau des meurtres, le canadien n'y va pas de mains mortes. Clairement, âmes sensibles s'abstenir et le -16 a pour une fois son utilité. Le sang gicle, les morts pleuvent et les scènes choquantes. Celui de la grand-mère en premier car justement celui par où tout commence et le début du massacre. Une scène se déroulant en pleine cuisine et qui rappelera à certains Gremlins de Joe Dante. Idem pour celle du grand-père à coup de boule enneigée rappelant la violence du meurtre d'Hollis Mason dans Watchmen. Mais celui de l'institutrice s'avère le plus marquant, car les enfants assistent impuissants au carnage, certains se pissant dessus inévitablement. De plus, Crocro filme quasiment en caméra rapprochée, ce qui accentue la violence des coups mais aussi du carnage ambulant. Mais ce qu'il y a de bien, c'est que dans sa violence, le réalisateur sait toujours où il veut en venir et jusqu'où il faut s'arrêter. Montrer les coups s'avère finalement plus violent que de montrer ce qui reste. Les acteurs s'avèrent tout bonnement excellents. Reed est en parfait en psychothérapeute dépassé par sa propre création. On pense durant tout le film qu'il est un salaud sectaire, mais finalement il s'agit juste d'un homme qui ne sait plus quoi faire de cette situation incontrolable.

Un Cronenberg qui ne fait pas dans la dentelle, un de ses plus violents et viscérales.


D.Cronenberg Chromosome 3 trailer

Publicité
Commentaires
T
Je le confirme, il l'est :-(
Répondre
A
je le connais juste de nom: le film est chroniqué par mad movies dans les dernières sorties dvd. Apparemment, le film serait particulièrement dispensable
Répondre
T
Je n'ai jamais vu ce film, et pourtant !!!!!!! le titre est une référence du genre. Il faut que je pallie à cela au plus vite. Dis moi Olivier, connais tu Frozen ? mais si jamais tu ne connais pas tu peux passe rton tour largment, j'ai perdu presque 90 minutes cette nuit à le regarder, j'ai passé la fin en accéléré lol.
Répondre
Publicité