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Cine Borat
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9 décembre 2012

Hollywood vous présente des aliens invisibles et électriques: comment ça, c'est une arnaque?!

Deux jeunes businessman débarquent en Russie pour promouvoir un site qui ne se fera finalement pas. Ils sont en boîte de nuit, quand d'étranges phénomènes lumineux se produisent. Il se pourrait bien que le monde soit désormais sous le contrôle d'aliens invisibles et électriques...

The Darkest Hour : Affiche

Il n'y a pas à dire, l'ami Timur Bekmanbetov a su très bien rendre à Hollywood son investissement, au vue de son omniprésence dans la ville des idées (humour!). Depuis son desespérant Wanted (le fan de comics se ronge encore les ongles des pieds tant une telle hérésie), le réalisateur a su mettre sa patte partout. Il a ainsi produit un petit film de super-héros en voiture volante (L'éclair noir du duo Alexander Voytinskij / Dmitriy Kiselev, sorti directement en DVD par chez nous), un film d'animation post-apocalyptique (Numéro 9 de Shane Acker), un found footage sur la Lune (Apollo 18 de Gonzalo Lopez-Gallego) et a subi récemment une déculottée au box office avec son Abraham Lincoln chasseur de vampires. Voici donc sa dernière production, The Darkest Hour de Chris Gorak, sorti en janvier dernier dans une indifférence totale (et à vrai dire, tant mieux), alors qu'il n'y avait pour ainsi dire que le dernier Clint Eastwood face à lui. Il faut souligner qu'avec une affiche aussi répugnante (en haut, une blonde étranglée par de l'électricité, au milieu le titre du film et en bas Moscou explosant de partout), n'importe qui aurait envie de fuir. Si bien, qu'une fois disponible en DVD et BR, la Fox tapera du poing en proposant une belle illustration sur la jaquette, histoire de vendre un petit peu ce produit malfamé.

The Darkest Hour : Photo Chris Gorak, Rachael Taylor

Pourtant, au casting ce ne sont pas des petits joueurs: Emile Hirsch (en pleine mauvaise passe cinématographique vraisemblablement), Max Minghella (The Social Network), Rachael Taylor (Transformers), Olivia Thirlby (Juno) ou encore Joel Kinnaman (le nouveau Robocop). Ce n'est donc pas comme si on avait fait un casting sauvage. Ironiquement, le début fait plus penser à un mauvais remake de The Social Network de David Fincher (2010), d'autant plus délirant que Minghella incarne une nouvelle fois le bonhomme se faisant voler son idée par un autre, qui plus est une sorte de Facebook du pauvre, où on peut se brancher avec des filles en boîte de nuit (!). Sauf qu'ici c'est par un russe (Kinnaman) et il est accompagné par son queutard de pote incarné par Hirsch (humour ou comment Hirsch revient à ses débuts, ce qui n'est pas forcément flatteur pour son égo). Au bout d'une vingtaine de minutes fort passionnantes, voilà nos héros en boîte, ils croisent le salaud en question et deux jolies filles évidemment brune et blonde (quoi de plus logique que d'avoir les deux sous la main). C'est alors que débarque nos aliens. Votre cher Borat aura tout vu au cinéma: des dinos-chaussettes, des dinosaures en carton, des mecs déguisés en dinosaures, des loup-garous en CGI hideux, des lapins qui ont la taille de loups... Mais des aliens invisibles les trois quarts du film tout en attaquant et une fois découverts ne bougeant plus, cela relève de l'inédit.

The Darkest Hour : Photo Chris Gorak, Joel Kinnaman

"JE TIRE DANS LE VENT! JE SUIS ROBOCOP, UN PEU DE DÉCENCE!"

Le réalisateur Chris Gorak se prend pour John McTiernan sur Predator (1987), avec la vision spéciale de l'alien. Sauf que si c'est pour montrer des pixels en veux-tu, en voilà au temps du photoréalisme, ce n'est pas la peine. Puis une fois visible, ils sont d'une beauté nanarde de tous les instants. Il s'agit de grosses toupilles Beyblade qui flottent dans l'air! Oui les toupilles japonaises qui se vendaient autrefois pour une bouchée de pain quand aujourd'hui, elles sont devenues ringardes au possible. A l'heure où Hollywood adapte les Lego ou le Monopoly, on ne s'étonne plus de rien. En bref, quand on ne les voit pas, c'est invraissemblable, quand on les voit, c'est encore pire! Même en HD, cela ne passe pas. Autre fait improbable, c'est qu'on a beau être en Russie, cela ne change rien du tout. On a juste l'impression que la Fox a autorisé l'équipe à aller chez le camarade Poutine, parce que: 1) le producteur est russe; 2) cela coûte moins cher que d'aller en France; 3) cela permet d'avoir des acteurs payés pas cher sur place. De plus, pour des bonhommes totalement débousolés, nos héros trouvent vite du secours en la personne d'un scientifique un peu frappadingue, qui a eu le temps en une journée de trafiquer une arme pour tuer des extraterrestres. Sauf que la seule fois où il l'utilise il meurt et nos héros ne finiront par l'utiliser qu'à la fin (économie de moyens, diront les plus sceptiques).

The Darkest Hour : Photo Chris Gorak, Emile Hirsch 

"Alors va-y Emile! Il va m'atomiser! -J'hésite! -Tu ne vas pas faire comme tout à l'heure à rester comme un con devant ton pote se faisant liquider?! -Justement j'hésite! -Mais quel emmerdeur!"

Ironie totale quand on voit la scène du métro. (attention spoilers) Ainsi, nos larrons restants (faut s'attendre à voir des morts, qui plus est sans sang, comme ça on garde le PG-13) se retrouvent dans le métro russe. Là des faiseaux lumineux se présentent. C'est donc le signal pour dire qu'un alien arrive. Mais l'intello russe (Veronika Vernadskaya) se barricade derrière une poutre quand les autres sont en bas. Ne jurant que par son courage, Minghella la pousse vers le bas et se fait prendre par un alien. Hirsch, qui a le flingue, lui, regarde comme un gamin devant le Père Noël. Il reste là pendant que son pote se fait lentement désintégré alors qu'il a l'outil pour dézinguer l'extraterrestre! C'est ce qu'on peut appeler la séquence what's the fuck du film. (fin des spoilers) Franchement, dans le genre invraisemblable et ridicule, elle se pose bien là. Evidemment, Gorak n'hésite pas à faire dans le patriotisme. Mais bien logiquement, ce ne sont pas les américains qui sont les meilleurs, mais les russes! Ils sont entraînés, ont le sens de l'honneur, vous aide en anglais (même quand il s'agit de petites vieilles) et sont des gens comme vous et moi. Clairement, le Communiste n'est pas un méchant, absolument pas. On ne s'imagine même pas le résultat en pleine Guerre Froide. Inutile de dire que les acteurs sont franchement à côté de la plaque, la palme à l'ami Hirsch. Pas aidé par la voix d'Emmanuel Curtil, qui le fait passé pour un Don Juan à deux francs (en VO, cela ne doit pas être de la tarte non plus), son rôle devient encore plus caricatural. On pense également à la séquence sobre, où il mate Thirlby en train de se déshabiller et sauvé inextremis par un alien qui passe par là. C'est du joli tout ça!

Dans le genre navet de compet avec des extraterrestres, The Darkest Hour peut aller postuler à côté de Battle LA.

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Commentaires
B
C'était ironique bien évidemment. Mais il ne vaut pas le coup. Plus ridicule que drôle.
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B
Reste que bon, vaut mieux le prendre dans un lot de 3 que le prendre seul!
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2
Autant pour moi :)
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B
Aller il vaut bien une deuxième séance! ;) niark niark!
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L
Je suis totalement passé à côté de ce film....ouf !
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