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7 janvier 2013

Promenons nous dans les bois, tant que le troll n'y est pas...

Des réalisateurs sortant de l'université partent à la recherche d'une légende vivante de la chasse locale. Ils vont vite découvrir qu'il ne s'agit pas d'ours, mais de trolls comme proies...

Affiche française - The Troll Hunter

Décidemment, on n'arrête plus le found footage, que ce soit aux States où on est en pleine overdose (même Barry Levinson s'y met, oui le réalisateur de Rain man) ou ailleurs. The Troll Hunter, remake d'un film japonais nommé Big Man Japan (remplacé les trolls par des kaïju, créatures que vous pourrez retrouver dans Pacific Rim), fut un gros succès en Norvège et a alimenté le buzz entre l'hiver 2009 et l'été 2011 (il est d'ailleurs passé par Gérardmer). En juin 2011, Chris Columbus avait même déclaré avoir acheté les droits pour un remake, mais depuis aucune nouvelle. Mais comme souvent avec ce genre de buzz surfait, c'est qu'en voyant le résultat, le premier mot venu est souvent "rembourser". The Troll Hunter a les mêmes défauts que la plupart des films de ce genre depuis Le projet Blair Witch. On nous ressort donc la bonne vieille formule du "ce document a été retrouvé (...) les réalisateurs n'ont pas survécu ou ne sont pas là pour en témoigner (...) Voici la vidéo que nous avons retrouvé". Et paf, ça te fait un film! On peut alors penser que niveau réalisation, ça peut un minimum le faire surtout que le film est norvégien et non ricain. Et bien non, même pas. Si au départ, la caméra est systématiquement planqué près du tableau de bord (facile, suffit de la poser et laisser causer les protagonistes), après elle ne fait pas grand chose pour montrer une image stable.

Affiche française - The Troll Hunter "Ne vous inquiétez pas, je vais faire une feinte en le laissant mordre ma combinaison et après je vais le dézinguer!"

Certes il n'y a pas les pixels, mais dès qu'un troll apparaît, notre cameraman se carapate, mettant sa caméra en direction du sol, hurle, de temps en temps met l'infrarouge qui ne sert à rien et paf il le montre, mais de loin. Comble, au bout d'une heure, le cameraman passe à la casserole, les trolls aimant beaucoup les chrétiens au dîner! Faut dire que le mec n'est pas très futé, vu qu'il est le dernier de la file et que c'est lui le plus menacé! T'es un peu bête mon gars. Une nouvelle cameraman, d'origine musulmane cette fois ("c'est très bien!" dixit notre réalisateur en herbe), arrive et curieusement, elle filme mieux que son prédescesseur et en plan large siouplaît! Un événement après une heure de bousculade visuelle, à base de shakicam mal utilisée à l'appui. On peut enfin voir les trolls dans toute leur splendeur. Outre le peu de visibilité de l'action, les réactions des différents personnages sont pour le moins détonnantes et aberrantes. Vers la fin du film, le réalisateur fictif est dit comme ayant la rage car mordu par un troll au début du film. Rage donc synonyme de fièvre, fureur et violence. Que nenni! C'est la perchiste sainte d'esprit qui commence sérieusement à débloquer de la cafetière! Elle crie, devient hystérique et on se demande si elle ne se serait pas fait mordre en cachette, tant cela paraît un énorme one woman show pendant au moins dix minutes.

Affiche française - The Troll Hunter "J'ai du sang de chrétiens j'ai peur! -Tais toi tu vas les faire revenir!"

Mieux, lors de leur deuxième mission, notre chasseur est mordu par une des créatures alors qu'il a une combinaison faite pour. On se dit alors qu'il est mort, surtout au bruit de craquement. Mais non, il revient comme si de rien n'était et tue notre troll avec des lumières fortes, au point que la créature nous explose à la gueule. Vous vous dites alors que notre chasseur va être inquiéter par la rage lui aussi. Rien du tout encore une fois, notre chasseur étant aussi fort que Captain America! Le réalisateur André Ovredal voudrait nous faire passer pour plus bête qu'on ne l'est avec ces incohérences à peine pas volontaires, histoire d'alimenter du suspense. Or, son Troll Hunter n'en a pas une once et encore moins de tension à l'horizon. Juste une bande d'universitaires qui prend son pied à suivre un mec qu'ils ne connaissent pas et s'enfoncent dans la bêtise. D'autant que ses acteurs ne sont pas franchement convaincant et cabotinnent, à part peut être le chasseur, sorte de Van Helsing des trolls. Sans compter que la mythologie des trolls est à peine développée, Ovredal coupant souvent court à la plupart des explications fort d'un montage hasardeux et poussif.

The Troll Hunter Une cameraman musulmane c'est moins chiant qu'un chrétien!

Une bande au pitch qui aurait pu être sympa; mais qui développe vite ses limites avec un grand nombre d'erreurs techniques et d'anachronismes. Ridicule.

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Commentaires
B
Et tu as bien raison. Pour la shakycam, le plus pénible est qu'on ne voit jamais rien et que le cameraman filme toujours par terre! Très utile pour montrer ces trolls. Résultat: un film où tu vois autant de trolls que tu ne vois de fantômes dans Paranormal activity!
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P
Je les trouvais marrants ces grands bonshommes avec leur gros nez, j'ai même failli acheter le br chez le soldeur du coin il y a peu... et puis je me souvenu de tous les mauvais échos qu'il a eu et surtout de cette shakycam qui m'aurait encore fait vomir. Moralité : pas de ces bêtes chez moi !
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