Césars en direct, live, tout ce que tu veux!
Bon les Césars, c'est comme tout! C'est assez ennuyeux, on s'ennuie, alors plutôt que de faire un compte rendu pénible, je préfère la méthode fun. Twitter et Facebook le font, les sites s'éclatent, Max le fait aussi en pleine redemption (lui aussi je le plains), Borat aussi. Alors pendant toute la soirée (elle va être longue à mon humble avis), le Borat se sacrifie pour que tu ne zappe pas sur Canal+. Pas que j'ai quelque chose contre cette chaîne mais quand on voit qu'ils font de la lèche pour du Cinéma français un peu trop commercial, voire profondément critiquable. Au hasard, on citera Les seigneurs de Olivier Dahan hein (d'ailleurs, Les guignols ont encore tapé dessus avec le discours d'une Marion Cotillard le remerciant de ne pas l'avoir fait joué dans le Navet français de 2012!). Allez ne perdons pas de temps!
21h17: Petit bilan des premières hostilités. Dany Boon, en raison de tentatives douteuses envers le Figaro d'interdire la publication de son article sur les gros salaires des acteurs, se fait hué même pas entrer dans le théâtre. Bêtise ambiante, ambiance pourrie et légitime. Curieusement, Canal a vite supprimé les images le montrant aigri, préfèrant l'interview de Lambert Wilson. Ce qui n'empêche pas les bruits entendus en fond sonore! Jamel Debbouze en président de la cérémonie a fait son petit discours, assez amusant d'ailleurs. Puis Antoine de Caunes fait le con dans des inserts franchement moches dans des films français de l'an dernier. Le coup de Gérard Depardieu dans le dernier Astérix est néanmoins amusant.
21h21: Izia Higelin est élue meilleur espoir féminin pour Mauvaise fille de Patrick Mille. Ironiquement, Lambert Wilson avait dit qu'il serait content qu'il lui remette le prix. Parfois on se pose des questions si ce n'est pas truqué....
21h26: Louise Wimmer de Cyril Mennegun sacré meilleur premier film. Film diffusé à Venise en 2011, mais le 4 janvier en France. Décidemment, la distribution française ce n'est toujours pas ça!
21h36: Connu par beaucoup pour son rôle de bourgeois déprimé dans la série Fais pas ci, fais pas ça; Guillaume de Tonquédec remporte le César du meilleur second rôle masculin. Un premier prix pour Le prénom? On verra bien!
21h43: Ah enfin le domaine de prédilection de votre ami Borat: l'animation! Comme je l'avais pronostiqué, c'est bien Ernest et Célestine de Stéphane Aubier, Vincent Patar et Benjamin Renner qui rafle le César. Décidemment, ce film d'animation montrant l'amitié entre un ours et une souris censés être ennemis mérite vraiment que je m'y jette à sa sortie DVD. D'autant que pour un film d'animation sortant après un Dreamworks qui marche (à l'international uniquement) et un Disney qui se plante (en France uniquement), ça fait plaisir de voir un film d'animation français qui fait plus de 700 000 spectateurs.
21h50: Jacques Audiard se retrouve une nouvelle fois avec le César de la meilleure adaptation pour De rouille et d'os, en compagnie de Thomas Bidegain. D'ailleurs même l'auteur du recueil adapté Craig Davidson reconnaît lui-même que le film avec Marion Cotillard sans pied (une performance plus louable que sa mort dans TDKR, c'est le cas de le dire) est meilleur que sa nouvelle. On va voir si ce n'est que ça, surtout avec Amour de Michael Haneke.
21h54: Deux coups de suite pour De rouille et d'os avec Matthias Schoenaerts, sacré meilleur espoir masculin. Il apparaît comme le premier belge ayant un César. Une performance notable de père bourrin, un peu trop peut être.
22h03: Meilleure photographie remise à Romain Winding, pour Les adieux à la reine de Benoît Jacquot. Peut être un des seuls prix à mon humble avis, on verra bien.
22h06: Meilleur son remporté par Antoine Deflandre, Germain Bouley, Serge Rouquairol, Eric Tisserand et William Schmit (ouf!) pour Cloclo de Florant Emilio Siri. Ce qui donne en général un long discours...
22h15: Après un discours autour de Kevin Costner par De Caunes, c'est l'heure de saluer les étrangers. Non pas Depardieu dont on se fout depuis le début de la séance. Celui du César pour le film étranger qui, en bon bookmaker que je suis, j'avais deviné depuis les nominations. En l'occurence, Argo de Ben Affleck qui risque d'avoir encore des récompenses dans la nuit de dimanche à lundi. Tiens bon Ben, de taucard hollywoodien tu es devenu grand réalisateur.
22H24: Alexandre Desplat remporte le César de la meilleure musique pour De rouille et d'os. Bon ça en fait déjà trois bonnes récompenses pour le film d'Audiard, continuant à faire de beaux palmarès à la réunion d'un certain cinéma français.
22h26: Premier prix pour Amour de Michael Haneke avec le César du meilleur scénario original. Et à mon avis, ce ne sera pas le dernier...
22h32: Honneur à ceux qui nous ont quitté et bien dommage d'ailleurs. On remarquera tout de même la place prépondérante de Claude Pinnoteau. Surtout quand les Gérard Rinaldi et Pierre Mondy sont à peine cités. Décidemment, certains sont encore traumatisés par La boum... On s'étonne néanmoins que Gérard Depardieu n'est pas cité tellement on nous soule depuis le début de la soirée. Ah si pardon... Maintenant on nous ressort la polémique qui fait bien rire tous les ahuris de la salle. ça fait plaisir, sauf que la réalité évoquée par Vincent Maraval est quand même plus que réaliste, n'est-ce pas les distributeurs et investisseurs?
22h40: Petit coucou pour Leslie car Virginie est là! Par contre, la robe bleu bof bof. Mais quelle beauté! Bon continuons, Valérie Benguigui se retrouve avec le prix du meilleur second rôle féminin pour Le Prénom. C'est déjà pas mal pour l'adaptation de cette pièce de théâtre, une des rares productions françaises rentables de l'an dernier. N'est-ce pas Dany Boon?
22h46: Comme à son habitude, Antoine De Caunes nous sort le téléphone de José Garcia. A vos risques et périls: 01 45 22 25 91! Voilà c'est dit!
22h48: Les invisibles, documentaire sur l'homosexualité réalisé par Sébastien Lifshitz, remporte le prix du meilleur documentaire.
22h52: Star Wars VII par Michael Haneke, peut être un des passages les plus drôles d'une soirée déjà trop longue. Ou quand François Berléand donne la paté à Dark Vador avec alzheimer.
22h58: Deuxième César technique pour Les adieux à la reine, cette fois-ci pour les décors de Katia Wyszkop.
23h00: De rouille et d'os encore une fois pour le meilleur montage remis à Juliette Welfling.
23h02: Kevin Costner honoré (ça commencé à devenir long). Il faut dire que le coco est en plein tournage d'une nouvelle production Besson (ouch!), réalisé par McG (aouch!) dans la belle France (en fait, juste la Cité du Cinéma) et le voilà donc honoré par l'Académie. Petit magnéto de ses films qui n'oublie d'ailleurs pas Postman (oh purée!) avec extrait à l'appui (oh non!), mais étonnamment pas Waterworld. Comme quoi même un gros navet mieilleux est préféré à un gouffre industriel correct par les français. Un peu dégueulasse quand même. Après cela petit discours parlant évidemment de films polémiques, les deux précités étant un bel exemple. Allez Kevin, on prend rendez-vous le 16 juin avec un Homme d'acier.
Kevin, définitivement incorruptible.
23h24: Après un passage redoutable de François Damiens, voici le prix des meilleurs costumes. Encore une fois un prix technique pour Les adieux à la reine reçu par Christian Gasc.
Rien de mieux que la belle Virginie pour illustrer ce passage.
23H29: Meilleur court-métrage pour Le cri du homard de Nicolas Guiot.
23h35: Meilleur réalisateur pour Michael Haneke. Curieusement prévisible. Quelque chose me dit qu'on va entendre parler une nouvelle fois dans quelques minutes.
23h42: Emmanuelle Riva évidemment! Allez vu comme c'est parti, Jean-Louis regarde la télé!
23h52: C'est au tour des hommes dorénavant! Décidemment, je devrais faire bookmaker. Jean-Louis Trintignant, pour son grand retour au cinéma, se voit honorer du César du meilleur acteur. Joint par téléphone par son fils Vincent, Trintignant a ironisé sur le temps souvent perdu par les Césars. Enfin quelqu'un de lucide oh!
00H00 (alleluijah c'est fini!): Et alors suspense comme si tu ne le savais pas déjà cher lecteur ou futur spectateur! C'est bien évidemment Amour qui ressort gagnant pour le meilleur film. Par contre, j'espère que ce ne sera pas le cas aux Oscars. Parce qu'un film nommé meilleur film et meilleur film étranger, il y a comme un problème. C'est soit l'un, soit l'autre, pas les deux.
Alors voilà que retenir de cette édition des Césars two thousand thirteen? Et bien qu'Audiard a fait mieux qu'à Cannes. Que Michael Haneke a encore tout rafler en laissant tout de même des miettes. Qu'un film en costumes a rafler un bon paquet de prix uniquement en technique. Que c'était long. Qu'heureusement certains intervenants étaient là pour éviter l'ennui total. Que l'animation sans image de synthèse ça existe encore. Que Kevin Costner sait dire autre chose en français que "Merci beaucoup" et "Bonjour", ce qui est honorable. Que deux prénoms valent mieux qu'un. Et que critiquer les autres demande parfois un peu plus de délicatesse. Voilà. Par contre, ne me demandez pas de faire la même chose aux Oscars, même en vacances, le sommeil est légitime!
EDIT: Selon mon cher ami Fredtarantino, le numéro dévoilé par Antoine De Caunes ne serait ni plus, ni moins que celui du Front National dans la belle capitale de la France! Un sacré filou cet Antoine!