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Cine Borat
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1 avril 2013

In the navy, you can sail the seven seas, In the navy!

Des marines en poste dans le Pacifique vont faire face à une menace extraterrestre en pleine mer...

Battleship : affiche 

Taylor Kitsch pour les sauver tous. Hé ben, on n'est pas aidé!

Peter Berg aime bien regarder chez le voisin depuis qu'il réalise. Very Bad Things (dont le contenu de l'enterrement de vie de garçon qui tourne mal sera repris par The Hangover en nettement moins trash) ressemblait à du Tarantino (on pense parfois au trash de True Romance). Friday Night Lights (2001) allait sur les pas de L'enfer du dimanche (Oliver Stone, 1999), quand Le royaume (2007) faisait de la propagande militaire à la Michael Bay, tout en le faisant à la mode de Michael Mann (producteur d'ailleurs). Après un Hancock qui mélangeait Incassable (M Night Shyamalan, 2000) et Les Indestructibles (Brad Bird, 2004) pas toujours de manière fine, il tape carrément sur le chemin de Michael Bay puisqu'il adapte un autre joujou d'Hasbro, la Bataille Navale! Quelle grande idée de scénario mes aïeux! Mais le plus amusant reste indéniablement le marketing de la chose. Ainsi, Universal aura eu la merveilleuse idée de sortir la chose partout dans le monde (jusqu'ici tout va bien) un mois avant sa sortie aux States devant... Avengers (Joss Whedon, 2012) ! Vous connaissez la suite: bide complet aux USA alors que le film est complètement fait pour le marché ricain. Jugez un peu: militaires qui vous chanterait presque In the navy, propagande pour la navy similaire à celle de Top Gun pour l'air force, belles gueules en pagaille, explosions à foison avec beaucoup d'effets-spéciaux... Du cinéma pop corn comme en raffole le public ricain. Un marketing pour le moins débile et qui s'avère encore pire que pour John Carter (Andrew Stanton, 2012) qui s'est largement remboursé en vidéo.

Battleship : photo

Rihanna, une fille qui aime bien tirer.

Tiens encore un film avec Taylor Kitsch. Décidemment ce n'était pas son année (pas sûr que celle-là non plus). Pour le reste, on a au casting Brooklyn Decker, Alexander Skarsgard, Liam Neeson (ou comment passer de The Grey à ça), Rihanna, Tadanobu Asano, Hamish Linklater, Jesse Plemons et George G Gadson. Le film sera nommé sept fois aux Razzies Awards, mais seulement Rihanna a eu droit à sa récompense (pire second-rôle) entre deux récompenses pour Twilight 5 (Bill Condon, 2012) et Crazy Dad avec Adam Sandler (qui vient de sortir en DTV chez nous, n'allez pas l'acheter). Pourtant, il faut bien dire que la chanteuse s'en tire encore bien, surtout avec la plupart des bras cassés à côté qui semblent faire un concours de celui qui jouera le plus mal. La palme revient peut être à Plemons absolument agaçant en soldat qui parle beaucoup et surtout pour ne rien dire. A côté, on pourrait également rajouter l'azimut Linklater qui a un temps de réaction pour le moins très long, quand ce n'est pas de s'exciter pour pas grand chose. Le reste de la distribution est souvent à l'image du résultat final. Kitsch roule des mécaniques en permanence; Skarsgard nous sort son regard de merlan frit espérant survivre à ce massacre; Neeson cabotine à chacune de ses apparitions (qui plus est avec la voix de Daniel Beretta, le doubleur de Schwarzy, bonjour la rigolade!) et on le voit très peu.

Vérification d'un (possible) faux raccord

Battleship : photo 

Deux doigts

Battleship : photo 

Quatre doigts

Decker, quant à elle, joue la copine du héros qui évidemment est la fille de son patron et Kitsch se fera d'ailleurs refuser la main de sa chérie par son paternel ("Pour ma fille, c'est non; mais j'ai faim, venez on va manger!"). Elle joue la belle poupée de service, mais a quand même sa petite utilité (elle est sur la terre ferme, ça aide toujours). Pour ce qui est de la pyrotechnie, en dehors d'effets-spéciaux bien faits (et encore le passage de la route coupée en deux avec les véhicules en CGI...), on ne peut pas dire qu'on fait dans la finesse. Par exemple, les boules défoncent tout mais quand elles s'arrêtent, cela reste un mystère. En d'autres termes, chers hawaïens, si vous voyez des boules géantes dans le décor c'est normal! Néanmoins, cette overdose d'effets spéciaux pourra sembler pénible, il y avait moyen de ne pas trop en mettre. Sans compter le fait de copier sur le voisin. Pour le design des aliens sans casque, cela ressemble sérieusement aux étrons de Je suis une légende (Francis Lawrence, 2007). De plus, le nombre de doigts semble varier selon les aliens: au début ils en ont quatre, puis deux et pour finir trois! En tous cas à l'oeil nu, cela peut prêter à confusion. En ce qui concerne le building coupé en deux, comment ne pas penser à Transformers 3 (Michael Bay, 2011)autre production Hasbro? Un effet-spécial parmi tant d'autres a réussi à faire éclater de rire votre bon Borat : il s'agit de l'explosion alien où les protagonistes avancent, reculent, avancent et sont finalement éjectés! De l'inédit aussi frappadingue que profondément dramatique. Même Michael Bay n'a pas (encore) osé.

Battleship : photo

(Attention spoilers) Le scénario est indéniablement le grand absent de cette production à 200 millions de billets verts (argh!), se présentant sous une phrase minuscule. En d'autres termes, les martiens débarquent à cause d'un satellite ayant envoyé un signal et ils ne sont pas contents. En fait, dans un flash de quoi... 30 secondes? 15 secondes?.... on peut voir la population se faire dégommer à coup d'explosions. Mais on ne sait pas pourquoi ils viennent sur Terre. Cela pourrait se résumer par la modification de cette réplique écrite par Shane Black il y a maintenant vingt ans: "Oui, il fait beau, c'est l'été, on a envie de descendre quelques bateaux avec des gens armés dedans!" D'autant que nos aliens n'attaquent que s'ils ont le signe rouge qui dit "armes!". Soupirs. Berg n'oublie pas non plus les clichés chers à ce genre de films. Ainsi, on a droit à la rivalité à deux francs entre les deux chefs des pays respectifs autour d'un match de foot! Mais vous rendez-vous compte? L'asiatique mis un coup de pied dans la figure de l'amerlocke et là c'est le drame! Ils s'engueulent, découvrent les joies des bastons dans les toilettes et à la fin se réconcilient en faisant des selfies! C'est beau, c'est beau la vie ! Evidemment, le frère meurt et Kitsch n'était pas là. Encore mieux: c'est avec un vieux rafiot qui n'a pas navigué depuis une cinquantaine d'années que nos ricains battent les vaisseaux aliens. N'oublions pas non plus cette mission express du burito! On notera le seul passage crédible quant à une adaptation de la Bataille Navale: la carte qui vous permet d'attaquer en D15 ou T2! (Fin des spoilers) Votre cher Borat tient à vous rassurer: il l'a vu à la télé et n'a donc pas payer pour voir ce machin. L'honneur est sauf. 

Battleship : photo 

"Je t'aime ricain arrogant! -Je t'aime japonais flamboyant!" Il y a 90 minutes, ils se battaient dans les toilettes. Qui l'eut cru?!

Voilà une des raisons pour lesquelles Universal n'a pas produit "Les montagnes hallucinées" de Guillermo Del Toro: un blockbuster même pas fun, qui n'amuse que par sa bêtise. Ce n'est pas aussi naze que Transformers, mais cela s'en rapproche très sérieusement.

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Commentaires
J
Un film bien con en effet, mais Liam Neeson fait la seule blague drôle du film à la fin, et elle est drôle... Je pense que tu es un peu aigris par le fait que Les Montagnes Hallucinées ont été avortées pour ce bouzin. Mais après, c'est un déluge d'effets spéciaux nanardeux qui ne se prend pas si au sérieux que ça (il y a évidemment la propagande pour la navy, mais c'est ridicule plus que vomitif... Vraiment pas terrible, mais on s'amuse par endroits...
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D
Un gros nanar faisandé, mais qui remplit le cahier des charges du décervelage et d'explosions maousses. Il n'en fallait pas plus !
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A
Un énorme nanar ce film, tellement con qu'il en devient joussif (je rappelle qu'un navet et un film chiant et celui ci est encore une fois con, mais, pas chiant). Comme le rappellais Yannick Dahan dans une de ses chroniques du temps ou TPS Star existait : "la bande annonce montre quoi, un film totalement crétin, avec des explosions partout et des acteurs à chier, et au final on a exactement cela, donc, pas de vol sur la marchandise, et puis, après une journée ou des superieurs vous ont bien prit la tète, ça fait du bien de voir de la destruction totale, quelque part, ça venge un peu". Mais, je suis surpris que tu n'es pas parlé de la scène avec le type qui drague la fille et se fait arreter par la police.
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B
Une banale grille pour dire que c'est une adaptation de la bataille navale, c'est vrai que c'est assez dramatique.
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S
A part d'excellent Fx ?!... Le néant, et le rapport avec le célèbre jeu me laisse pantois... 05/20
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